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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

lundi 29 décembre 2008

Gaza: un enfer environnemental



Le lac des eaux d'égouts dans le nord de Gaza

Ayant souvent séjourné, jusqu’à l’année dernière, à Gaza pour des reportages, sans me prononcer sur la responsabilité des uns et des autres, je voudrais rappeler que Gaza n’est pas un enfer seulement depuis samedi. Depuis plusieurs années, les Gazaouis survivent dans un enfer environnemental. Ils ont droit à toutes les pollutions, lesquelles expliquent l’augmentation des maladies pulmonaires et des intoxications. Le ramassage des ordures, toutes natures confondues, n’étant plus assuré depuis longtemps, sauf parfois dans le centre de Gaza-ville, prés du siége du Hamas, elles brûlent jour et nuit, dégageant des vapeurs irritantes et de la dioxine provenant des plastiques et des batteries usagées. Comme l’électricité n’est plus distribuée à Gaza que quelques heures par jour (les bon jours...) les Gazaouis qui en ont les moyens, mais aussi les administrations et les hôtels de luxe installés sur le bord de mer, mettent en route des petits ou gros groupes électrogènes fonctionnant avec du gazole de mauvaise qualité. Ce qui a pour effet d’augmenter la pollution de l’air.
Touchée par des tirs israéliens, la station d’épuration ne fonctionne plus. Toutes les eaux usées s’en vont donc dans la mer ou bien grossissent l’immense lac d’eau putride qui d’étend un peu plus chaque année dans le nord du territoire, la zone où les combats sont les plus intenses : les maires de la région ont fait dresser les plans d’une nouvelle station d’épuration que l’Europe refuse de financer en arguant qu’elle serait aussitôt détruites par les tirs israéliens. Les mêmes qui touchent souvent la digue bordant le lac, provoquant l’envahissement des maisons et des caves d’immeubles. Au pied des immeubles bordant ce « lac », l’été, l’odeur est insupportable. Comme elle l’est toute l’année sur les bords du Wadi Gaza, la seule rivière du territoire. Un cours d’eau qui constituait il y a des années, une zone de repos pour des milliers d’oiseaux migrateurs, aussi bien des rapaces que des cigognes faisant halte sur leur route les ramenant d’Egypte ou du Soudan. Aujourd’hui, aucune vie n’est discernable dans les eaux du Wadi Gaza dont le fond est tapissée d’algues vertes : plus un poisson. Les nappes phréatiques sont de plus en plus polluées par des produits chimiques et des bactéries : c’est pourtant avec cette eau que les Gazaouis qui en ont la possibilité, en dehors de Gaza-ville notamment, arrosent leurs petits « jardins de survie ». Depuis trois ans, il n’y a jamais eu autant de gastro-entérites et d’empoisonnements mortels, constatent les médecins.
En raison de l’interdiction faite aux pêcheurs par la marine israélienne de gagner le large, c’est dans des eaux polluées, des eaux d’égouts salées, qu’ils prennent de moins en moins en moins de poissons au nageoires souvent rongées par des produits chimiques. C’est dans ces eaux qu’à la belle saison se baignent les enfants et les habitants de Gaza. Avec les conséquences que l’on imagine.
La surpopulation du territoire, probablement aujourd’hui plus d’un million et demi d’habitants pour 378 kilomètres carrés, soit 4200 habitants au kilomètres carrés, a entraîne la quasi disparition des espaces naturels et des espèces sauvages et il faut bien chercher, vers le sud du territoire, pour trouver quelques arbres.
Au-delà de la tragédie des morts, ceux d’aujourd’hui ou ceux d’hier, les habitants de Gaza vivent donc dans un enfer environnemental permanent. Le PNUE, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement l’a d’ailleurs très bien décrit il y a quelques années. En expliquant que sur tous les points la situation n’est guère plus enviable en Cisjordanie. Malheureusement, ce rapport qui est à la fois prudent et courageux, a fini dans les tiroirs des Nations unis et d’un certain nombre de gouvernements.
La destruction de la santé par l’empoissonnement des ordures ménagères qui brûlent, on la retrouve aussi en Cisjordanie où la situation politique fait que le parcours d’une benne à ordures dure deux à trois jours. Au point que les colons israéliens finissent par se plaindre des effluves empoisonnés qui finissent par les atteindre, la Cisjordanie se transformant peu à peu comme Gaza en un véritable champ d’ordures encombrées de carcasses de voitures, de camions et de réfrigérateurs.
Une dernière remarque sur l’environnement dans Gaza : la pollution par le bruit. Il y a d’abord celui des armes et des bombes auxquelles les gens ne s’habituent pas, mais aussi toutes les nuits pratiquement le bruit des avions qui pour des raisons de guerre psychologique passent volontairement le mur du son au dessus de Gaza-ville. Les adultes et surtout les enfants sont réveillés plusieurs fois la nuit par un ou plusieurs avions supersoniques. Quand on est journaliste, on passe huit jours, quinze jours, et on oublie rapidement ces réveils en sursaut et le sommeil repris dans l’attente de la prochaine explosion supersonique. Quand, on est sur place, on finit par sinon devenir fou, ou tout au moins avoir des problèmes psychologiques. Ce dont témoignent les rares médecins étrangers travaillant dans le territoire A ce propos, une anecdote vécue : je ne parle pas l’arabe et quand je suis à Gaza, un interprète travaille régulièrement avec moi Un samedi soir, il y a quatre ou cinq mois, je l’ai invité avec sa femme et ses deux enfants à l’hôtel où j’étais, espèce d’oasis pour étrangers au bord de la mer. Nous avons passé une soirée agréable ; les enfants étaient plutôt contents, et nous sommes repartis dans les rues de Gaza. J’ai raccompagné en voiture l’interprète, sa femme, sa famille, et brusquement il y a eu des pétards qui ont éclaté dans la rue. C’était un mariage tout simplement, rien de grave, mais les gosses ont hurlé, gueulé pendant une heure à cause de ce bruit, qui les avait totalement traumatisés, parce que pour eux un bruit c’est la guerre, il ne faut jamais oublier cela quand on parle de Gaza : la pollution par le vacarme.

