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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

lundi 31 décembre 2007

Sarkozy, Hortefeux, Alliot-Marie: "trois orfèvres, à la Saint-Eloi"...

31 décembre

Le nouveau fichier « ELOI » re-crée par le ministère de l’Intérieur qui pensait qu’il passerait inaperçu le 31 décembre, jour où les bureaux de la CNIL sont fermés, montre à quel point cette « Commission » crée en 1978 perd sa crédibilité. Sur les traces de Nicolas Sarkozy, Madame Alliot-Marie et Brice Hortefeux s’essuient les pieds dessus.

Le fichier « ELOI » contiendra toutes les informations sur les étrangers « réputés en situation irrégulière ». En fait, il s’agit de la mise en place du premier grand fichier de l’immigration. Car, dans un second temps ce fichier, le projet est prêt, sera le répertoire de tous les étrangers présents sur le territoire français. Et de toutes façons, quand un policier aura un doute après interpellation d’un « étranger », il le mettra à tout hasard dans le nouveau fichier. Le fichier « ELOI » va également répertorier tous les citoyens qui manifesteront publiquement leur soutien aux « sans papier », tous ceux qui les hébergeront, ne serait-ce qu’une journée, tous ceux qui leur rendront visite dans un centre de rétention, tous ceux qui les aideront d’une façon ou d’une autre (conseils, défense, aide matérielle, etc.), ce qui représente un moyen commode et détourné de ficher tous les militants s’opposant à la politique de Brice Hortefeux.

Le décret prévoit que les informations ne seront pas gardées plus de trois mois mais le contrôle de cette disposition sera assuré...par les services de police. Donc....

Aprés cette sanction "originale" du "délit de solidarité, c'est un pas de plus vers la société policière sous haute surveillance. Mais pas de problème, les « braves gens » n’ont rien à craindre. Vieux refrain autour de la cage de verre dont les parois se rapprochent.

samedi 29 décembre 2007

Sarkozy va lutter contre la pollution...à Neuilly

29 décembre

La bonne nouvelle vient d'être confirmée: Sarkozy l'Egyptien (qu'Allah bénisse son nom) et son âme damnée l'ineffable porte coton (au sens Louisquatorzien du terme) David Martinon qui bat les estrades (enfin, les dîners en ville) pour conquérir la mairie de Neuilly ont décidé, son chaouch le répète à tous ses pipoles et futurs concitoyens, que la pollution serait enfin chassée de Neuilly. Plus exactement enterrée (quels doubles symboles) puisque le projet d'enfouir l'Avenue Charles de Gaulle jusqu'à la Seine est officiellement ressortie des cartons: il se creusera un tunnel de 1400 mètres sous l'avenue pour cacher le passage des voitures des pauvres (enfin, plus pauvres...) qui défilent au coeur de la cité bénie et présidentielle. Le coût estimé de la mise sous le tapis de la pollution de notre nouveau Versailles se situe aux alentours de 1,2 milliards d'euros dont la République se fera le plaisir de payer une partie. On demandera sans doute une petite obole au président socialiste de la Région. Comme disait la chanson d'Henri Salvador, le Blues du dentiste dans le noir, "entre voisins, faut s'entreaider".
Carla peut enfin respirer...

Arche de Zoé, Collard et racisme ordinaire

29 décembre

Les zozos sont rentrés en France et nul ne saura jamais si les enfants "retenus" à Abéché sont tchadiens ou soudanais. Notion tout à fait relative dans cette zone frontière où, de chaque côté, les gens appartiennent à la nation des Zagawas pour lesquels la "nationalité" ne résulte que d'un hasard du découpage colonial et d'un ancien rapport de force entre la Grande Bretagne et la France.
A peine ses "clients" revenus, Maitre Collard a laissé libre cours à son racisme: pour lui, il n'est pas question que des "négres" rendent une justice normale. Il l'a répété sans être contredit par mes confrères qui auraient pu lui faire remarquer qu'il a librement plaidé. Ceci étant dit en sachant que le Tchad n'est pas une démocratie mais un Etat tenu à bout de bras par les forces armées françaises basées à N'Djamena et à Abéché.

vendredi 28 décembre 2007

Souvenirs de Bénazir Bhutto et de Peshawar

28 décembre

Je n'ai qu'un seul souvenir de Bénazir Bhutto. Je déjeunais avec son père, elle avait 20 ans, elle arrivait des Etats Unis où elle étudiait, elle était extrêmement belle et elle engueula son père (plutôt embarrassé...) pendant tout le repas en lui reprochant d'être pro-américain...

J'ai passé deux fois un mois à Peshawar (ville énorme proche de l'Afghanistan) et dans les zones dites "tribales" de la frontière avant l'assaut des Occidentaux contre l'Afghanistan et, d'interdiction de musiques et chasses à la vidéo en passant par les 99% de femmes en Burka et des fous de dieu traquant le commerce de la bière mais vendant du pavot au marché, j'ai eu l'impression qu'il n'existait aucune différence avec le pays des Taliban. Déjà, les journalistes pouvaient visiter les ateliers de kalachnikovs avec pignon sur rue...

A cette époque un grand journal anglophone pakistanais publiait en feuilleton et sans aucun recul le "Protocole des sages de Sion"...

A cette époque les intellectuels et aussi les membres de la bourgeoisie étaient déjà désespérés d'être encerclés par une folie religieuse qui finalement ne gêne pas le pouvoir américain; alors que, déjà, et depuis des années, des Pakistanais lapidaient mort des femmes (supposées) adultères et exécutaient celles qui étaient victimes d'un viol.

Bénazir Bhutto a été tuée parce que femme.

mardi 25 décembre 2007

Sarkozy et le roman photo de 2007

25 décembre

Pharaon est de retour en Egypte.
Arrivée direct (8) par luxe-air à Louxor.
Demain, aprés Carla pour les photographes,
Kouchner et la Reine Christine

Ou, le retour en force du roman photo.

Sarkozy et le roman photo de 2007

25 décembre

Pharaon est de retour en Egypte.
Arrivée direct (8) par luxe-air à Louxor.
Demain, aprés Carla pour les photographes,
Kouchner et la Reine Christine

Ou, le retour en force du roman photo.

dimanche 23 décembre 2007

Je me souviens de Julien Gracq dans sa petite maison de Loire

23 décembre

Julien Gracq vient de quitter définitivement, à 97 ans, les bords de cette Loire qu'il aimait tant. Un immense écrivain qui avait pressenti avant d'autres, les injures faites au milieu naturel. J'ai eu le privilège de l'interviewer il y a une douzaine d'années. Privilège rare. Il m'avait reçu tout un après-midi pour me parler de lui, de la nature, de la Loire. Il avait accepté de me recevoir parce que je lui avais dit, dans un courrier auquel il avait répondu de son écriture minuscule, que j'arriverai en bateau, par la Loire. Et j'avais amarré mon bateau à quelques mètres de sa maison avant de remonter la rue du Grenier. Je conserve de cette discussion à bâtons rompus, avec un homme qui n'oubliais pas avoir été un géographe, un souvenir ébloui. Comme l'un des plus beaux cadeaux que m'ait fait ce métier de journaliste.

Conte de Noël au pays de Sarkoland à l'attention de Carla Bruni

23 décembre


- Standardiste : Speed-Pizza, bonjour…
Client : Bonjour, je souhaite passer une commande s'il vous plaît."
- Standardiste : Oui, puis-je avoir votre NIN, Monsieur ?
Client : "Mon Numéro d'Identification National, ah oui, un
instant … voila, c'est le 6102049998-45-54610."
- Standardiste : Je me présente je suis Amina Ben Saïd, Mr Jacques Lavoie. Nous
allons vérifier votre fiche : votre adresse est bien 174 avenue de Villiers à
Carcassonne, et votre numéro de téléphone le 04 68 69 69 69 ? Votre numéro
de téléphone professionnel à la Société Durand est le 04 72 25 55 41 et votre numéro de téléphone mobile le 06 06 05 05 01. C'est bien ça Monsieur Lavoie ?
Client : oui
- Standardiste : Je vois que vous appelez d'un autre numéro qui correspond au
domicile de Mlle Isabelle Denoix, votre assistante technique. Sachant qu'il est
23h30 et que vous êtes en RTT dérogatoire, nous ne pourrons vous livrer au domicile de
Mlle Denoix que si vous nous envoyez un XMS à partir de votre portable en précisant
le code suivant AZ25/JkPp+88.
Client : "Bon…d’accord, mais vous n’en faites pas trop pour des pizzas ?
- Standardiste : Non, nous nous sommes connectés au "système des fichiers croisés", Monsieur Lavoie ce qui nous permet d'assurer la protection de notre clientèle et de nos livreurs.
Client: Ah bon !... Je voudrais deux de vos pizzas spéciales mexicaines.
- Standardiste : Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, Monsieur Lavoie.
Client : Comment ça ???...
- Standardiste : Votre contrat d'assurance maladie vous déconseille formellement un choix aussi dangereux pour votre santé ; selon votre dossier médical, vous souffrez
d'hypertension et d'un niveau de cholestérol supérieur aux valeurs contractuelles.
D'autre part, Mlle Denoix ayant été médicalement traitée il y a 3 mois pour des hémorroïdes, le piment est fortement déconseillé. Si la commande est maintenue, vos deux mutuelles risquent d'appliquer une surprime.
Client : Qu'est-ce que vous me proposez alors ?
- Standardiste : Vous pouvez essayer notre pizza allégée au yaourt de
soja. Je suis sûre que vous l'adorerez.
Client : Qu'est-ce qui vous fait croire que je vais aimer cette pizza ?...
- Standardiste: Vous avez consulté les 'Recettes gourmandes au soja" à
la bibliothèque de votre comité d'entreprise la semaine dernière et Mlle Denoix a fait, avant hier, une recherche sur le Net, en utilisant le moteur www.moogle.frhttp://www.moogle.fr avec comme mots clés "soja" et "alimentation". D'où ma suggestion.
Client : Bon d'accord. Donnez-m'en deux, format familial.
- Standardiste : "Vu que vous êtes actuellement traité par Dipronex et que Mlle Denoix prend depuis 2 mois du Ziprovac à la dose de 3 comprimés par jour et que la pizza contient, selon la législation, 150mg de Phénylseptine par 100g de pâte, la fiche de synergie indique un risque mineur de nausées si vous consommez le modèle familial en moins de 7 minutes. La législation nous déconseille de prendre le risque de vous livrer. Par contre j'ai un feu vert pour vous livrer immédiatement le modèle mini.
Client : Bon, bon, ok, va pour le modèle mini. Je vous donne mon numéro de carte de crédit.
- Standardiste : Je suis désolée Monsieur, mais je crains que vous ne soyez obligé de payer en liquide. Votre solde de carte de crédit VISA dépasse la limite et vous avez oublié ou laissé votre carte American Express sur votre lieu de travail. C'est ce qu'indique le credicard-Satellis-Tracer.
Client : J'irai chercher du liquide au distributeur avant que le livreur n'arrive.
- Standardiste : Ca ne marchera pas non plus Monsieur Lavoie, vous avez
dépassé votre plafond de retrait hebdomadaire.
Client : Mais ?... Ce n'est pas vos oignons ! Contentez-vous de m'envoyer
les pizzas ! J'aurai le liquide. Combien de temps ça va prendre ?
- Standardiste : Compte-tenu des délais liés aux contrôles de qualité,
elles seront chez vous dans environ 45 minutes. Si vous êtes pressé, vous pouvez
gagner 10 minutes en venant les chercher, mais transporter des pizzas en scooter
est pour le moins acrobatique.
Client : Comment diable pouvez-vous savoir que je serais en scooter ?
- Standardiste : d’après votre fiche de synthèse à l’écran, votre Peugeot 408 est en réparation au garage de l'Avenir, par contre votre scooter est en bon état puisqu'il a passé le contrôle technique hier et que sa puce FRID-GPS indique qu’il stationne actuellement devant le domicile de Mlle Denoix. Par ailleurs j'attire votre attention sur les risques liés à votre taux d'alcoolémie. Vous avez, en effet réglé par carte quatre cocktails "afroblack" au Tropical bar
il y a 45 minutes. En tenant compte de la composition de ce cocktail et de vos
caractéristiques morphologiques, ni vous ni Mlle Denoix n'êtes en état de conduire.
Vous risquez donc un retrait de permis immédiat.
Client : et merde, foutez moi la paix avec vos conneries
- Standardiste : Je vous conseille de rester poli Monsieur Lavoie. Je
vous informe que notre standard est doté d'un système anti-insulte en ligne
qui se déclenchera à la deuxième série d'insultes. Je vous informe en outre que
le dépôt de plainte est immédiat et automatisé. Or, je vous rappelle que vous avez
déjà été condamné en juillet 2009 pour outrage à agent.
Client : …….
- Standardiste : Autre chose Monsieur Lavoie ?
Client : Non, rien. Ah si, n'oubliez pas le soda gratuit qu’annonce votre pub
- Standardiste: Je suis désolée Monsieur Lavoie, mais notre démarche
qualité nous interdit de proposer des sodas gratuits aux personnes en surpoids.
Cependant à titre de dédommagement, je peux vous consentir 15% de remise
sur une adhésion flash au contrat Jurishelp, le contrat de protection et
d'assistance juridique de Speed assurance. Ce contrat couvre, en particulier, les frais
annexes liés au divorce. Vu que vous êtes marié à Mme Claire Lavoie née Girard
depuis le 15/02/2008 et vue votre présence tardive chez Mlle Denoix, ainsi que
l'achat par carte bancaire il y a une heure à la pharmacie du Canal d'une boite de 15 préservatifs, cela pourrait vous être utile. D'ailleurs, je vais faire joindre aux pizzas un bon de
5 euros de réduction pour vos prochains achats de préservatifs valable chez Speed-Parapharma. Bonsoir Monsieur et merci d'avoir fait appel à Speed-Pizza."


