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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

samedi 30 juin 2007

Les Verts sur le chemin de la rénovation ou de la refondation

30 juin

250 Verts et divers, quelques socialistes comme Bruno Rebelle (conseiller de Ségolène Royal pour l’écologie) se sont réunis ce samedi 30 juin à Tours pour évoquer les conditions d’une « refondation » des Verts sous la férule de Daniel Cohn-Bendit (franco-allemand), de Marie-Hélène Aubert (française), de Pierre Jonckeer (Belge), tous les trois députés européens. Ils étaient soutenus dans leur démarche par David Martin (maire adjoint de Tours) et Christophe Porquier (élu à Amiens). Etaient également présent Yves Cochet et Yann Wehrling, ex-secrétaire national des Verts. Dominique Voynet était venue (le matin) « faire un tour » mais son intervention n’a pas été très appréciée.

La séance (magistrale et passionnante) de psychanalyse des Verts a été faite par Stéphane Rozès, Directeur de CSA-Opinion : « l’écologie politique doit porter la promesse qu’il ne faut pas externaliser les contradictions entre le consommateur (toujours plus et toujours moins cher) et le salarié qui subit les conséquences de ces choix (…) Ce que vous devez porter c’est l’écologie de résolution des problèmes. »

Après de nombreuses interventions dont une partie (mais une partie seulement) reflétait le désordre organisationnel et le confusion des Verts, la réunion a décidé la création d’une structure associative « Horizons écologie », chargée d’animer des débats à travers toute la France (et à travers un site internet) pour préparer des Etats Généraux de l’Ecologie qui se tiendra à la mi-décembre. Pour certains cela doit préparer la refondation de Verts, pour d’autres comme Yves Cochet c’est à ce moment que devra naître un nouveau parti. Un parti dont Daniel Cohn-Bendit pense qu’il doit abandonner le mot « Vert » « qui est trop dévalorisé, qui fait l’objet d’un rejet collectif dont nous sommes tous collectivement responsables ». Il suggère « les Ecolos » ou « les Ecologistes ».

Une des ses phrases-clé : « Il nous faut retrouver une utopie car, comme pour le Titanic, ce sont ceux qui sont à fond de cale qui souffrent le plus et sans les Verts, à gauche, il n’y aura pas de rénovation et avec les Verts tels qu’ils sont, il n’y aura pas non plus de rénovation ».

Ou encore : « on ne peut pas gagner n’importe quoi, n’importe comment et avec n’importe qui (…) Il faut reprendre l’idée de l’autogestion et inventer pour la société une nouvelle façon d’être ensemble et abandonner la politique de la suspicion permanente qui fait que quand les Verts élisent un responsable, ils désignent immédiatement quatre personnes pour le surveiller ».

A l’applaudimètre, ce dernier qui se présente simplement « comme un casque vert » l’a largement emporté sur tous les participants et intervenants, suivi de prés par Marie-Hélène Aubert qui a répété plusieurs fois qu’il ne faut pas entretenir l’illusion que les solutions sont simples et qu’on s’en tirera avec le tri sélectif.

Une journée au cours de laquelle il a beaucoup été question de l’Europe et qui parait prometteuse si les vieux démons ne reprennent pas le dessus…

La suite demain…

Et sur le site www.ecorefondation.net

vendredi 29 juin 2007

les Verts en miettes et Borloo pas mur

29 juin

Demain samedi, les Verts seront répartis entre…

- Une réunion de refondation à Tours avec Daniel Cohn Bendit, Yves Cochet et quelques autres.

- Une réunion de refondation je ne sais plus trop où avec Francine Bavay et les alters-ékolos

- La parade des fiertés à Paris

- Une réunion autour de Jean-Luc Benhamias (ex-Verts) et Corine Lepage

Est-ce bien raisonnable ?

