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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

mardi 13 février 2007

Royal, Sarkozy, Bové, Bayrou, Le Pen et l'écologie

13 février

Au cours de la réunion d’intellectuels organisée ce matin sur ses ondes par France-Inter au Café de Flore, les quelques invités, pour l’essentiel des anciens de l’extrême gauche et de la gauche, ont surtout parlé de leurs nombrils, voire de leur fascination pour leur nouveau Goebbels, Nicolas Sarkozy. Oui, je sais, le mot est fort, mais relisez soigneusement l’histoire du chef de la propagande d’Hitler et vous constaterez que si le fond différe, la forme est exactement la même ; pour ces intellectuels fascinés par le chef ou pas, il ne fut évidemment pas question d’écologie, d’environnement, d’aménagement ou de nature. Sauf pour le philosophe (un vrai) résolument laïc Michel Onfrey, mais il est vrai que celui-ci a installé récemment une université du légume et qu’il soutient José Bové.

Dans les programmes de ceux qui se sont récemment prosternés devant l’idole cathodique Nicolas Hulot, la pensée écologique et les plus ou moins vagues promesses commencent à se dégager.

+ Bien rances et passéistes chez Jean-Marie Le Pen qui considère (je cite) que « les immigrés sont la première des pollutions et contribuent à la destruction de notre environnement urbain ». Il faudrait que (son) écologie « sauvegarde la vraie nature des identités » et « que les mosquées ne déparent pas les villes ».

+ De Villiers, lui, se vautre aussi dans l’écologie du passé et la nostalgie, genre « c’était bien mieux hier » ce qui est évidemment faux. Comme les Chemises Vertes des années 30, des agriculteurs et Vendéens qui formèrent une ligue fasciste réclamant notamment le « vote familial » (un père de famille aurait eu autant de voix que d’enfants) et des « écoles rurales protégeant les enfants de la pourriture de la ville ». Ils étaient pour le retour au « rythme naturel ». Comme de Villiers et ces écologistes qui pensent comme lui et confondent l’écologie avec l’amélioration du jambon de montagne. De Villiers se vante à longueur de discours d’avoir fait interdire le Gaucho, le pesticide qui tue les abeilles, ce qui est faux.

+ Encore très fumeuses pour le Ravi du Béarn, François Bayrou. Pas de discours révélateur et pas grand-chose sur le site depuis la déclaration de candidature sur fond de montagnes pyrénéennes pour la télévision. Bayrou reste l’ami politique de Lassalle, le député UDF qui combat des ours et demande plus de pollution pour sa commune.

+ Très généralistes pour Sarkozy dont l’entourage avoue volontiers que l’environnement, la protection de la nature et les dangers climatiques ne sont pas vraiment sa tasse de thé. Cela se voit et, comme pour d’autres, cela se vérifiera notamment lors de la rituelle et prochaine visite au Salon de l’Agriculture.

+ Pétitions de principe pour Marie-George Buffet, la culture du parti communistes n’ayant jamais été portée vers l’environnement. Il suffit de lire l’Humanité pour s’en convaincre, c’est le journal qui publie le moins d’information sur ces thèmes.

+ Grand silence révolutionnaire pour les deux représentants du trotskisme, Arlette Laguillier et Olivier Besancenot. L’écologie, ce n’est pas leur problème.

+ Dans son discours-programme de dimanche à Villepinte, Ségolène Royal, a présenté 25 mesures ( de l’interdiction des OGM au poste de Vice-premier ministre chargé de l’environnement en passant les transports collectifs, une autre agriculture et l’application rigoureuse du principe pollueur-payeur…). Cela parait prometteur et novateur, cette France de « l’excellence environnementale », même si la biodiversité parait oubliée.

+ Pour José Bové l’écologie ne « peut pas être l’objet d’un compromis » et en changeant les termes de la mondialisation et des méthodes agricoles. Il évoque la nécessaire préservation de la biodiversité et le respect de la terre « qui n’est pas seulement un support de culture ». Malheureusement, ses chances d’être élu sont minces.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Interressant votre blog ...
Je vous invite à venir voir le mien : http://www.touffutoutflamme.blogspot.com/ et dite moi ce que vous en pensez. Il parle également d'environnement, actualités, ...
Bonne continuation

Anonyme a dit…

Non, ce n'est pas le grand silence pour le candidat de la LCR!

il suffit d'aller lire son programme...

http://ecologie.caradisiac.com/Olivier-Besancenot-Droit-a-un-environnement-sain-nos-vies-valent-plus-que-leurs-profits-884