Et ça vous fait rire ?

La plupart des dispositifs, gadgets, fichage et technique évoqués dans cette fable existent déjà ou sont en expérimentation.



Copyright cmv 2007

samedi 22 décembre 2007

les escrologistes, Leclerc, la neige et la gréve à Air France

22 décembre

Est il un peu ou beaucoup écologiquement ou politiquement incorrect de rappeler...

- Que les confrères qui, répercutant la publicité des responsables de stations de montagne (provisoirement) satisfaits, oublient que seulement 7 à 8 % des Français se rendent au sport d’hiver et que le massacre de la montagne se fait donc pour le profit d’une minorité ?

- Que je ne vais pas plaindre les voyageurs d’Orly qui, en raison de la grève, ne peuvent pas prendre l’avion pour Bordeaux, Marseille, Strasbourg, Nice ou Montpellier (entendu dans les reportages). Et le train ? Le TGV n’a pas été construit pour les chiens ! Ni pour les pauvres d’ailleurs, mais cela reste quand même moins cher que l’avion et plus économe (largement) en gaz à effet de serre : de 10 à 30 grammes par personne pour le TGV contre 360 grammes par personne pour un vol aérien intérieur.

- Que j’en ai ras le bol d’entendre Michel-Edouard Leclerc se faire transformer en héros et en héraut du « pouvoir d’achat » alors que, premièrement, il participe à la mort annoncée des agriculteurs, que, deuxièmement ces magasins franchisés ne sont pas moins chers que les autres, que troisièmement les quelques produits d’appel dissimulent habilement le renchérissement de 90 % de ses autres références, que quatrièmement il pratique comme les autres des ententes avec ses « concurrents » (notamment pour l’essence sur les autoroutes) et que cinquièmement il n’a pas encore réussi malgré ses promesses à éliminer les sacs en plastique. Il y a un mot pour ce genre de personnages courtisés par les médias : escrologiste.

- que la désormais fameuse « prime à la casse » des voitures anciennes (seule souris accouchée du retentissant Grenelle de l’Environnement) n’est qu’un moyen de faire marcher l’industrie automobile : il est énergétiquement plus rentable de conserver longtemps, très longtemps, une bagnole que d’en acheter une qui consomme juste un peu moins.

- que nous avons tous été roulés sur les OGM et que je crains pour la santé de José Bové qui va s’installer en face du ministère de l’écologie à partir du 3 janvier pour mener une grève de la faim.

- que les associations environnementalistes qui passent leur temps à quitter les discussions de l’aprés-Grenelle puis à y revenir commencent à me fatiguer.

- que les sapins de Noël en plastique me donnent la nausée

- que j’ai encore remarqué ce matin que les gogos se précipitaient vers une grande surface pour y acheter des légumes, des viandes et autres produits de Noël largement plus chers qu’au marché qui se tenait (dans ma petite ville) à 150 mètres. Evidemment, au marché, il n’y avait ni tomates ni cerises du Chili...

mercredi 19 décembre 2007

les éoliennes, le salage et la mémoire défaillante de Sarkozy

19 décembre

Après la rubrique « pipole », du sérieux...

- L’académie des Beaux-Arts qui, comme chacun sait, rassemble des esprits hautement éclairés et de grands spécialistes des énergies nouvelles, vient de décider, par une motion adoptée il y a quelques jours que « les éoliennes sont en contradiction avec la tradition française d’harmoniser l’architecture avec le paysage » et que « les éoliennes ne participent pas à la lutte contre l’effet de serre ». Cette préoccupation esthétique d’une assemblée de ringards ne doit concerner ni les usines, ni les centrales nucléaires, ni l’urbanisme commercial des banlieues ni les pylônes des lignes à haute-tension. Quand à l’appréciation sur l’effet de serre, chacun appréciera comme il se doit cette lutte donquichottesque contre les moulins à vent...
- Avec le froid, et alors que le temps est ensoleillé, les municipalités et des services de DDE par elles sollicités, se précipitent pour passer la plupart des routes de France au sel alors que ce n’est absolument pas nécessaire. Un jour, par précaution, ils mettront le sel à la fin de l’automne pour l’hiver. Chaque année, avec des proportions fantastiques pour les routes menant aux stations de sports d’hiver, il est déversé entre 750 000 et un million de tonnes de chlorure de sodium sur les routes et donc dans la nature qui en souffre (végétaux et animaux). La France est le seul pays d’Europe à saler autant son moindre bout de bitume alors qu’en Allemagne, en Suède ou en Finlande il y a longtemps que l’on a commencé à comprendre que le sable ou la sciure suffisaient pour éviter les glissades. Et pour monter dans les stations de montagne, il y a soit les pneus cloutés soit les chaînes...
- La discrétion du ministre de l’Ecologie (et autres lieux découverts à marée basse...) pour parler du Grenelle dans son dernier « point de presse », fait plaisir à voir. Après s’être baigné en public à Bali pour se faire photographie, le ministre ne veut surtout plus se mouiller...
- Quand à Nicolas Sarkozy (béni soit son nom) qui devait annoncer le 15 décembre, les nouvelles mesures préconisées par le Grenelle de l’Environnement (eh oui, il y a déjà un mois et demie) a visiblement désormais d’autres chats à fouetter. La protection des belles plantes, par exemple...

lundi 17 décembre 2007

Bruni et Sarkozy: les feux de la rampe et de l'amour...

17 décembre

Carla Bruni et Nicolas Sarkozy (bénis soient désormais leurs noms) ont donc été vus ensemble à Disneyland par une douzaine de photographes qui étaient évidemment là par hasard, en train de tirer le queue des mickey sur les manèges. Faut bien cela pour faire oublier les mal-logés, les SDF, les fonctionnaires pas augmentés et Khadafi.
Deux remarques:
- Rachida Dati va faire la gueule et se venger sur les juges et les avocats.
- Le problème, ce n'est pas Carla Bruni, le problème c'est Disneyland, lieu parfaitement révélateur du niveau culturel du Président et de l'image qu'il veut fournir au bon peuple.

samedi 15 décembre 2007

Le grenelle de Bali: le père noël est une ordure

Jean-Louis Borloo s’étant déclaré satisfait des résultats de la conférence de Bali sur le climat, le pire est donc à craindre puisqu’il a manifesté la même satisfaction béate après le Grenelle de l’environnement qui achève ces jours-ci sa fin en quenouille misérable avec les associations de protection de la nature et la Confédération paysanne quittant le navire parce qu’ils ont compris que sur le plan de l’environnement, le Père Noël est finalement bien une ordure. A Paris, Borloo s’était plongé dans l’euphorie environnementale comme s’il avait sauvé la France ; à Bali il a plongé dans la mer pour aller voir un récif de corail que les pêcheurs de la région avait baptisé de son nom (spontanément, bien sur, il est connu comme le loup blanc dans les banlieues balinaises, le Borloo). Au dernier moment, il a demandé, un peu inquiet, à un journaliste présent s’il n’allait pas être ridicule avec son tuba et son caleçon des années 30. Gagné, camarade ministre et président du parti radical ( ?), tu as été effectivement tout à fait ridicule, sur le fond et sur la forme. Et tu l’es encore plus quand tu expliques que le sommet de Bali n’est pas un échec alors qu’il n’est sorti de cette réunion, comme du Grenelle, que des déclarations de principe ne comportant aucun chiffre, aucun engagement, aucune mesure concrète. Parce qu’il ne fallait pas se fâcher avec les Américains, les Canadiens et les Australiens qui se sont offert une facile virginité en déclarant qu’ils allaient ratifier le Protocole de Kyoto au moment où celui ci touche à sa fin opérationnelle. Quand aux nombreux rapports du GIEC, pourtant Prix Nobel de la Paix, ils ont été transformés en « notes de bas de page ». Humiliant et honteux. Comme apparaissent maintenant honteuses et humiliantes les promesses non tenues du Grenelle de l’Environnement. Tiens, au fait, c’est bien le 15 décembre que le président Sarkozy (béni soit son nom) devait nous annoncer de nouvelles décisions environnementales ? Sans doute a-t-il été trop occupé à vendre du nucléaire à la Libye alors que, puisqu’il faut faire du commerce non équitable, la France aurait pu lui proposer du solaire...

Question subsidiaire : Madame Kosciusko-Morizet serait elle devenue muette ?

PS Quel est le "communiquant" génial qui a soufflé à Borloo l'idée de plonger pour les photographes ? Des noms, des noms !

mercredi 12 décembre 2007

La biodiversité redécouverte par deux sénateurs un peu bénêts

12 décembre

Deux parlementaires, un UMP et un socialiste, viennent d'enfoncer avec vigueur des portes déjà largement ouvertes en expliquant dans un rapport publié hier que "la biodiversité est menacée". Pour rédiger ce rapport qui va aller s'entasser avec des milliers d'autres dans les tiroirs du Sénat, ces deux ouvriers de la quinzième heure affirment avoir interrogé 250 scientifiques. Quel talent! Comme je l'ai expliqué cette après-midi dans l'excellente émission de France Inter, la tête au carré, ces deux comiques auraient gagné du temps et épargné l'argent des contribuables en relisant tous les rapports publiés depuis une vingtaine d'années par les Nations Unies, l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature, la Commission européenne et de nombreuses associations françaises et internationales. Ils auraient pu aussi remarquer que l'Europe ne les a pas attendu puisqu'elle a décidé de faire porter, chiffres à l'appui, tous ses efforts sur la biodiversité d'ici à 2010. Plutôt que de se pencher avec des effets de manche sur la "biodiversité internationale", ils auraient pu se questionner sur la chute de la biodiversité en France. Ils auraient pu se demander également, pourquoi les politiques français sont depuis des lustres indifférents à cette question et pourquoi, par exemple, le Groupe chasse des parlementaires est le plus important des Groupes alors qu'il n'existe pas de Groupe consacré à la protection de la nature. Ils auraient pu aussi se demander pourquoi la France est menacée par l'Europe d'une amende de 17 millions d'Euros pour avoir "oublié" d'assurer la protection du grand hamster en Alsace; peut-être est-ce à la demande des syndicats agricoles de la région qui pleurent sur leurs choux grignotés...
A propos d'oubli: et le Grenelle de l'environnement ? En dehors du revirement sur les OGM interdits pour trois mois, que deviennent les grandes promesses et petites résolutions ?
Allez, camarades sénateurs, il reste du travail. Au rapport, et vite !

