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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

samedi 21 juillet 2007

LES OURS BIENTOT DANS UNE CAGE PYRENEENNE ?

21 juillet

La frénésie anti-ours, les mensonges anti-loups reprennent de plus belle. Au point que des exités parlent de mettre toutes les bestioles dans un parc. C'est l'été...
C'est vrai que le métier de berger n'est pas facile, ni rose, ni de tout repos. Sauf, bien sur, quand il s'agit d'envoyer le troupeau en estive et d'aller le voir de temps en temps; parce qu'on est au bistrot ou parce que l'on fait autre chose. Les loups et les ours ne sont pas fous, ils se tiennent au courant. Les bergers sérieux, n'ont pas de problème, eux.
On se demande bien pourquoi avec leurs centaines de loups et leurs ours, les Italiens n'ont pas de probléme et fondent leur tourismes sur des rêves d'animaux sauvages.

Bon, mais quoi, que fait le petit Nicolas, il est pas encore parti dompter l'ours ? Le tonus baisse...

Pour ceux qui auraient raté le dernier Politis...

OURS : LA PEAU DE L’HOMME

Décidés à vendre chèrement leur peau, des ours bruns, émigrés slovènes et autochtones pyrénéens, ont entamé une grève de la faim. Avec une revendication simple : la capture et la délocalisation immédiate sur région parisienne de Jean Lassale, l’un des rares rescapés des députés du Modem, nom du virtuel parti de Lou Ravi du Béarn, François Bayrou. Les ours se plaignent du harcèlement moral dont ils sont à nouveau l’objet de la part de Jean Lassalle et d’une nouvelle association de bergers et de chasseurs « Pour le développement durable de l’identité pyrénéenne » dont la seule obsession est la capture de l’ourse immigrée Franska. Regroupement de mauvaises volontés qui, d’après la Préfecture des Hautes-Pyrénées, ne rassemble pas plus de 200 personnes sur toutes les Pyrénées. Parole d’ours !

Le collectif des ours regroupe au moins une vingtaine d’individus, les sept Slovènes rescapés, leurs enfants et deux mâles pyrénéens. Il a demandé à rencontrer la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, pour lui expliquer que les éleveurs ne peuvent pas à la fois recevoir prés d’un million d’euros d’aides spécifiques par an et les harceler à coups fusil. Depuis quelques jours, sous le regard indifférent des gendarmes, une bande de furieux, des éleveurs dont le troupeau n’est qu’une activité secondaire, parcourt la montagne en tirant dans tous les sens pour tenter de faire fuir Franska vers la plaine où ils imaginent que le ministère de l’écologie ne pourra qu’organiser sa capture. Elle est accusée de faire la chasse au brebis, juste pour embêter les bergers; comme celui qui est faussement accusé d'avoir occis de 94 brebis en Ariège : les experts et vétérinaires envoyés sur les lieux de la chute des brebis n’ont trouvé aucune trace d’un ours dans le coin. Les brebis, mauvaises montagnardes et seules depuis plusieurs jours, auraient été victimes de leur panurgisme bien connu ou d’un groupe de chiens errants les ayant effrayés. Les ours, bon pied bon œil malgré leur jeûne mais très remontés contre certains bergers, rappellent qu’en 2006, sur les 600 000 brebis estivant dans les Pyrénées, ils n’en ont bouffé que 200, 20 000 autres ayant été tuées par des chiens dont ils réclament l’éradication rapide.

Et ils menacent : si nous partons, il n’y aura plus d’aide et les 150 postes de bergers financés par le ministère de l’Ecologie seront supprimés. Ils menacent également de rendre public les comptes de l’Institution Patrimoniale du Haut-Béarn dirigé par Jean Lassalle et dont le budget a été dénoncé le 9 juillet par la Cour régionale des comptes. Ce qui pourrait entraîner sa délocalisation du député vers la Slovénie.

Il n’est pas impossible qu’au terme de cette grève de la faim et du tourisme, le syndicat des ours décide leur départ vers le parc national des Abbruzes Italien ou vers le parc national espagnol de Somiedo où on leur fout la paix.

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