Et pendant ce temps là

Et au cours de sa première conférence de presse ce vendredi, Jean-Louis Borloo a confirmé qu'il ne connaissait guère les dossiers et que les compétences de ce grand ministère sont encore trés, trés floues. Il est vraiment en exil...Seule information qui surnage: le parc national d'Iroise va être bientôt créé. Pas de quoi, même si c'est mieux que rien, bouleverser les foules et nous annoncer des matins verts.
Reste un espoir: la compétence de Nathalie Kociusco-Morizet qui va piloter le "Grenelle de l'environnement".

jeudi 28 juin 2007

quel rapport entre le Grenelle de l'environnement qui coule et TF1 qui surnage

28 juin

Le « Grenelle de l’environnement » se prépare dans une certaine confusion : tout le monde serait invité, façon commode de noyer le poisson. Les syndicats, y compris le Medef et les PME seront présents. Pourquoi ou pour quoi, on ne sait pas. Je ne me souviens pas que les associations de protection de la nature et de l’environnement aient été invitées aux discussions salariales, sur le temps de travail et sur la question des retraites…

Deuxième problème : puisque…
- Il n’y aura pas de discussion sur l’EPR (c’est décidé…par un décret paru avant les élections)
- Il n’y aura pas de discussion sur les OGM (c’est décidé à Bruxelles…)
- Il n’y aura pas de discussion sur les incinérateurs (on ne va pas détruire ce que l’on a construit en quelques années…)
- Il n’y aura pas de discussion sur l’eau (on vient de voter une loi après dix ans de discussions…)
- Il n’y aura pas de discussion sur les parcs nationaux et les parcs régionaux (On vient de voter une loi…)
- Il n’y aura pas de discussion sur le programme autoroutier (pas question de cesser de « désenclaver » des villes de province…)
- Il n’y aura pas de discussion sur l’agriculture bio (tout vient d’être décidé à Bruxelles…)

Alors de quoi on va parler ?
Du nombre d’ours à relâcher dans les Pyrénées ?
Du cabinet de la secrétaire d’Etat à l’écologie réduit à cinq personnes ?
De la dimension des escargots protégés ?


Par distraction et parce que je ne l’avais pas fait depuis des années, j’ai regardé le journal télévisé de la mi-journée sur TF 1. Je ne regrette pas le voyage.
Après une actualité internationale et nationale expédiée en dix minutes dont trois consacrés à la protestation des agriculteurs bretons qui protestent parce que l’Europe les accuse de continuer à saloper la Bretagne avec les élevages intensifs (mais rien sur les effets du nitrate) nous avons eu droit

- aux premiers arrivants et aux premières merguez sur les plages du sud
- aux prix qui sont trop élevés sur la Côte
- au savon au lait d’ânesse produit dans le Maine et Loire
- aux maisons de retraite individuelle
- à l’inscription de Bordeaux au patrimoine de l’UNESCO (rien sur Juppé…on ignore s’il fait partie de la protection)
- au « scandale » de Guy Roux (si, vous connaissez, le monsieur qui vend des voitures à la télé) jugé trop vieux (non, personne n’a dit trop con) pour être entraîneur de Lens
- au dernier grand prix de formules 1 dans la Nièvre (lamentations des commerçants)
- aux Américains fans de 2 CV et de DS
- aux chanteurs des années 60 « reflets des années d’insouciance »
- aux jolis jardins du département de la Manche

J’ai raté les cinq dernières minutes à cause d’une panne de la TNT.

Et on s’étonne de la victoire du nain de jardin…

dimanche 24 juin 2007

Les Verts prêts à se suicider publiquement et à laisser leur place à Borloo

24 Juin

Yves Cochet vient de proposer de dissoudre les Verts pour mieux les ré-inventer. Daniel Cohn-Bendit (voir interview paru dans le numéro de Politis daté du 21 juin) n'est pas loin de penser la même chose en expliquant qu'il est urgent de se débarrasser du mot "Vert" qui n'est plus vendable et effraye tout le monde.
Faut voir...
Mais il faut surtout que ce parti cesse d'être une caricature et parle d'écologie, d'environnement, ce qui n'a pas encore été le cas ce week-end et qui ne le sera peut-être pas lors de la réunion convoquée à Tours samedi prochain par Cohn-Bendit.
Que de mauvaises habitudes à perdre....