Drôle de climat à Bali

12 décembre

La plupart des délégués à la conférence du climat, à l'exception des hommes d'affaires et des patrons d'industrie encore plus nombreux que d'habitude à ce genre de réunion pour empêcher les politiques de faire des conneries, ont tombé la veste et la cravate pour diminuer la demande en clim'. C'est bon pour l'image, coco, mais je ne vois pas le rapport: d'autant plus que toutes les délégations sont attendues à la sortie par leurs voitures avec chauffeur qui laissent tourner le moteur pendant des heures pour que la voiture soit bien fraîche quand ils quittent la conférence.
Tout va bien donc, pas d'inquiétude, les communicants font leur boulot et les délégués jouent à ne rien décider sous l'oeil satisfait des industriels chinois, indien, canadiens et américains (etc., bien sur); tout va bien sauf pour les grandes compagnies d'assurance qui veulent des actes et des décisions parce qu'elles en ont marre de payer pour les tornades et autres catastrophes naturelles. Décidemment, le capitalisme est aux prises avec de redoutables contradictions...

mardi 11 décembre 2007

khadafi, Sarkozy et le nucléaire

11 décembre

La venue du colonel Khadafi en France, avec ou sans tapis rouge "made in China" ne me fait ni froid ni chaud. Après tout, s'agissant de Nicolas Sarkozy (béni soit son nom) et de ses nouveaux amis, il existe un vieux proverbe français: " qui se ressemble s'assemble". Le rêve du président français est de ne plus avoir d'opposition. Enfin seul, rêve-t-il le soir après avoir inventé l'opposition interne qui ne sert à rien.
Ce qui gêne à propos de la Lybie est que l'on vende une centrale nucléaire à ce pays pour dessaler l'eau de mer alors que pour ce faire existe en Lybie un carburant très abondant qui s'appelle le soleil.

lundi 10 décembre 2007

Grenelle du climat et Optimistes Gentiment Manipulés

10 décembre

La réunion sur le climat de Bali, ressemble furieusement au Grenelle de l'environnement: aux côtés des experts (une dizaine de milliers) des politiques qui se demandent comment ne rien faire en racontant n'importe quoi. Les naïfs (comme moi) qui ont cru un instant qu'il se passerait des choses aprés le Grenelle de l'Environnement sont les mêmes (puissance 100) que les gogos qui ont cru que parce qu'ils décidaient de tomber la cravate pour ne pas (trop) tirer sur la clim', les congressistes de Bali allaient prendre des décisions drastiques. Il suffit de voir où en sont les résolutions de Kyoto (dix ans !) pour comprendre que les gouvernements continuent seulement à klaxonner au fur et à mesure qu'ils s'approchent du mur.
Au fait, en fin de compte, OGM, cela signifie tout simplement Optmiste Gentiment Manipulé...C'est sans doute pour cela que José Bové, à partir du 3 janvier, entrera en grève de la faim avec quelques soutiens paysans et militants. Jeudi prochain, des amis à lui, passent en jugement à Cahors ppour avoir refusé de se prêter à une prélèvement d'ADN. La semaine prochaine, pour le même motif, 20 autres faucheurs passent au tribunal d'Orléans pour le même refus de fichage génétique. Récemment, dans le Nord, un tribunal a tellement pris ce genre de "délit" au sérieux qu'il a condamné le délinquant à un euro d'amende...avec sursis.
Et pendant ce temps, Madame Kosciusko-Morizet dine avec le camarade Khadafi. C'est pas grave, elle et les autres dineront un jour avec Vladimir Poutine pour le complimenter sur l'assassinat de la démocratie en une Russie qui revient lentement mais surement vers l'URSS.
Qui a, bêtement, dit que la nostalgie n'était plus ce qu'elle était ?

vendredi 7 décembre 2007

le téléthon, l'Etat et la connerie télévisée

7 décembre

Ce qui suit est encore plus politiquement incorrect que le message précédent:

Si l'Etat, plutôt que de faire un cadeau fiscal d'une quinzaine de milliards d'euros aux Français les plus riches, finançait, comme c'est son devoir, la recherche sur les terribles maladies rares à la hauteur des 106 696 532 euros récoltés par le téléthon de l'année dernière, cela nous épargnerait 30 heures de télévision, de conneries et d'images encore plus débiles et vaines que d'habitude...

jeudi 6 décembre 2007

échange Ingrid Bétancourt contre Sarkozy

7 décembre

En plein accord avec mes camarades étudiants et enseignants du département de géographie de l'Université de Paris 8-Vincennes à Saint-Denis,

"Je forme un rêve...."

Profondément ému par le double appel du président (béni soit son nom) Nicolas Sarkozy
Pleinement conscient qu'il nous tient en otage depuis six mois et qu'aucune négociation n'a été pour l'instant possible,
Décidé à déstabiliser la guérilla hors d'âge des Farc
Conscient que pour Ingrid, cinq ans c'est insupportable
Conscient que garder Nicolas cinq ans est insupportable

Je propose solennellement que l'on procède avant Noël à l'échange de Nicolas Sarkozy contre Ingrid Betancourt.
Si par extraordinaire, le chef des Farcs trouve le nain de jardin sautillant trop encombrant ou s'il pense, ce qui ne saurait surprendre, que la sénatrice verte vaut plus que cela, ne reculant devant aucun sacrifice, je lui offre en prime Madame Valérie Pécresse. Au besoin, elle viendra dans la bateau de son papa.
Sauf, évidemment, si Madame Rachida Dati pique une crise de jalousie.

Les lecteurs de se blog sont invités à se joindre en masse à cette supplique

mercredi 5 décembre 2007

La majorité sarkozienne soutient Poutine

5 décembre

Etonnant plaidoyer du député Thierry Mariani en faveur du régime de Poutine dans le Parisien daté de ce jour. Pour ceux qui auraient oublié, ce parlementaire est l'auteur du fameux amendement sur le fichage de l'ADN des étrangers souhaitant venir en France et un ex-ami du régime de Sadam Hussein. Un authentique spécialiste français de la démocratie. Il explique notamment que le président de la république a eu raison de féliciter chaleureusement Poutine pour sa réussite électorale. Alors que, habituellement, on félicite protocolairement un politique qui réussit à se faire élire comme président, mais pas quelqu'un qui vient de mener une liste électorale à la "victoire". Il admet des "scores surprenants" mais assure que tout c'est bien passé. Il a même le culot d'expliquer que l'opposant Garry Kasparov "ne s'est même pas présenté aux élections", oubliant simplement que sa candidature a été écartée par le Commission électorale Russe. La réalité, c'est que le régime autocrate et non démocratique de Vladimir Poutine, avec journaux, télévisions et oppositions muselés, cela fait trés envie à monsieur Mariani et à Nicolas Sarkozy: un pays réduit au silence et des salariés mal payés, cela les fait rêver !
Il était sur place le crypto-fasciste Mariani et il n'a vu ni les manifestant réprimés, ni les jeunesses poutiniennes clamant des slogans racistes, ni les urnes bourrées ni la télévision ne passant pas une seule image des candidats de l'opposition.

Les fausses promesses du Grenelle de l'environnement

5 décembre

On avait déjà quasiment oublié le Grenelle de l'environnement, le président aussi...

On avait tort: le Grenelle de l'environnement commence à tenir ses fausses promesses: voilà que la première mesure phare n'est rien d'autre que le recours à des taxes. On ne va pas interdire les 4X4 et les grosses cylindrées, on va les faire payer. La belle affaire: ceux qui s'offrent ces bagnoles ont les moyens de payer et cela ne les gênera pas beaucoup. Ils vont râler, c'est tout et ils continueront d'encombrer et de polluer les rues des villes avec leurs monstres mécaniques. Deuxiéme mesure: on va donner des sous à qui échangera sa vieille voiture...contre une neuve. Ce qui veut dire que l'on encourage l'industrie automobile à entretenir la civilisation de la bagnole. Alors qu'il aurait été à la fois effica et simple de proposer, moyennant une prime, à des gens de se débarasser leurs voitures contre l'achat d'un vélo ou d'un scooter . Ou bien de leur offrir l'équivalent de cette prime en kilomètres de train ou en kilomètres de transports urbains.
Autrement dit, une fois de plus, n'est utilisé que "l'appat du gain" et non pas la réflexion et le changement de mode de vie...

dimanche 2 décembre 2007

Universités bloquées ou désertées ?

2 décembre

Avant de raconter ce que j'ai pu voir pendant le semaine électorale en Russie (quelle tristesse, quelle honte de voir l'Occident silencieux) puis ensuite la marée noire en Mer Noire, ce petit texte envoyé à tous mes étudiants de Paris 8 et à beaucoup d'autres...

Ne rêvons pas. Facs bloquées ? Non, surtout facs désertées. Par les étudiants, par les profs. Ceci expliquant peut-être cela. Les seconds ont mis des mois à s’apercevoir, au moins pour certains, que la loi de Madame Pécresse posait quelques problèmes et beaucoup d’étudiants ne sont plus vraiment certains qu’ils ont envie d’étudier. Pour quoi faire ? Pour quel avenir ? Pour quel société ? Comme un blues, une envie de dormir, d’oublier la fatigue que leur impose la société libérale assaisonnée à la sauce Sarkozy. Alors, la grève, ce que l’on appelait il n’y a pas encore longtemps, du temps du rejet du CPE, la grève active, celle qui sert à réfléchir ensemble pendant une partie du cours, ils la boycottent machinalement. Ils font, en quelque sorte la grève de la grève, tandis que la majorité des enseignants attend que ça se passe, mettant au départ leurs absences sur le dos des salariés du métro et de la SNCF. Les étudiants, ils en profitent pour se reposer, afin de ne plus dormir à la fin des cours parce qu’ils ont passé la nuit à garder un parking, la journée à servir des Macdo ou la matinée à actionner des caisses enregistreuses. Ils en profitent pour courir après les petits boulots qui leur donneront les quelques sous et ce répit dont beaucoup ont tragiquement besoin. Et un tout petit noyau, ici comme ailleurs, cherche désespérément un peu de chaleur et de sens à tout ce qui se passe; ou plus exactement à tout ce qui ne se passe pas ; tandis que les assemblées générales ne ré-inventent même plus les traditionnelles mais nécessaires incantations.

Comme officiellement il n’y a presque plus d’étudiants, il n’y a presque pas de profs. Logique, puisqu’il n’y a plus d’étudiants. Mais que je sache, les profs ne sont pas en grève. Ou alors je n’ai rien compris. Quelques dinosaures dont je suis, viennent plus souvent, pour voir, pour parler, pour écouter, pour comprendre, parce que c’est notre rôle ; d’autres, beaucoup trop d’autres, attendent que ça se passe. Alors, puisqu’il ne se passe plus grand chose, tout doucement, les dernières lumières s’éteignent...Et le pouvoir le sait.

