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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

samedi 22 décembre 2007

les escrologistes, Leclerc, la neige et la gréve à Air France

22 décembre

Est il un peu ou beaucoup écologiquement ou politiquement incorrect de rappeler...

- Que les confrères qui, répercutant la publicité des responsables de stations de montagne (provisoirement) satisfaits, oublient que seulement 7 à 8 % des Français se rendent au sport d’hiver et que le massacre de la montagne se fait donc pour le profit d’une minorité ?

- Que je ne vais pas plaindre les voyageurs d’Orly qui, en raison de la grève, ne peuvent pas prendre l’avion pour Bordeaux, Marseille, Strasbourg, Nice ou Montpellier (entendu dans les reportages). Et le train ? Le TGV n’a pas été construit pour les chiens ! Ni pour les pauvres d’ailleurs, mais cela reste quand même moins cher que l’avion et plus économe (largement) en gaz à effet de serre : de 10 à 30 grammes par personne pour le TGV contre 360 grammes par personne pour un vol aérien intérieur.

- Que j’en ai ras le bol d’entendre Michel-Edouard Leclerc se faire transformer en héros et en héraut du « pouvoir d’achat » alors que, premièrement, il participe à la mort annoncée des agriculteurs, que, deuxièmement ces magasins franchisés ne sont pas moins chers que les autres, que troisièmement les quelques produits d’appel dissimulent habilement le renchérissement de 90 % de ses autres références, que quatrièmement il pratique comme les autres des ententes avec ses « concurrents » (notamment pour l’essence sur les autoroutes) et que cinquièmement il n’a pas encore réussi malgré ses promesses à éliminer les sacs en plastique. Il y a un mot pour ce genre de personnages courtisés par les médias : escrologiste.

- que la désormais fameuse « prime à la casse » des voitures anciennes (seule souris accouchée du retentissant Grenelle de l’Environnement) n’est qu’un moyen de faire marcher l’industrie automobile : il est énergétiquement plus rentable de conserver longtemps, très longtemps, une bagnole que d’en acheter une qui consomme juste un peu moins.

- que nous avons tous été roulés sur les OGM et que je crains pour la santé de José Bové qui va s’installer en face du ministère de l’écologie à partir du 3 janvier pour mener une grève de la faim.

- que les associations environnementalistes qui passent leur temps à quitter les discussions de l’aprés-Grenelle puis à y revenir commencent à me fatiguer.

- que les sapins de Noël en plastique me donnent la nausée

- que j’ai encore remarqué ce matin que les gogos se précipitaient vers une grande surface pour y acheter des légumes, des viandes et autres produits de Noël largement plus chers qu’au marché qui se tenait (dans ma petite ville) à 150 mètres. Evidemment, au marché, il n’y avait ni tomates ni cerises du Chili...

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