Les Verts ont plongé en apnée électorale et la rumeur de leurs dernières querelles ne troublera sans doute pas l'agitation du président et de son gouvernement et Jean-Louis Borloo va rapidement découvrir qu'il ne suffit pas de parler avec Al Gore pour devenir écolo.

Il n'est pas certain que les Verts puissent puissent revenir à la surface de leurs eaux troubles. De loin en loin, sur le ressac des flots électoraux un peu troubles, le public apercevra bien quelques débris, mais l’épave va rester au fond. Les Verts coulent pavillon bas alors que, paradoxalement, de l’Ile de France au sud de la France en passant par le Nord, Paris, le Poitou-Charentes ou la Bretagne, ils font la preuve qu’ils sont utiles, que confrontés aux réalités, ils proposent et réussissent. Malgré les angoisses fréquentes des socialistes qui redoutent toujours que leurs alliés prennent les électeurs à rebrousse-poil ; au contraire, ils finissent pas les convaincre que l’écologie n’est pas une punition ou une potion amère mais un autre mode de vie libérateur.

Mais ces succès, ces avancées, ces réalisations concrètes face aux sceptiques, la campagne des Verts ne les a guère évoqués, pas plus que Nicolas Hulot arc-bouté sur ses obsessions climatiques et oubliant qu’il existe aussi une écologie du quotidien, de la pollution et des destructions.

Il est donc temps de se demander si, au niveau national, les Verts servent encore à quelque chose, s’ils ont vocation à briguer de façon dérisoire la présidence de la République. La question mérite également d’être posée pour les législatives puisque la proportionnelle n’existe pas dans ce pays ; les combats impossibles ne sont pas forcément utiles. Les prédécesseurs des Verts, en 1974, ont présenté l’agronome et le tiers-mondiste René Dumont en un temps où il fallait briser le mur de l’indifférence de tous les partis. Que Dominique Voynet n’ai pas réuni un pourcentage de voix supérieur à celui de Dumont, tend à prouver qu’il faudrait que les Verts, ou ce qu’il en reste, changent de style, d’obsessions, de méthodes, de démocratie tatillonne ne visant qu’à satisfaire de petits ego ou de petites vengeances. Et passer de 2 % à 4% en cinq semaines ne peut pas être proclamé comme une victoire.

Depuis qu’ils ont réussi à unir leurs trois courants en 1985, les Verts ont coupé plus de têtes que n’importe quel autre parti : toutes celles qui dépassent. Tous ce qui parlent plus haut ou plus forts, tous ceux qui se distinguent doivent rentrer dans le rang , tous ceux qui –horreur suprême- réussissent à accrocher la presse par leur charisme ou par leurs idées –parfois les deux en même temps, ce qui est vraiment pendable, doivent disparaître. Dans d’autres partis et sous d’autres régimes, cela s’appelait le retour ou la rééducation à la base. Jeunes ou vieux, beaux ou moches, femmes ou hommes, ils défilent plus vite que les marionnettes de Guignol. Ils s’accrochent un peu puis disparaissent, sachant que leur parti vibrionnant, brouillon et « génétiquement » suicidaire, ne pratique guère l’amnistie.

Ce jeu de massacre avait d’ailleurs commencé bien avant que le mouvement s’estampille Vert. Les placards des Verts et de leurs prédécesseurs débordent de talents et d’idées jetés dans les poubelles non recyclables d’un mouvement en passe de perdre la confiance de l’opinion publique. Dans les sondages comme dans les urnes.

Il est plus que temps de mettre fin à ce gâchis, il est urgent que cette conduite erratique d’une poignée de Verts cesse de décrédibiliser l’écologie, la protection de la nature ou les luttes contre la pollution. Il est temps que l’étude macroscopique des courants à l’intérieur des Verts cessent d’être une science si mystérieuse qu’elle n’est maîtrisée que par quelques dizaines de personnes. Quand un parti compte à peine 8000 adhérents, la scissiparité n’est pas une merveille de la nature, mais une maladie mortelle.