Claude-Marie Vadrot
Chargé de cours
Département de Géographie-écologie de Paris 8-Saint-Denis

vendredi 23 novembre 2007

La gréve ne polluant plus le silence est d'or et Poutine ré-invente le parti unique

Les grèves étant terminées, les ministres et leurs laudateurs journalistiques commentateurs de « galère » vont pouvoir nous entretenir savamment sur les émissions de CO2 provoquées par la « circulation normale » des voitures en ville, maintenant que ce n’est plus « la faute » des grévistes. Car toutes les mesures récemment publiées, rappellent qu’aucun pays européen, sauf à la limite l’Allemagne, ne respecte les prescriptions du protocole de Kyoto qu’il ne suffit donc pas d’avoir signé et ratifié pour être un bon élève de la planète. Comme disait la Zazie de Queneau : « tu causes, tu causes, mais c’est tout ce que tu sais faire ». Donc, c’est clair, le réchauffement tout le monde en parle, mais personne n’agit vraiment : ce n’est pas en changeant nos ampoules et en éteignant nos magnétoscopes que nous sauverons la planète. Donc, silence dans les rangs et vive le petit geste tandis que le président (béni soit son nom) emmène 80 personnes en Chine. Sauf la secrétaire d’Etat aux droits de l’homme pour pas fâcher nos clients.

A propos de muet : Borloo est devenu étrangement silencieux et l’opinion politique journalistique et publique commence doucement à oublier ce Grenelle qui n’était finalement qu’un mauvais moment à passer. Et Kosciusko-Morizet a fait un tour à la montagne, sans doute pour voir comment fonctionnent les canons à neige qui s’entraînent depuis quelques jours parce que la neige précoce est en train de fondre. Salauds d’écolos ! Ensuite, elle part en Chine avec le président pour voir comment et pourquoi on tousse dans ce pays des droits de l'Homme.

Bien sur nous aurons droit dans quelques jours au choeur des pleureuses sur le climat grâce à la réunion onusienne de Bali, ce qui fera plaisir aux centaines de milliers d’habitants du Bangladesh dont le pays a été ravagé par une de ces tempêtes qui seront de plus en plus fréquentes en raison.

Et en Russie, qui prépare pour le 2 décembre, le rétablissement du Parti Unique sous la férule du Tsar Poutine, tous les « délires environnementalistes » (dixit le chef) laissent de marbre puisqu’il n’y a toujours pas (et depuis janvier 2000) de ministre de l’environnement, même pour faire semblant. A ceux que le retour de la dictature intéresse (Back to URSS a titré la semaine dernière le dernier journal libre du pays, Novaïa Gazetta) je conseille la lecture du numéro de jeudi prochain de Politis avec un reportage sur ses « élections ». Le même jour, France 2 diffuse (à 23 h bien sur) un documentaire sur le « Système Poutine ».

Bien entendu, l’enquête sur l’assassinat de mon amie Anna Politovskaïa est toujours au point mort....Et la Maison des Journalistes de Moscou a été fermée « pour défaut de la sécurité incendie ». On n’arrête pas le progrès...

dimanche 18 novembre 2007

La bourgeoisie et la gève expliquée par Roland Barthes


18 novembre


A relire, ce texte de Rolland Barthes paru en 1957 dans Mythologies

Il y a encore des hommes pour qui la grève est un scandale : c'est-à-dire non pas seulement une erreur, un désordre ou un délit, mais un crime moral, une action intolérable qui trouble à leurs yeux la Nature. Inadmissible, scandaleuse, révoltante, ont dit d'une
grève récente certains lecteurs du Figaro.
C'est là un langage qui date à vrai dire de la Restauration et qui en exprime la mentalité profonde ; c'est l'époque où la bourgeoisie, au pouvoir depuis encore peu de temps, opère une sorte de crase ( contraction, mélange)entre la Morale et la Nature, donnant à l'une la caution de l'autre : de peur d'avoir à naturaliser la morale, on moralise la Nature, on feint de confondre l'ordre politique et l'ordre naturel, et l'on conclut en décrétant immoral tout ce qui conteste les lois structurelles de la société que l'on est chargé de défendre.
Aux préfets de Charles X comme aux lecteurs du Figaro d'aujourd'hui, la grève apparaît d'abord comme un défi aux prescriptions de la raison moralisée : faire grève, c'est « se moquer du monde », c'est-à-dire enfreindre moins une légalité civique qu'une légalité « naturelle », attenter au fondement philosophique de la société bourgeoise, ce mixte de morale et de
logique, qu'est le bon sens.
Car ceci, le scandale vient d'un illogisme : la grève est scandaleuse parce qu'elle gène
précisément ceux qu'elle ne concerne pas. C'est la raison qui souffre et se révolte : la causalité
directe, mécanique, computable, pourrait-on dire, qui nous est déjà apparue comme le fondement de la logique petite-bourgeoise dans les discours de M. Poujade, cette causalité-là est troublée : l'effet se disperse incompréhensiblement loin de la cause, il lui échappe,
et c'est là ce qui est intolérable, choquant.
La restriction des effets exige une division des fonctions. On pourrait facilement imaginer que les «hommes » sont solidaires : ce que l'on oppose, ce n'est donc pas l'homme à l'homme, c'est le gréviste à l'usager.
L'usager (appelé aussi homme de la rue, et dont l'assemblage reçoit le nom innocent de population) .l'usager est un personnage imaginaire, algébrique pourrait-on dire, grâce auquel il devient possible de rompre la dispersion contagieuse des effets, et de tenir ferme une causalité réduite sur laquelle on va enfin pouvoir raisonner tranquillement et vertueusement.
En découpant dans la condition générale du travailleur un statut particulier, la raison bourgeoise coupe le circuit social et revendique à son profit une solitude
à laquelle la grève a précisément pour charge d'apporter un démenti : elle proteste contre ce qui lui est expressément adressé.
L'usager, l'homme de la rue, le contribuable sont donc à la lettre des personnages, c'est-à-dire des acteurs promus selon les besoins de la cause à des rôles de
surface, et dont la mission est de préserver la séparation essentialiste des cellules sociales, dont on sait qu'elle a été le premier principe idéologique de la Révolution bourgeoise.
C'est qu'en effet nous retrouvons ici un trait constitutif de la mentalité réactionnaire, qui est de
disperser la collectivité en individus et l'individuen essences..
Ceci participe d'une technique générale de mystification qui consiste à formaliser autant qu'on
peut le désordre social.
Par exemple, la bourgeoisie ne s'inquiète pas, dit-elle, de savoir qui, dans la grève, a tort ou
raison : après avoir divisé les effets entre eux pour mieux isoler celui-là seul qui la concerne, elle prétend se désintéresser de la cause : la grève est réduite à une incidence solitaire, à un phénomène que l'on néglige d'expliquer pour mieux en manifester le scandale.
De même le travailleur des Services publics, le fonctionnaire seront abstraits de la masse
laborieuse, comme si tout le statut salarié de ces travailleurs était en quelque sorte attiré, fixé et ensuite sublimé dans la surface même de leurs fonctions. . de même que tout d'un coup le citoyen se trouve réduit au pur concept d'usager, de même les jeunes Français mobilisables se réveillent un matin évaporés, sublimés dans une pure essence militaire que l'on feindra vertueusement de prendre pour le départ naturel de la logique universelle .

samedi 17 novembre 2007

Gréve et démagogie: un coupable démasqué

17 novembre

J’ai retrouvé le nom du ministre qui impute le réchauffement climatique aux gréves : Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux Transports. Celui qui, pendant le Grenelle de l’environnement, fut l’un de ceux qui s’est opposé farouchement à la baisse des vitesses autorisées sur routes et autoroutes – qui aurait permis un gain en terme de carburant de plus de 10%- et à tout ce qui remettait en cause la voiture. Dominique Bussereau continue à œuvrer au développement du programme autoroutier et ce en contradiction flagrante avec les conclusions du Grenelle ! C’est encore lui qui a été le premier a déclencher une grève générale définitive du rail en annonçant la fermeture de 260 gares de fret !
Faut-il rappeler à ce comique que le dérèglement climatique et le renchérissement du coût des matières premières n’est pas le résultat d’une grève de quatre jours mais le fruit d’une politique en trompe l’œil qui fait la part belle au tout routier… ce que s’acharne à faire depuis plusieurs années Dominique Bussereau en asséchant les budgets dédiés aux transports en commun et au développement du fret ferroviaire ? Au lieu de faire semblant d’être écolo, pour mieux cacher son inaction et sa soumission aux pontes du BTP, le secrétaire d’Etat aux Transports serait mieux inspiré en cessant sine die les allusions démagogiques que ne font qu’ajouter de l’huile sur le feu.

vendredi 16 novembre 2007

Il n'y a pas grève des cons...

16 novembre

Doucement mais sûrement, après avoir organisé le siége des médias, l’UMP fait savoir discrètement à toutes les rédactions que ses militants sont prêts à organiser une manifestation pour protester contre la grève dans les transports et contre l’occupation des universités « qui empêche nos enfants de passer leurs examens ». Il y a même un ministre dont j’ai oublié le nom qui explique à qui veut l’entendre que les grèves contribuent au réchauffement climatique. On aura tout entendu : la droite qui se préoccupe des émissions de carbone, c’est nouveau, ça vient juste de sortir. Cet après-midi, cela faisait même rire (jaune) quelques uns des étudiants de l’Institut de géographie de Paris 8 venu célébrer leur occupation par un barbecue festif auquel le président de l’Université était présent. Ce qui contraste avec l’attitude de beaucoup de ses collègues qui se répandent dans la presse (complaisante à cette complainte) pour dire tout le bien qu’il pense de la loi qui visent (sous prétexte d’autonomie) à organiser la lente privatisation des facultés.

Quand aux examens, il faut quand même rappeler qu’ils n’auront pas lieu avant le milieu du mois de janvier, au plus tôt. Mais, comme en matière d’écologie, les extrémistes n’en sont jamais à un mensonge prés. Les étudiants, quelles que soient leurs inquiétudes, qu’elles que soient leurs angoisses et surtout quelles que soient leurs difficultés à suivre leurs cours tout en étant, pour beaucoup, obligés de faire des petits boulots de merde payés de façon scandaleuse, ils commencent, avec beaucoup de retard, à comprendre ce qu’il faut lire entre les lignes d’une loi votée discrètement en août : à savoir la professionnalisation à outrance, la disparition de la culture générale qui permet de vivre et de comprendre. Les entreprises qui seront appelées à financer les facs ne vont certainement pas payer des cours de culture qui permettent d’avoir un regard critique sur le système! Et, comme en matière de protection de la nature, (une fois que l’on a incité les associations et les chercheurs à se tourner vers le mécénat, l’Etat à réduit sa participation), le pouvoir fait appel aux « initiatives privées » de façon à organiser son désengagement.

Tiens ? Au fait, et les suites du Grenelle de l’environnement ? Déjà submergées par les montées de la mer ?

mardi 13 novembre 2007

Grèves, connerie et démagogies

13 novembre

L’intérêt des chaînes télévisées pour « le public pris en otage » et pour les comités d’usagers (plus ou moins car il y a des têtes connues...) discrètement sponsorisés par le parti majoritaire va bientôt faire ressembler la télévision française à la télévision de Vladimir Poutine. Cela devient aussi insupportable que la célébration compulsive de la « liberté » dans les universités, liberté en général commentée par les étudiants en droit qui voudraient nous faire croire que l’on peut mettre 10 000 étudiants dans les rares amphithéâtres financés par le ministère de l’Education Nationale.

Evidemment, en général, les confrères oublient que les cheminots et autres salariés des entreprises qui ne sont plus guère nationales, ne sont que des « privilégiés » de la retraite que parce que tous les autres se sont laissés dépouiller sans protester de leurs « privilèges ».

En prime : la saloperie qui consiste à expliquer et à faire croire que « tous les autres Français » paient la retraite des cheminots et des agents de la RATP.