Donc, c’est clair et les militants qui n’ont pas encore déserté le navire sont nombreux à le penser : il est temps de réinventer, de refonder les Verts sur des bases claires, temps de faire revenir au bercail des dizaines de milliers de militants éloignés par les luttes intestines et les congrés cafouilleux ; Autrement dit, il est temps pour le parti qui se veut la mauvaise conscience de la société de faire de la politique autrement. Et aussi, comme le font si bien les Verts allemands, de remettre l’écologie, la protection de la nature et la lutte contre les pollutions en tête de leurs priorités. Les Verts n’ont peut-être pas vocation à parler de tout mais ils ont une légitimité à parler d’environnement. Ils l’oublient.

Que les Verts investissent donc la fameuse proximité dont les politiques nous rebattent les oreilles, qu’ils concentrent leurs efforts sur les conseils municipaux, les conseils généraux et les conseils régionaux qui sont et doivent être leurs lieux d’excellence. Que dans une France guettée, à tort ou à raison, par une décentralisation grandissante, ils opposent leurs solutions d’une vie différente aux élus locaux ou régionaux trop souvent obnubilés par leurs réélections et surveillés par les entreprises. Aux Verts de se tourner prioritairement et définitivement vers les actions concrètes comme ils savent si bien le faire. Ce qui les conduirait à imaginer un autre parti, une nouvelle forme de gouvernance qui, partant des régions ou des départements leur permettrait, c’est tout bête comme système, de définir leurs grandes orientations nationales par une majorité ou une minorité. Qu’ils restent un parti mais qu’ils soient les premiers à inventer une formation politique fédérale d’un nouveau type, aux règles simplifiées et aux choix clairs et représentée au niveau national par un ou une responsable qui ne serait pas jetable chaque année comme un kleenex.

Cette résurrection éventuelle passe peut-être par un sabordage de ce qui reste du navire échoué puis par des assises pour tout réinventer, car le temps des rafistolages est révolu.

mardi 19 juin 2007

BORLOO REVISERA-T-IL LA LOI SUR L'EAU ...

19 juin

Quelle mauvaise langue a dit en parlant de monsieur Jean-Louis Borloo: un verre ça va, trois verres bonjour les dégâts...?

Pour ce qui concerne la secrétaire d'Etat à l'écologie: si les parlementaires de la majorité qui annoncent vouloir mener la vie dure à son ministre d'Etat, lui fiche un peu la paix, elle a toutes les connaissances sur la plupart de dossiers. Y compris sur le OGM et sur le nucléaire.

lundi 18 juin 2007

de Juppé à Barnier, le choix serait meilleur et Borloo une arnaque

18 juin

Bon, aprés Juppé, il y aura soit Borloo, soit Barnier qui fut un bon ministre de l'environnement.
Que les dieux nous épargnent le comique Borloo: cet avocat richissime fut autrefois (fin des années 80) utilisé par François Mitterrand pour créer, au service de Brice Lalonde alors ministre, un autre parti écolo, Génération Ecologie destiné à torpiller les verts. C'est Borloo qui finançait, avec quelques curieux personnages venus de la pub.
J'ose espérer que l'hypothèse Alliot-Marie évoquée ce soir, n'est qu'une plaisanterie: on n'a jamais vu des loups, des oiseaux et des lynx au garde à vous.
Pour ce qui est de Barnier, j'en ai un bon souvenir car il connait bien ses dossiers et a un grand potentiel d'écoute. S'il faut choisir dans les "bleus", destin qui nous échoit pour cinq ans, c'est incontestablement le meilleur choix, meilleur, bien meilleur que Juppé.

dimanche 17 juin 2007

la défaite d'Alain Juppé sera-elle bénéfique à l'écologie ?

17 juin
Exit Alain Juppé, muni de ses casseroles judiciaires. C'est probablement une bonne nouvelle pour la moralité, pour la gauche et une bonne nouvelle pour Bordeaux. Mais il n'est pas encore certain que cela soit une bonne nouvelle pour l'écologie. Pour une raison bien simple: pour faire entendre raison à des députés de l'UMP qui se moquent ouvertement et majoritairement de l'écologie au nom de la croissance et du libéralisme, pour leur imposer un certain nombre de changements. La suite montrera, dés cette semaine, si les affirmations "écologiques" de la majorité sont autre chose que de la communication pré-electorale.