Merde ! Cette fois, je suis vraiment en colère : comment pouvons nous être si cons et avaler tous ces mensonges ? Comment pouvons nous être aussi cons pour céder à ce genre de chantage l’année où les plus riches raflent 13 milliards d’euros de privilèges ?

lundi 12 novembre 2007

LES ESCROCS DE L'AGRO-ALIMENTAIRE

12 novembre

Les escrocs de l'agro-alimentaire sont en train d'essayer de nous faire croire, par médias (complaisants ou naïfs) interposés que le prix des produits laitiers augmente à cause de la flambée du prix du pétrole, de la raréfaction de la "matière première" ou des profits supplémentaires que réaliseraient les éleveurs-agriculteurs. La réalité est bien différente: les grandes firmes alimentaires, celles qui voudraient pas exemple nous faire croire que le "Président" est un produit de terroir, sont tout simplement en train de profiter de l'ambiance à la hausse qui concerne les céréales. Les firmes agro-alimentaires font semblant de confondre les hausses de matières premières agricoles qui existent hors de l'Europe, pour des raisons spéculatives, avec les prix européens. En Europe, il n'existe aucune pénurie de lait. Sur le lait n'a été constaté qu'une légère augmentation qui, répercutée sur le prix d'un camembert, serait de 4 (quatre) centimes.
Sans oublier que de 2002 à 2006, 30 000 paysans ont du cesser de produire du lait parce que les prix ont constamment baissé, dans ce laps de temps, de 69 euros les 1000 litres; ce qui pour un paysan moyen correspond à une perte de deux mois de revenu.
Que je sache, entre 2002 et 2006, il n'y a eu aucune baisse de produits dérivés du lait, ce qui a permis aux grandes sociétés agro-alimentaires d'accumuler de somptueux bénéfices puisque les courbes des prix à la consommation et des prix à la production n'ont cessé de s'éloigner l'une de l'autre.

vendredi 9 novembre 2007

OGM, TRIBUNAUX ET RACHIDA DATI

9 novembre

Cela sera officiel dans moins de deux semaines: la France va faire jouer la clause de sauvegarde prévue par les règlement européens contre le mais trangénique 810 de Monsanto, le seul cultivé pour l'instant en France. Il sera donc interdit de le semer au printemps prochain. D'autre part une loi sur les OGM sera présentée en janvier au parlement. C'est ce qu'à expliqué ce matin la ministre de l'écologie Nathalie Kosciusco-Morizet à José Bové, au représentant de la Confédération paysanne et quelques autres.
Cela fait apparaitre encore plus absurde d'avoir programmé pour le lundi 12 la possible incarcération de José Bové pour avoir coupé un épi de maïs désormais en passe d'être interdit. Mais comme l'a dit Bové, lundi, on va faire de la pub pour notre tribunal de Millau ce qui permettra de le préserver de la disparition.

Cette histoire de suppression de nombreux tribunaux est en contradiction avec les conclusions du Grenelle de l'environnement: en supprimant des tribunaux et des palais de justice sous prétexte de "rentabilité", on va contraindre des justiciables et des avocats à faire des dizaines de kilomètres en voiture pour être jugé, pour obtenir un document ou pour plaider. Ma grand-mère appelait cela des "économies de bouts de chandelles". Le bilan de la favorite du Président va être, énergétiquement parlant, trés négatif.

mercredi 7 novembre 2007

Bové, les OGM et la prison

7 novembre

Le lundi 12 novembre à midi, José Bové, les associations de protection de la nature et la Confédération paysanne invitent tous ceux qui seront ou sont dans la région, à participer à un grand pique nique festif devant le Palais de Justice de Millau. Ce jour là à 14 h, José Bové est convoquée par le Juge d'application des peines pour "envisager" comment il devra accomplir la peine de prison à laquelle il a été condamné pour avoir coupé UN épis de maïs transgénique. José Bové, se référant aux décisions prises par le Grenelle de l'environnement sur les OGM estime qu'il n'a pas à négocier les conditions de son emprisonnement. Il est donc possible qu'il soit incarcéré ce jour-là.

mardi 6 novembre 2007

Pêche, gazole et véloS

6 novembre

Une rumeur court: la ministre de l'Economie serait sur le point de proposer aux pêcheurs d'aller attraper les poissons en vélo ou en pédalos... Trés écolo, isn't ?

Je suis désolé pour les pêcheurs qui font un métier de chien, mais je me réjouis pour les poissons qui sont au moins autant qu'eux menacés de disparition...

Sarkozy aurait pu ramener quelques pêcheurs à l'Elysée, il y a de la place maintenant...

samedi 3 novembre 2007

La ministre de l'Economie, le pétrole et les économies d'essence

3 novembre

La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, que l’on n’a pas encore vue circuler à vélo dans les avenues de Paris ou dans les rues d’Ajaccio pour saluer les Corses qui voulaient applaudir le conseil des ministres, vient de délivrer un superbe message aux Français auxquels l’augmentation du prix de l’essence cause quelques soucis : « ne vous déplacez en voiture que si cela est utile ». Le message, reproduit par la presse sans commentaire, comme s’il s’agissait d’une évidence, fera chaud au coeur à tous les habitants des zones rurales ou rurbaines qui n’ont plus ni ligne régulière de bus, ni trains d’intérêt secondaire ( ?) pour se rendre à leur travail ou pour aller aux hypermarchés des périphéries citadines qui ont peu à peu remplacé les commerces de proximité. Il fera également plaisir à tous les habitants de banlieue qui n’ont pas d’autres solutions où dont les trains arrivent toujours en retard faute de remplacement d’un matériel hors d’âge ; parce que l’Etat a préféré investir dans les autoroutes et autres rocades plutôt que dans les voies ferrées et les transports publics dont le financement a été délégué aux Régions.
Si tant de gens n’étaient pas frappés par la situation engendrée par une civilisation du « tout voiture », on se réjouirait regret de la progression du célèbre baril de pétrole. Au moins, sa progression vers le cap des 100 dollars, nous rappelle qu’il faudra bientôt soit nous en passer, soit le réserver aux plus riches d’entre nous. Yves Cochet l’a dit dans un livre prophétique, le Grenelle de l’environnement a abordé timidement la question, mais dans le fond personne n’y croit vraiment, comme si nous attendions une sorte de miracle.
Si le ministre de l’Ecologie était cohérent avec lui même et avec ses enthousiasmes récents, il s’en féliciterait officiellement.
La question qui se pose désormais, c’est qui gardera le plus longtemps le contrôle du pétrole et à quel prix se vendra un jour le dernier litre de super. Pour, bien sur, le mettre dans un musée...
Petit rappel : depuis 1974, en francs constant, le prix de l’énergie est resté à peu prés le même. Même remarque, depuis 1983, pour le gazole et depuis 1990 pour le super 95 sans plomb. Par contre les profits des grandes compagnies pétrolières ont décuplé....

lundi 29 octobre 2007

grenelle de l'environnement ou syndrôme de Stockholm

29 octobre

On pourrait le chanter : « Que reste-t-il de nos amours, que reste-t-il de ces beaux jours... ? ».

Au fur et à mesure que le temps passe, les naturalistes et les écologistes se demandent s’ils n’ont pas rêvé. Ils se demandent tout simplement ce qui reste des enthousiasmes, de l’ambiance de caserne et de resto-U, des tapes dans le dos et des demi-mesures ou des annonces hypocrites. Ils s’aperçoivent que, désormais, les « autres » ne sont plus de vrais copains mais que « quand le bâtiment va, tout va ». Damned !
Car, il semble bien que le programme autoroutier n’ait pas disparu, que le moratoire OGM ne pourrait durer que trois mois, que la trame verte sera laissée à la bonne volonté des élus et des entreprises, que pour les pesticides on attendra, que le gel des sites nucléaires n’est pas celui des réacteurs, que les agriculteurs pourront continuer à pourrir les eaux.
A la réflexion, ce Grenelle de l’environnement ne serait qu’une nouvelle version du célèbre « demain on rase gratis ». Ce n’est pas certain, mais cela devient plausible...

samedi 27 octobre 2007

Arche de Zoé: ombres, lumières et hypocrisies

27 octobre

Je ne sais pas si l'Arche de Zoé fait partie des ONG-zozos qui traînent leurs guêtres en Afrique ou ailleurs pour régler les problèmes existentiels de leurs responsables, si ce sont des escrocs ou des imbéciles.
Mais je sais par contre...
- Que dans les rues d'Abéché, ville pauvre dans une région pauvre, les seuls 4x4 qui sillonnent les rues sont celles des ONG humanitaires; une véritable invasion.
- Que les ONG, à Abéché et ailleurs, contribuent, en dépensant beaucoup, à déséquilibrer l'économie locale et à faire grimper les prix aux dépends des habitant.
- Que cette ville est si démunie qu'il n'y fonctionne aucun téléphone (sauf le portable pour riches), ni la fourniture de courant électrique ni la distribution de l'eau.
- Qu'il y a un an et demi, alors qu'une centaine d'enfants (rebelles) étaient entassés dans les 60 métres carrés de leur prison de la gendarmerie tchadienne à N'Djamena, dans des conditions épouvantables, je n'ai pas entendu que président-dictateur Idriss Déby protester contre cette maltraitance des enfants. Pas plus que les responsables du CICR qui m'ont reproché d'avoir réussi à interroger ces gosses paumés.
- Que, dans cette affaire, le gouvernement français se range rapidement aux côtés du président tchadien pour que celui n'aille surtout pas remettre en cause la présence de l'armée française dans la capitale et dans le Nord-Est du pays, notamment prés de la frontière du Darfour.
- Que l'aéroport d'Abéché est entièrement et en permanence sous contrôle des forces françaises auxquelles tous les avions doivent remettre leurs plans de vol; et accepter les inspections des légionnaires.

On évoquera d'autres ombres et lumières demain à propos du Grenelle....

jeudi 25 octobre 2007

Grenelle: avancées et flou artistique...

25 octobre
20 heures

Il faut être beau joueur: dans l'état actuel des choses, le bilan du Grenelle de l'Environnement est plutôt positif car, dans leur diversité, les mouvements associatifs ont retrouvé une unité, ce qui permet de rappeler que toutes ensembles, elles ont bien plus d'adhérents que les partis politiques qui les traitent de "groupuscules" (Patricl Ollier). Bilan intéressant aussi pour certains sujets, en dépit du flou trés artistique (et pré-électoral pour les municipales) des annonces du président de la République, car il y a encore bien loin des décisions lorsque l'Elysée évoque, sur certains points cruciaux, des "mesures à l'étude"; et un certain nombre de groupes de pression ont réussi au dernier moment à bloquer les perspectives les plus importantes. D'autant plus qu'aprés le 15 décembre, il va falloir désormais surveiller le travail de sape législatif des parlementaires et voir comment certains présidents de région "de gauche" vont accueillir le gel du programme autoroutier. Le fin du Grenelle n'a provoqué que des haussements d'épaules et des ricanements de la part de la majorité des députés UMP.
J'ajoute que mon pessimisme-optimiste est basée sur la réflexion suivante: tout ce qui peut être positif pour l'avenir de notre planète et de notre santé est bon à prendre.
Mais, nous n'avons pas changé de religion: la croissance reste à la mode, les producteurs de voiture vont pouvoir nous en vendre des neuves et, surtout, le rapport Attali nous promet toujours un néo-libéralisme débarrassé du "principe de précaution". Alors, il faudra choisir et ce n'est pas encore fait...
Mais le satisfaction de la Confédération paysanne, notamment sur les OGM et les cultures "bio", est compréhensible. Surtout quand, ce soir, la FNSEA parle de "marchés" alors que tout le monde lui parle de pollutions et de dangers pour la santé et essaie de revendre à la population son "agriculture raisonné".
Mais il ne faudra pas que le pouvoir prenne prétexte des miettes intelligement jetées pour organiser la répression des associations de protection de l'environnement, les plus ou pointes ou les plus radicales sous prétexte que le Grenelle "aurait tout réglé". Ce qui est ce soir le credo de Jean-Louis Borloo alors que Nathalie Kosciusco-Morizet a le "triomphe" plus modeste.

Grenelle: le double langage fleurit...