Le seul député du Modem, le parti du Ravi du Béarn, qui a été ré-élu est le célèbre Jean Lassale, l'homme qui veut éliminer les ours bruns de la montagne pyrénéenne.

samedi 16 juin 2007

les farines animales seraient bientot de retour

16 juin

Depuis 1994 et le terrible épisode de la vache folle, de nombreuses farines animales avaient été interdites. Le Parlement européen souhaiterait les réintroduire dans l'alimentation des porcs et des poulets, tout en maintenant l'interdiction des farines à base de ruminants ainsi que l'interdiction du cannibalisme. Une étude doit déterminer si cette réintroduction serait effectivement sans conséquence pour les animaux et pour la santé humaine. Même si les résultats s'avèrent rassurants, il n'est pas sûr que les consommateurs soient prêts à acheter en toute confiance ce type de viande. Pas sur non plus qu'une étude suffise à cerner tous les dangers potentiels...

les OGM sont de retour...

16 juin

La France et son ministre de l'écologie ont laissé passé sans réagir le feu vert européen donné à un nouveau maïs OGM. Les producteurs de semences génétiquement modifiées étaient si certains de leur "pouvoir de persuasion" qu'ils viennent d'avouer qu'ils ont ont fait semer 25 000 hectares ce printemps contre 5000 l'année dernière.
Il parait que le Bordeaux rend sourd...

une europe plus verte que la France

16 Juin

Un petit séjour à Bruxelles, à l'occasion de la "semaine verte" organisée par la Commission européenne, m'a permis de vérifier ce que m'a dit Daniel Cohn-Bendit, à savoir qu'il se fait plus de droit de l'environnement à Bruxelles et au parlement européen qu'à l'assemblée nationale française et au gouvernement français. Pendant les quatre jours de ces rencontres, deux choses m'ont frappé: d'abord une prise de conscience qui, curieusement, touche plus les milieux économiques et industriels que les partis politiques; et ensuite que les Français étaient tragiquement absents des stands d'éco-technologies et des débats dans les différents forums; dans ces derniers, j'ai compté en tout et pour tout 7 Français sur 171 participants...
On raconte aussi dans les couloirs de la Commission que la somme des amendes pour non respect des directives environnementales que va devoir payer la France commence à être considérable. De quoi payer le fonctionnement de la plupart des réserves naturelles en France.
On raconte aussi, dans les mêmes couloirs, que Sarkozy et quelques autres chefs d'Etat européens vont réussir à nous fourguer une "mini-constitution" pour l'adoption de laquelles ont ne demandera pas leur avis aux populations, à commencer par la française.

lundi 11 juin 2007

Le premier ministre inaugure le TGV en avion

11 juin

Le premier ministre François Fillon a inauguré le TGV-Est samedi. En terminant cette inauguration par un discours à vous tirer les larmes écologiques du corps sur les bienfaits et les avantages du train sur toute autre mode de transport. Sauf que, contrairement à ce qu’ont raconté les journalistes à qui les services de communication de Matignon l’avaient raconté, le Premier ministre a fait semblant d’être dans la voiture de queue et n’a pas fait le trajet en train : il est monté discrètement à bord lors d’un arrêt à la gare Lorraine, descendant d’un avion spécial, quelques kilomètres avant le terminus, de façon à être accueilli en fanfare à l’arrivée. Belles images garanties ; grosse émission de gaz à effet de serre garanti aussi. Il a fallu une indiscrétion pour que ce mensonge soit révélé deux jours plus tard. Autrement dit, faut pas confondre la communication avec la réalité. Quand à la présidente de la SNCF, madame Idrac, sans doute peu convaincue des avantages écologiques de ses trains, elle a fait la même chose, gagnant le Luxembourg, une des stations de ce TGV inaugural en avion. Elle appelle cela, tout comme pour Fillon, une fois les supercheries dévoilées : un voyage « multimodal ». C’est-t-y pas beau comme expression ?

On se demande jusqu’à quand les politiques continueront à mentir de cette sorte ? Peut-être jusqu’au moment où les télévision donneront autant d’importance aux mensonges qu’à la communication.

A part cela, ce n’est pas la biodiversité qui s’annonce à l’Assemblée Nationale…

jeudi 7 juin 2007

l'écologie trompeuse du G 8 en Allemagne

7 juin

La réunion du G 8 en Allemagne, ont calculé des scientifiques allemands indépendants, a « coûté » un peu plus de 30 000 tonnes de gaz à effet de serre, soit l’équivalent des émissions d’une ville de 3000 personnes pendant une an.

Les médias annoncent un accord sur la réduction de 50 % des émissions de gaz à effet de serre pour l’horizon 2050. D’abord, le délai est très long. Et ensuite cet « accord » n’a aucun caractère contraignant pour qui que ce soit. Car il faut rappeler que tous les accords internationaux (comme les conventions ou les traités, y compris le célèbre protocole de Kyoto) ne comportent aucune sanction, aucun droit de regard des « autres » pays ou des Nations Unie sur ceux qui ne respectent pas les « engagement ». Il s’agit tout simplement de l’application du principe de la « souveraineté nationale ». Ce qui explique pourquoi les pays finissent par signer puis par ratifier des conventions. Cela ne les engage pas à grand-chose. Comme ce qui vient de se décider en A1lemagne.

Actuellement seules les décisions européennes (Directives ou Règlements) ont une valeur à la fois contraignante et sanctionnée en cas de non-respect.

mardi 5 juin 2007

L'Ecologie n'est pas au programme des législatives

5 juin

C’est (parait-il…) aujourd’hui le jour de la Terre, en souvenir de la conférence de Stockholm de 1972, conférence des Nations Unies qui avaient suscité tant d’espoirs, remué tant de perspectives ; y compris à propos d’un réchauffement climatique déjà annoncé mais qui faisait ricaner 99% des politiques et 80 % des scientifiques. En lisant les journaux en retard, je constate que les candidats aux législatives se foutent éperdument de l’écologie, de la pollution, de la protection de la nature mais nous promettent « des villes fleuries », leurs spécialités. Donc, c’est encore pire que pendant la présidentielle…

Donc pendant que j’étais en Amérique Latine et écoutait des gens raconter leurs efforts vers les énergies nouvelles et vers la gestion écologique, alors que Cuba préfère se tourner vers la construction d’éoliennes au lieu de tout miser sur son (possible) pétrole, le faux semblant français se poursuit. Il parait donc que les associations naturalistes et écologistes ont entendu des discours « prometteurs » de la part d’Alain Juppé et de Nicolas Sarkozy. Ouais…

D’abord ces associations semblent être en état de « sidération » comme disent les médecins spécialistes des catastrophes naturelles ou des accidents graves. Comme si l’arrivée du président de la République nouveau était, dans le fond, assimilable à un très gros accident industriel dont on paie les dégâts pendant des années.

Ensuite des discours « prometteurs », j’en possède une superbe collection dans mes dossiers. Des beaux, des humains, des touchants, des convaincus (Tiens, Chirac, en août 2002, à Johannesburg : à vous tirer des larmes, à lui proposer la direction conjointe des Verts, de la LCR et de Greenpeace), des militants me promettant des lendemains bien plus verts. De ces discours il n’est rien reste. Ce sont des actes que j’attends, des actes, des décisions, des textes nouveaux : or, sur ce plan là je reste sur ma fin, avec l’impression que Juppé est en rade au bord du Chemin de Damas.