25 octobre

16 heures

Déjà, sur les OGM et sur les pesticides, le double langage exerce ses ravages: en moins d'une journée le recul est déjà très net. Reste à voir ce qui va se passer dans les heures qui viennent et ce que le Président va annoncer. Manifestement les négociateurs du Medef et de la FNSEA ont été désavoués sous l'influence des industriels de la graine de maïs modifiée et des produits chimiques, lesquels sont souvent les mêmes. L'après-Grenelle vient de commencer, le détricotage des consensus est en "bonne" voie...
Déjà, également il a été décidé, tant les choses commencent à se gâter, la dernière table ronde a été reportée à demain.

mercredi 24 octobre 2007

Grenelle de l'environnement: seul l'avis du chef compte

24 octobre

Demain jeudi 7 h 30 du matin, les délégués des groupes du Grenelle de l'environnement commencent leurs dernières réunions marathon. Au fur et à mesure, ils communiquent leurs souhaits et leurs accords (pour la forme) à la présidence de la République. La dernière réunion se termine à 15 heures et tout le monde se précipite à l'Elysée ou l'oracle des lieux rend son verdict en présence de tout le gouvernement en présence de Al Gore (combien le cachet ???). Autrement dit, le produit de trois mois de réunions et de rencontres passionnantes n'aura pas servi à grand chose, car la messe est dite depuis des semaines. Autrement dit, le rapprochement progressif des points de vue n'aura servi à rien, ou pratiquement servi à rien.
D'ailleurs déjà aujourd'hui tout était dans la nuance et le faux-cul: les médias annoncent "fin du programme autoroutier". Quand on écoute attentivement Jean-Louis Borloo, il dit, appréciez la nuance: "il n'y aura plus de construction significative d'autoroutes". Et les responsables de l'UMP, voir l'analyse d'hier, précisent: "tout cela devra passer par la voie parlementaire"...
Comme si le parlement avait été consulté pour la construction des autoroutes, l'édification des centrales nucléaires, les semis d'OGM, etc.
Comme dit Patrick Ollier, UMP et écologiste bien connu, partisan de l'eradication du loup: "jusqu'à présent l'écologie était entre les mains de groupuscules isolés et minoritaires". Phrase qui donne bien le ton des futurs débats à l'assemblée nationale, surtou quand un autre sarko-gaulliste de choc, autres spécialiste de l'écologie, l'avocat Francis Szpinner, explique que les écolos sont des "groupes d'extréme gauche repeint en vert".
De plus et enfin, la plus belle illustration du rideau de fumée qui est en train de s'élever: on ne parle plus (Hulot le premier) que des questions de climat. Et les pollutions, et les transports publics, et la biodiversité, et la qualité de l'eau, et les pesticides, et le pillage des pays du sud, et les effets des guerres sur l'environnement, et la politique agricole, et le recours aux éoliennes et au solaire ??????
Un regret, lequel était finalement perceptible sur son visage lors de son intervention: que Nathalie Kosciuscko-Morizet ait cru bon d'aller soutenir les élucubrations environnementales de madame de Panafieu, tête de liste de l'UMP à Paris.
Allez, encore moins de 24 heures et le Président va se déguiser en vert. Pour l'occasion il aura peut-être troqué son T-shirt de la police de New-York contre un maillot de faucheur volontaire d'OGM...

mardi 23 octobre 2007

La gréve est elle ecolo-compatible ?

23 octobre

Question à 1000 euros: la gréve est-elle écologique ou écolo-compatible ? Notamment, mais pas seulement, quand les transports sont en cause...
Rappel: c'est un écologiste, Guy Aznar, qui a écrit il y a plus de 20 ans un livre intitué "travailler 2 heures" par jour, un remake moderne de l'éloge de la paresse contraire au célèbre slogan à la mode: travailler plus pour gagner plus qui est à la fois une escroquerie pour les bas salaires et une incitation au productivisme.

lundi 22 octobre 2007

Grenelle de l'environnement ou journées des dupes?

22 octobre

Dans quelques jours, l’oracle Sarkozy, après avoir observé les oies du Capitole, devrait rendre son verdict à l’issue des deux derniers jours de réunion du « Grenelle de l’environnement ». Oracle dont la délivrance est si mystérieuse que le programme officiel diffusé ce lundi par le ministère de l’Ecologie n’y fait pas la moindre allusion. Alors que théoriquement, les délégués des groupes doivent se retrouver à l’Elysée vers 16 heures jeudi. Sauf, évidemment, si le divorce (pardon, ça m’a échappé...) entre le président et la piétaille du Grenelle est d’ores et déjà trop voyant. D’autant plus que les UMP grognent.
« Les élus ont un temps de retard, je l’ai constaté en bataillant durement pour faire adopter la Charte de l’environnement voulue par Jacques Chirac. Vous savez, ce n’était pas gagné d’avance, au début, il n’y avait pas de majorité pour ce texte. Le déficit écologique reste important dans le monde politique. Le manque de culture scientifique y est manifeste. Et les élus locaux voient dans le monde associatif des empêcheurs de tourner en rond ». Ainsi s’exprimait Nathalie Kosciusco-Maurizet il y a quelques semaines dans les colonnes de Politis. Quelles que soient les annonces ou les effets d’annonce de la fin du « Grenelle de l’environnement », quelles que soient les satisfactions ou les déceptions de ceux qui ont longtemps cru aux miracles, comme si le miracle existait en politique, toutes les informations qui remontent vers les journalistes montrent que les députés de la majorité, et pas seulement eux, se concertent déjà pour organiser la « résistance aux écolos », la phrase a été prononcée il y a quelques jours par un député de l’Oise. Auprès d’eux, au cas où ils n’auraient pas compris, se succèdent déjà les envoyés spéciaux du Medef et de la FNSEA, les mêmes qui ont souvent fait patte de velours dans les réunions de groupes comme nous l’ont raconté Christian Garnier pour France-Nature-Environnement, Franck Laval pour Ecologie sans frontière et Jacques-Olivier Barthes pour le WWF. Jean-Louis Borloo a été prévenus par les élus : « nous ne nous laisserons pas faire »
En enrôlant tous les « négationnistes » de l’environnement et de la protection de la nature, en les envoyant en éclaireurs dans les médias, les parlementaires de la majorité –plus les députés que les sénateurs, d’ailleurs- ont lancé un premier tir de barrage qui diminuera un temps d’intensité face aux voeux plus ou moins pieux du Président, mais de nouvelles salves sont programmées pour le mois de novembre, de façon à réduire au minimum les décisions qui doivent être annoncées le 15 décembre. Etant bien entendu, l’astuce que personne n’avait envisagée est là, que les premières mesures législatives ne sont programmées que pour l’automne 2008. Le temps pour les groupes de pression de s’organiser et de préparer des amendements meurtriers et le temps pour l’opinion publique d’oublier tout ce que les médias, qui ont joué un rôle inédit, leur ont raconté, expliqué et démontré.
Au point qu’une partie de l’opinion publique est d’ores et déjà persuadée qu’un certain nombre de décisions ont été prises ou qu’elles le seront dans les semaines à venir. Une opinion publique de plus en plus « enthousiaste », parfois à plus de 90% , pour la défense de la planète mais qui renâcle lorsque l’on évoque une faible diminution de la vitesse autorisée sur les autoroutes. Opinion publique parfaitement schizophrène et persuadée, sincèrement ou non, qu’il est possible d’avoir à la fois le beurre, l’argent du beurre et les incitations fiscales tout en continuant de se déplacer et de consommer de la même façon et économisant la planète. Comme ces spécialistes de l’environnement qui s’excusent parfois d’arriver en retard à une émission de radio « parce qu’ils ont été coincés par les embouteillages... ». Ce qui ne les empêche par ensuite, de vanter les bienfaits des transports en commun. Comme dit « Jacques-Olivier Barthes, les associations « ont porté une parole forte, mais nous n’avons pas fait la révolution ni réussit à remettre en cause une économie productiviste ».
La bataille change désormais de lieu géométrique, elle quitte le Ministère de l’écologie pour s’enfouir dans les arcanes de la représentation parlementaire. Avec réunions, invitations et déjeuners « entre chers amis » et colloques (et valises de l’UIMM ?) destinés à montrer discrètement que « les écologistes exagèrent et qu’ils ne faut pas se laisser entraîner par l’émotion, même à propos du climat ». Claude Allègre, l’homme qui a été ridiculisé par le Comité Nobel, a été approché par un groupe parlementaire pour prendre la tête d’une nouvelle croisade «contre les ayatollahs du climat » et le célèbre groupe chasse de l’assemblée nationale reprend du poil de la bête, des parlementaires ayant tout simplement décidé de faire passer toutes les éventuelles décisions pour préserver la biodiversité comme des « mesures anti-chasse ».
Le temps d’une nouvelle campagne de désinformation et des prophètes de bonheur –la planète s’est toujours adaptée, vieux discours allégrement répété- est donc proche ; les agriculteurs version FNSEA, les producteurs de produits chimiques et les officines du Medef vont entreprendre de reconquérir les journaux et l’opinion publique, voire quelques politiques, qui se sont évidemment laissés abuser par les débats préalables au Grenelle de l’Environnement. Les journalistes vont devoir être plus attentifs que jamais.

En prime, un rappel que je tiens de Georges Séguy lui-même : il n’y a jamais eu de signature des « Accords de Grenelle » en 1968...

vendredi 19 octobre 2007

Combien sommes nous à vouloir divorcer d'avec Sarkozy ?

19 octobre

Moi aussi je voudrais divorcer d'avec Nicolas Sarkozy. Je fais comment ? Amis lecteurs pensez vous qu'un divorce à l'amiable soit possible ?

jeudi 18 octobre 2007

Cecilia sarkozy: une authentique affaire politique

18 octobre

En quoi le nouveau départ (définitif, cette fois) de la Pomponnette est-elle une affaire politique et non pas une simple affaire "pipole".
- D'abord, pendant la campagne électorale, les Français ont été trompés par cette "image" d'un couple qui venait de se "retrouver" aprés la fugue avec monsieur Attia. On leur a vendu un couple glamour qui n'existe plus depuis trois ans. Reste à savoir, l'histoire le dira, ce que Cécilia Sarkozy, qui avait déjà planté Jacques Martin, a obtenu pour jouer cette longue comédie. Beaucoup, sans doute...
- Ensuite après la lente et progressive organisation de la rumeur auprès des journalistes, pour amortir la nouvelle confirmée ce jour, Nicolas Zarkozy a une dernière fois utilisé politiquement son couple: pour que l'information de la séparation vienne parasiter le retentissement de la grève des cheminots et des autres. Car le commentaire de la confirmation du divorce, ce jeudi, se fait au détriment de la longueur des informations (radios, télévisions et journaux demain) consacrées au succès du mouvement social.
- Enfin, comme par hasard, la seule personne "autorisée" à commenter l'information auprés des journalistes, est Madame Balkany "meilleure amie du couple" et femme du célèbre escroc (condamné) de Levallois, le député-maire Balkany, celui qui a inventé avec Nicolas Sarkozy (béni soit son nom) les caméras de surveillance vidéo en 1993 et la loi de 1995 qui met ces caméras hors du contrôle de la Commission Nationale Informatique et Libertés.
Elle est pas belle la vie politique majoritaire ?

mercredi 17 octobre 2007

Climat: autant en emporte le vent...