Il n’y a pas besoin d’attendre le « Grenelle de l’Environnement » du mois d’octobre pour revoir la procédure de décision sur le réacteur EPR et pour décider d’un moratoire sur les OGM. Ou pour annoncer que la chasse fermera bien à la fin du mois de janvier pour les amis Bordelais de Monsieur Juppé ; ou bien que ce dernier, pour donner l’exemple, renonce définitivement au contournement autoroutier de la ville de Bordeaux. Pas besoin d’attendre, il y a des tas de choses à faire et des centaines de lois et décrets à appliquer. Des mesures qui coûteraient chacun bien moins que 5 milliards d’euros pièce.

Je crois que les associations tellement « sidérées » d’avoir été reçu par le président-roi (démocratiquement élu sur son trône) qu’elles sont encore plus naïves qu’à l’ordinaire. Elles en oublient leurs programmes et leurs revendications parce qu’elles se sont approchées du roi-soleil. Pardon, j’ai même vu ça de loin : du roi-joggeur…

Ici même d’ailleurs, nous pourrions, vous les lecteurs et moi le scribe, dresser en quelques semaines la liste des revendications…

Chiche ?

L'Ecologie n'est pas au programme des législatives

5 juin

C’est (parait-il…) aujourd’hui le jour de la Terre, en souvenir de la conférence de Stockholm de 1972, conférence des Nations Unies qui avaient suscité tant d’espoirs, remué tant de perspectives ; y compris à propos d’un réchauffement climatique déjà annoncé mais qui faisait ricaner 99% des politiques et 80 % des scientifiques. En lisant les journaux en retard, je constate que les candidats aux législatives se foutent éperdument de l’écologie, de la pollution, de la protection de la nature mais nous promettent « des villes fleuries », leurs spécialités. Donc, c’est encore pire que pendant la présidentielle…

Donc pendant que j’étais en Amérique Latine et écoutait des gens raconter leurs efforts vers les énergies nouvelles et vers la gestion écologique, alors que Cuba préfère se tourner vers la construction d’éoliennes au lieu de tout miser sur son (possible) pétrole, le faux semblant français se poursuit. Il parait donc que les associations naturalistes et écologistes ont entendu des discours « prometteurs » de la part d’Alain Juppé et de Nicolas Sarkozy. Ouais…

D’abord ces associations semblent être en état de « sidération » comme disent les médecins spécialistes des catastrophes naturelles ou des accidents graves. Comme si l’arrivée du président de la République nouveau était, dans le fond, assimilable à un très gros accident industriel dont on paie les dégâts pendant des années.

Ensuite des discours « prometteurs », j’en possède une superbe collection dans mes dossiers. Des beaux, des humains, des touchants, des convaincus (Tiens, Chirac, en août 2002, à Johannesburg : à vous tirer des larmes, à lui proposer la direction conjointe des Verts, de la LCR et de Greenpeace), des militants me promettant des lendemains bien plus verts. De ces discours il n’est rien reste. Ce sont des actes que j’attends, des actes, des décisions, des textes nouveaux : or, sur ce plan là je reste sur ma fin, avec l’impression que Juppé est en rade au bord du Chemin de Damas.

Il n’y a pas besoin d’attendre le « Grenelle de l’Environnement » du mois d’octobre pour revoir la procédure de décision sur le réacteur EPR et pour décider d’un moratoire sur les OGM. Ou pour annoncer que la chasse fermera bien à la fin du mois de janvier pour les amis Bordelais de Monsieur Juppé ; ou bien que ce dernier, pour donner l’exemple, renonce définitivement au contournement autoroutier de la ville de Bordeaux. Pas besoin d’attendre, il y a des tas de choses à faire et des centaines de lois et décrets à appliquer. Des mesures qui coûteraient chacun bien moins que 5 milliards d’euros pièce.

Je crois que les associations tellement « sidérées » d’avoir été reçu par le président-roi (démocratiquement élu sur son trône) qu’elles sont encore plus naïves qu’à l’ordinaire. Elles en oublient leurs programmes et leurs revendications parce qu’elles se sont approchées du roi-soleil. Pardon, j’ai même vu ça de loin : du roi-joggeur…

Ici même d’ailleurs, nous pourrions, vous les lecteurs et moi le scribe, dresser en quelques semaines la liste des revendications…

Chiche ?