17 octobre

L'effervescence est retombée, retour aux fondamentaux: le départ de Pomponnette, l'hymne à la croissance de messieurs Attali et Touraine, le rapport Syrota sur l'énergie (nucléaire bien sur), les élucubrations de Michel-Edouard Leclerc salivant déjà sur ses futurs bénéfices en nous racontant qu'il a le souci du consommateur, la liberté rendue aux grandes surfaces, les patrons qui piquent dans leurs caisses...
Donc oublié le climat et les deux prix Nobel inégalement célébrés. Notre presse "pipolisé" a hélas privilégié Al Gore, ex-vice président des Etats Unis aux performances facilement oubliables, aux 500 scientifiques du GIEC (Groupe International pour l'Etude du Climat) qui se battent courageusement, souvent au détriment de leurs carrières de scientifiques, pour nous alerter. Al Gore n'a fait que capter leur héritage...

dimanche 14 octobre 2007

La presse a largement boycotté les marcheurs anti-OGM

Affluence record samedi 13 au département de géographie de l’Université Paris 8 de Saint-Denis et presse curieusement absente pour le débat qui a réunit les marcheurs anti-OGM et les sympathisants attirés le matin même sur la place de l’hôtel de ville de Paris. Entre 700 et 800 personnes réunies pour tenter de mettre au point le texte qui sera remis cette semaine au Grenelle de l’environnement et qui, espérent ses initiateurs, pourrait servir de cadre à la loi sur les semences génétiquement modifiée qui viendra en discussion au parlement dans les mois à venir. De quoi satisfaire Gilles Lemaire pour les Verts, Michel Dupond pour la Confédération paysanne et José Bové, les organisateurs de la marche et du débat. Un débat qui n’a jamais oublié l’essentiel : quel que soit le nom qui lui sera donné, la discussion ne pourra se poursuivre aprés le 25 octobre que si un moratoire est décidé. Ce qui, du point de vue des légistations françaises, européennes et internationales est tout à fait possible.
En marge de la réunion, José Bové et Gilles Lemaire l’ont expliqué : si, à la fin du mois, un moratoire n’est pas arrêté, dans un lieu encore tenu secret, au moins quinze personnes entreprendront une gréve de la faim illimitée. Comme ses deux organisateurs, les marcheurs se sont accordés pour exprimer leur fureur devant l’absence de couverture de la presse sur cette question des OGM : « Ce n’est même pas de la censure, expliquait José Bové, c’est de la stupidité, du conformisme, une nouvelle façon de se soumettre à la pression du politiquement correct des groupes de pressions. Et ce n’est pas en glorifiant Al Gore aux dépends du Groupe International pour l’Etude du climat, que la plupart des journaux français se sont grandis. Par exemple : j’ai donné un interview à Libération, plusieurs articles sur les OGM ont été préparés et rien n’est paru dans leur « Spécial Grenelle ». Qu’ils ne s’étonnent pas d’être de moins en moins lus. Mais Le Monde a eu exactement la même attitude alors qu’il est bien connu qu’une large majorité des Français sont méfiants vis à vis des OGM. Comment peut-on être aveugle et sourd à ce point ».
Le texte qui explique quelle loi serait possible, texte qui sera versé au dossier des discussions du « Grenelle », s’ouvre sur une citation de Jean-Louis Borloo : « Sur les OGM, tout le monde est d’accord : on ne peut pas contrôler la dissémination. Donc, on ne va pas prendre le risque ». Un point de vue que Nathalie Kosciusko-Morizet avait déjà exprimé quand elle a reçu José Bové et une délégation d’opposants aux OGM, il y a un mois.
Dans leur contribution, les marcheurs commentent leur logique : « Nous ne pouvons pas demander un moratoire jusqu’à ce que la loi garantisse la liberté et le droit au « sans OGM » et dans le même temps refuser de débattre du contenu de cette loi ». Ils sont donc disposés à participer à une discussion préalable, y compris avec les parlementaires, qui garantirait à la fois les droits des producteurs et des consommateurs.

(*) L’association « Sans gène » qui regroupe les Faucheurs volontaires a besoin d’argent, notamment pour les soutenir devant les tribunaux. Des contributions qui feront l’objet d’un reçu fiscal ouvrant le droit à une déduction d’impôts à 66% de la somme versée ( Sans Gène, 10 bis rue du Colonel Driant, 31400 Toulouse, www.sans-gene.org )

vendredi 12 octobre 2007

De la pomponnette aux OGM en passant par le climat nobelisé

12 octobre

Des nouvelles, en vrac

- Pour ceux qui ont des références littéraires: la Pomponnette a de nouveau et peut-être définivement fugué. La remplaçante n'est pas femme de boulanger mais serait une certaine R.D. (faut bien un peu de pipole de temps en temps: sur le thème "y-a-bien du malheur chez les riches!")
- Les OGM, ce qui confirme mon analyse du dernier numéro de Politis, sont en train de s'acheminer vers un moratoire mais, on n'utilisera pas ce mot, c'est promis! Les responsables de la FNSEA ont compris, en participant au Grenelle de l'environnement, que l'image (déjà mauvaise) de l'agriculture pourrait souffrir de l'obstination des céréaliers à semer des céréales génétiquement modifiées. La marche anti-OGM qui se termine le samedi 13 à 15 heures par une grande discussion à l'Université de Paris 8, grâce à l'hospitalité du département de géographie de cette université a ce soir un moral de vainqueur. Rendez vous à cette discussion à l'amphithéâtre D 001 pour la discussion avec Bové et tous les autres (cette fac, c'est le métro Saint-Denis-Université au bout de la ligne 13 du métro). Et le débat finira avant le match, c'est promis par les organisateurs.
- Le Nobel au GIEC (groupe International pour l'Etude du Climat) et à Al Gore, c'est un beau pied de nez à tous les "négationistes" de l'environnement qui tentent un ultime retour depuis quelques semaines et un encouragement aux militants qui se battent depuis une quinzaine d'années.

jeudi 11 octobre 2007

Opération de communication pour le fichage génétique

11 octobre

Le député Mariani a parfaitement réussi le coup monté par les caciques de l’UMP et les partisans du fichage généralisé du gouvernement : organiser le retour de la recherche et du fichage de l’ADN dans le débat public en faisant comprendre au bon peuple qu’il s’agit d’un outil pratique destiné à débusquer les méchants, les tricheurs et les délinquants, les immigrés appartenant évidemment à l’une de ces catégories. Une opération qui remonte à plusieurs années puisque le fichage par l’ADN, a été inventé par la loi socialiste de juin 1998 instaurant le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) pour « la prévention et la répression des agressions sexuelles et la protection des mineurs ». Quelques voix isolées, noyées dans le consensus majoritaire des « honnêtes gens » qui, c’est bien connu, ne courent ni après les petites filles ni après les petits garçons, expliquèrent alors que l’Etat ouvrait une boite de Pandore qu’il serait impossible de refermer. On ricana sur ces obsédés textuels et autres méfiants professionnels. Jusqu’à la loi de décembre 2001 sur la sécurité quotidienne qui ajouta aux raisons d’entrer dans le fichier ADN, les « actes de torture, de barbarie, de terrorisme et de destructions par incendie ou explosifs ». Les inquiets du fichage toussèrent un peu plus fort, mais les rassureurs autorisés du peuple expliquèrent à la population qui opina, que cela ne les concernait pas puisque monsieur tout le monde ne se livre à aucun acte de torture et de barbarie et ne manie pas l’explosif : encore une loi exclusivement destinée à cerner les méchants et les délinquants.
Puis, ce que le parti socialiste n’avait pas osé faire, la droite le fit (un grand classique) en 2003 et 2004, années au cours desquels le ministère de l’Intérieur tira en rafales les textes liberticides : pouvaient désormais entrer dans le grand fichier des empreintes génétiques toutes les personnes provoquant « un trouble à la sécurité ou a la tranquillité publique ou une atteinte aux personnes, aux biens ou à l’autorité de l’Etat ». En tout 140 délits, y compris des délits mineurs, ouvrent désormais les portes du fichage biologique en plus des actes de barbarie évoqués. Comme quoi, on est toujours le barbare de quelqu’un. L’émotion ne fut pas énorme et seuls les droitdel’hommistes habituels contestèrent cette version sarkozienne du fichage généralisé, ce fichage qui doit soi-disant réduire les activités des délinquants. Puisque, il faut le répéter, ces textes ne concernent évidemment pas les honnêtes gens. Et le refus, sanctionné par la justice, d’un faucheur d’OGM d’accepter son entrée dans le fichier, ne souleva pas de tollé dans la population puisque « moi, monsieur, je ne coupe pas des épis de maïs ». On passera sur les couinements outrés mais inefficaces de la Commission Nationale Informatique et Liberté qui depuis 2002 s’épuise en vain à courir après les fichiers que la droite sème sous ses pas, qu’il s’agisse de l’empreinte génétique ou d’autres façons de transformer nos actes et nos corps en carte d’identité. Au moment où le Français honnête découvre parfois, pour avoir été témoin d’un délit, pour avoir été faussement mis en cause, pour avoir eu une altercation avec un représentant de l’ordre, qu’il a fait son entrée pour des années dans un grand fichier de police, devenant donc une personne « bien connue des services de police ».
Le député Mariani n’est donc que le poisson pilote d’une superbe opération d’apprivoisement du fichage génétique. Car il ne faut pas oublier que lorsqu’il était sous-ministre de l’Intérieur aux côtés de Nicolas Sarkozy, ficheur en chef pas honteux (les gens honnêtes n’ont évidemment rien à craindre), Christian Estrosi proposa à la réunion européenne sur la sécurité la prise de l’empreinte génétique de tous les Européens dés leur naissance. C’était en janvier 2007, la proposition fut accueillie avec enthousiasme, la Grande-Bretagne et la France proposèrent leur coopération technique et l’affaire suit depuis discrètement son cours tandis que le fichier français s’enrichit et atteint aujourd’hui 500 000 personnes : 500 000 barbares, bien sur.
Que les députés entérinent ou non la version édulcorée du Sénat ou qu’ils rétablissent leur époustouflante version, le mal est fait. Le pouvoir a réussi son opération de communication en faveur du fichage génétique et de quelques autres ; et ce ne sont pas les gesticulations opportunistes d’un Raffarin, d’un Villepin ou d’un Bayrou qui modifieront la détermination de la droite pure et dure à poursuivre le grand fichage des Français par tous les biais possibles et imaginables. Car, comme à une grande partie de la gauche bien-pensante, on pourra leur dire qu’ils auraient pu y penser avant. Mais qui se soucie vraiment de nos vies mises en fiches ?

mardi 2 octobre 2007

La tentation UMP d'un fichage génétique de toute la population

2 octobre

Au moment où l'amendement sur les fichage de l'ADN des postulants à la venue en France revient en séance plénière au sénat, et avant que l'assemblée ne ré-examine cette question, il faut rappeler que les "forces vives de l'UMP" travaillent silencieusement à l'extension de ce type de fichage. En janvier 2007, Christian Estrosi, originaire du même département majoritairement réactionnaire des Alpes Maritimes, a proposé (il était alors ministre adjoint de Sarkozy) à une réunion ministérielle européenne sur la Sécurité de prélever l'ADN de tous les Européens A LEUR NAISSANCE de façon à constituer un grand fichier "pour mieux les protéger".

samedi 29 septembre 2007

Bientôt: l'impôt sur les chiens et les vélos

29 septembre

Au delà d'un nouveau texte de loi sur les "chiens dangereux" qui ne changera ni le caractère des chiens ni la stupidité de certains possesseurs de chien, en accord avec la ministre de l'Economie et la ministre de l'Intérieur, le gouvernement envisage de rétablir une "taxe sur les chiens" comprises entre 10 et 30 euros par ans, taxe qui frappera évidemment injustement la partie la plus démunie de la population. Autre taxe à l'étude parce qu'il faut trouver de l'argent: le rétablissement d'une plaque payante (et obligatoire) sur les vélos et sur les scooters.
La boite à idées est ouverte: il faut de l'argent pour compenser tous les cadeaux fiscaux faits aux plus riches de la population....

vendredi 28 septembre 2007

Les associations écolos prises au piège de la démagogie

28 septembre

L’enthousiasme associatif et journalistique pour les premières conclusions du « Grenelle de l’environnement » m’inquiète fortement. Les responsables associatifs, tout et tous heureux qu’un ministre leur tape dans le dos en les tutoyant (vu et entendu...), oublient les contradictions entre leurs (modestes) demandes, l’idéologie ultra-libérale du gouvernement et les pressions venant du Medef et de la FNSEA. Il faudra un jour, pour certains, leur apprendre ce que sont la politique et la démagogie ministérielle.

Je n’oublie pas qu’il y a quelques jours, après le cafouillage sur le moratoire des OGM annoncé puis démenti, le porte-parole de l’Elysée à expliqué qu’il ne fallait pas oublier « que les décisions du Grenelle seraient prises par le Président et le Premier ministre ». Autrement dit, les décisions ne seront pas écologiques mais politiques et au bon plaisir du Roi...

Quand à la suggestion de faire payer les ordures ménagères au poids, elle revient tout simplement à exonérer tous les fabricants de toutes responsabilités dans l’importance et l’abondance des emballages. Une fois de plus, tout est reporté sur le consommateur qui n’est pas demandeur et qui n’est pas responsable des emballages qu’on lui impose. Il y a quelques semaines, j’avais signalé des « herbes fraîches » hors de prix dans les grandes surfaces. J’ai pris soin, après avoir acheté un conteneur des dites herbes (qu’est ce qu’il ne faut pas faire dans ce métier), j’ai pesé la chose est vérifié ce que je craignais : l’emballage pèse plus lourd que les dites herbes...

Relire, vite, Ecologie et Liberté

28 septembre

Le journaliste Michel Bosquet, connu également sous son nom de philosophe André Gorz, nous a quitté. L'écologie, dont il fut à la fois un reporter et un théoricien, devrait se sentir en deuil, en manque tragique. Car face aux Luc Ferry, Allégre et autres escrologistes, nous n'avons plus grand monde pour nous aider à réflêchir. Michel ou André, comme on voudra, qui fut aussi un des inventeurs du Nouvel Observateur, longtemps avant sa conversion à la problématique bobo, fut d'abord un maitre qui théorisa à partir du réel, à la fin des années 70, la démarche libératrice de l'écologie. Il est encore temps et même plus que temps, en cette époque de communication grenellesque, de relire "Ecologie et Liberté".

jeudi 27 septembre 2007

Le président des automobiles club sort de sa naphataline

27 septembre

Ineffable retour de Christian Gerondeau, président de la très chic (76 avenue Marceau prés des Champs Elysées) Fédération française des Automobiles Clubs (aux adhérents fantômes) après avoir été Monsieur sécurité routière pendant des années. Autrement dit il a été et reste le vaillant et obstiné porte-parole des constructeurs automobiles, lesquels financent les Automobiles clubs. Il a toujours été contre les normes anti-pollution imposées, contre les limitations de vitesse et pour la prolifération des autoroutes. Un authentique dinosaure du lobby routier comme on n’en fait plus. Alors, depuis quelques semaines, il a trouvé, pour le compte de la droite dont il a toujours été membre actif, un nouvel ennemi, le vélo évidemment. A Paris, il demande la suppression d’un certain nombre de pistes cyclables, souhaite l’instauration d’un permis de conduire les bicyclettes (pour pouvoir en retirer des points). Son leitmotiv : la politique de Paris (en particulier) et des villes (en général) est devenue « hostile aux automobilistes, juste pour les gêner. Il faut que les promoteurs du vélo à Paris retrouvent la raison ». Attendez vous donc à retrouver dans toutes les gazettes la prose bagnolesque du monsieur qui, le 7 mai dernier, a salué dans un communiqué « l’élection d’un président de la République favorables aux automobilistes et reconnaissant son rôle social ».

Et demain on parle de choses sérieuses: les décisions que Nicolas Sarkozy (béni soit son nom), François Fillon (son porte-coton) et Jean-Louis Borloo souhaitent prendre à la place des associations.

Et ceux qui s'intéressent aux OGM peuvent réserver leur samedi 13 octobre dans l'aprés-midi pour s'installer, à partir de 14 h, dans l'amphithéatre du batiment D de l'Université Paris 8 (métro Saint-Denis-Université, ligne 13): José Bové et 300 personnes y évoqueront la question des OGM au cours de 4 heures de discussions.



dimanche 23 septembre 2007

Entre chiens et loups...et vive la "Puce"

23 septembre


Depuis la fin de la dernière guerre pour les ours bruns des Pyrénées, depuis 1992 pour les loups, il n’y a eu aucune attaque d’homme par ces animaux sauvages. Ce qui n’empêche pas les chasseurs, les bergers et quelques élus d’expliquer « qu’ils craignent pour les touristes »... Depuis des dizaines d’années et de plus en plus car il y a de plus en plus de « chiens de compagnie », on déplore des blessures graves ou mortelles provoquées sur des enfants ou des adultes. On vend des centaines de chiens tous les jours et j'entends dire que les dire que les dogues allemands sont doux et affectueux. Les Allemands en patrouilles pendant la guerre disaient aussi cela.

Cherchons l’erreur...

Vite, vite, très vite, dés cette semaine, une nouvelle loi, la ministre de l’Intérieur vient de le promettre. Ne restera plus qu'à la traduire en chien.

En attendant la loi qui interdira les couteaux après une série d’accidents parmi ceux qui (de plus en plus rares, il est vrai) qui épluchent leurs légumes, la loi qui interdira les échelles pour cause de chutes, la cueillette des champignons après les empoisonnements dont la presse va bientôt parler, les rouleaux à pâtisserie pour lutter contre les violences conjugales et évidemment une loi pour interdire les chats parce qu’ils passent une partie de leur temps à « glandouiller » et à se « lever tard ».

Notre nouvelle vétérinaire de l'Intérieur, a évidemment oublié les caniches et les pinshers dans sa remarquable intervention télévisée.

Et elle n'a pas encore prévu de quoi calmer l'envie de mordre à chaque fois que Nicolas Sarkozy (béni soit son nom) apparait sur un écran ou dans un poste de radio.

Michel Barnier a la solution: la puce électronique obligatoire pour tous les chats et chiens de France, il l'a annoncé il y a quelques jours. L'idée est de nous aider à accepter un jour la mise sous notre peau de cette "puce identité" telle qu'elle est à l'essai aux Etats Unis et au Mexique. Et dans une célèbre boite de nuit de Barcelone.

samedi 22 septembre 2007

Le match Kosciusko-Morizet contre Borlo se poursuit

22 septembre

On vous a raconté ici, que l'ambiance entre la secrétaire d'Etat à l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet et le ministre d'Etat (dans un drôle d'état...) Jean-Louis Borloo, était detestable. Une lutte entre la compétence (ensuite, faut voir sur le fond...) et la mousse de communication incompétente. L'écologie, Borloo a vaguement entendu parler quand, à la fin des années 80, dans un bureau du ministère de l'environnement, il a expliqué à Brice Lalonde comment et pourquoi fonder Génération Ecologie. Il était accompagné de quelques publicitaires flairant le bon créneau et de quelques escrocs (quelques uns on été condamnés depuis...). Borloo n'apportait pas des idées mais des sous et agissait sur instructions de François Mitterrand souhaitant contre-balancer l'influence grandissante des Verts. On était en pleine OPA sur l'écologie, grâce aux sous de l'avocat Borloo (Et que l'on ne me dise pas que je fantasme, j'y étais et ai claqué la porte au bout de la seconde réunion).
Donc, les relations entre la secrétaire d'Etat et le ministre tombé dans cette galère pour avoir dit des conneries à l'Economie et aux Finances, deviennent difficiles; et Borloo, personnage dont l'élégance d'âme est bien connue vient de la brimer et de l'humilier. Elle avait décidé, avec l'accord du Premier ministre, de passer une semaine aux Etats Unis (comme elle l'annonce dans l'interview publiée dans Politis jeudi) pour rencontrer tous les politiques et les scientifiques qui, aux Etats Unis, se préoccupent du climat et des gaz à effet de serre. Une bonne idée qui a déplu au ministre du drôle d'Etat et il vient, au dernier moment, d'interdire le voyage. La secrétaire d'Etat est priée de venir l'aider pour faire de la figuration intelligente (tout seul il pensait ne pas y parvenir) en compagnie du Président aux Nations Unies à l'occasion de la "Journée climat" (défense de rire) décidée par le Président Bush pour tenter d'empêcher toute négociation qui mettrait les USA en porte à faux. Faut bien payer les saucisses et les hamburgers de cet été...
Et l'écologie, et la protection de la nature, et la préservation de l'environnement dans toutes ces bisbilles et postures ? Elle revient à sa nature: la communication.

vendredi 21 septembre 2007

OGM, moratoire, cafouillage et nucléaire

21 septembre

Au délà des cafouillages sur les OGM et de la colère des céréaliers français, il est certain qu'il y aura un moratoire sur les OGM, ce qui ne sera pas le moins du monde contradictoire avec la réglemention européenne. Il suffit de relire l'interview de Nathalie Kosciusko-Morizet paru jeudi dans Politis pour s'en convaincre. D'ailleurs spontanément, elle s'est reprise ensuite, la ministre avait expliqué que la demande de la France de précisions et de modifications de la directive, pourrait être l'occasion de demander ou d'organiser une suspension de la culture des OGM en plein champ.
Ce n'est jamais dit mais le deal qui sera proposé au Grenelle de l'environnement parait clair: l'échange d'un maintien de la doctrine pour le nucléaire contre une...souplesse sur les OGM. D'ailleurs les procés en cours contre les "faucheurs volontaires" sont remis ou vont l'être.

mercredi 19 septembre 2007

Le cycliste, les policiers et le permis de conduire

19 septembre

Une histoire drôle, pour changer...

J'ai un ami, Jean-Philippe, cadre, 39 ans et adepte depuis longtemps des transports en commun parisien.
Il y a une quinzaine de jours, aprés une longue réflexion, il décide se lancer dans l'aventure parisienne du Vélib: environ 25 minutes de trajet le matin, autant le soir. Rapidement, après une semaine d'expérience, il passe à l'abonnement annuel.
Il y a trois jours, il "anticipe " (aprés arrêt) d'une dizaine de secondes, le passage du feu rouge au vert. La maréchaussée veillait: coup de sifflet, une voiture policière fonce et le coince contre entre leur véhicule (dés fois qu'il accélère à 130) et une voiture arrêtée sur une place réservée aux handicapés, trois flics l'entourent, l'un se saisissant du vélo (toujours la peur du délit de fuite).
Verbalisé, heureux titulaire d'une contravention à 90 euros et d'une leçon de morale tandis qu'une bagnole passe au rouge à côté, Jean-Philippe se voit remettre un avis lui expliquant que quatre points seront retirés sur son permis de conduire.
Probléme: Jean-Philippe n'a pas de permis de conduire...

Cette spectaculaire arrestation n'est que l'écume d'une opération trés spéciale de la Préfecture de police dont les représentants ont reçu des ordres précis: emmerder les cyclistes et les conducteurs de deux roues motorisées. Ca marche: le nombre des amendes infligées aux cyclistes a augmenté de 300% depuis deux mois et pour les scooters, on en est à + 70 %.
Serait-ce que le Préfet de police n'aime pas les deux roues avec ou sans moteur ? Que nenni ! Et c'est là que l'histoire devient moins drôle: le Préfet de police doit faire tout son possible, d'ici les municipales pour emmerder tout ce qui bouge (ou ne bouge pas) dans les rues parisiennes; car le Préfet de police et le Pouvoir savent parfaitement que 95 % des Parisiens ignorent que le maire de Paris n'a aucun pouvoir sur la police, sur les régles de circulation, sur les couloirs de bus et qu'il n'a même pas la maitrise de toutes les rues de la capitale; ce qui incite aussi, par exemple, le dit-Préfet à ne pas supprimer les places réservées aux livraisons quand elles sont devenues inutiles.
Ah, je vois, vous vous demandez ce qui est arrivé au véhicule garé sur la place réservée aux handicapés. Ben rien, ça vous regarde pas ont aboyé les agents, faisant comprendre à Jean-Philippe qu'il était à la limite du délit de "rebellion à agents de la force publique".