Sarkozy en fuite au Brésil ?

Lundi 29 Décembre

On est toujours sans nouvelles d'un dangereux schizophrène qui se serait réfugié dans une cité balnéaire du littoral brésilien. Les autorités françaises sont inquiètes car il parait que l'individu est trés agité, présentant toutes les caractéristiques d'un syndrome dépressif consécutif à une longue période de sur-activité. Toutes les informations sont centralisées au 01 42 92 81 00.

samedi 27 décembre 2008

Trois images des paysages et des routes que le Dakar va massacrer en Argentine et au Chili à partir du 3 janvier





A partir du 3 janvier,un millier de véhicules du "Dakar"vont se lancer en Argentine puis au Chili et massacrer les routes et un paysage fantastique en dépit de l'opposition des Indiens du désert d'Atacama (Chili)et des écologistes des deux pays. La horde a débarqué il y a quelques jours en Argentine d'un bateau et comprend une cinquantaine de voitures de presse occidentales. Tous ces gens n'ont sans doute entendu parler ni de la crise ni du réchauffement climatique pour continuer à assurer la promotion des grosses voitures et des 4 x 4. Merci à l'Equipe et au Parisien qui patronnent encore ce rallye d'un autre âge!

mardi 23 décembre 2008

Prière de Noël pour un bref rétablissement de la guillotine pour un Prince de Bourbon-Parme

Mercredi 23 décembre

Je voulais mettre en valeur cette information typique, déjà évoquée, de nos dérives de communication, en ce temps où tout devient dérisoire et où se dessine finalement, ainsi que l’écrit sous plusieurs formes cette semaine le Courrier International, comme une amorce de fin de civilisation. Donc, il ne faut par oublier ce magnifique imbécile nommé Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme et vaguement (très vaguement) descendant de Louis XVI ou de Louis XIV: il a portè plainte devant un tribunal administratif pour « pornographie et atteinte à la mémoire des rois et des reines de France» contre les oeuvres de Jeff Koons disposées dans le parc et le château de Versailles. Ce crétin de nobliau, qui affirme être Prince, devrait se souvenir que l’on a guillotiné l’un de ses lointains parents. Mais peut-être abuse-t-il du bourbon...
On pourrait peut-être offrir sa tête au peuple pour lui faire oublier la crise !

Le pire est que ce con ait été pris au sérieux par la justice qui a statué en trois jours (négativement) sur sa demande alors qu'elle est parait-il surchargée!

lundi 22 décembre 2008

L'arnaque sociale et écologique de Boutin, un attentat bizarre et un imbécile nommé Bourbon-Parme

Lundi 22 décembre

Le retour en France réserve quelques surprises de choix...

- Les cinq bâtons de dynamite retrouvés grâce aux indications des « terroristes » dans les toilettes du Printemps-Hausmann à Paris, fleurent bon la provocation destinée à rappeler aux Français que nous sommes tous menacés par ces « terroriste » qu’ils soient ou non « invisibles ». Sur ce point, quand même, une différence essentielle entre Poutine et Sarkozy : le premier, pour gagner le droit moral d’exterminer les Tchétchènes, a fait tuer des centaines de personnes par l’ex-KGB dans deux immeubles de Moscou en 1999 et le second laisse monter une minable opération de basse police avec de la dynamite qui n’aurait tué personne. Le résultat politique est le même...
- Un imbécile nommé Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme et vaguement (très vaguement) descendant de Louis XVI porte plainte pour « pornographie et atteinte à la mémoire » contre les oeuvres de Jeff Koons disposées dans le parc et le château de Versailles. Ce crétin de nobliau devrait se souvenir que l’on a guillotiné son lointain parent ;
- Eco-emballage, l’organisation privée-publique qui « gère » le recyclage des emballages a perdu 60 millions d’euros dans des placements hasardeux. Son patron, Bernard Hérodin a été viré. Une bonne occasion de rappeler que le fameux « point vert » que l’on trouve sur les emballages ne contribue en aucun cas à diminuer le volume des emballages mais nous les fait payer pour qu’ils soient recyclés. Ce qui revient à transformer un souci écologique en bonnes affaires...
- La dernière arnaque de la semaine s’appelle « la maison à 15 euros par jour » de Christine Boutin. Pourquoi pas 0,6 euros de l’heure, pendant qu’elle y est, ça ce serait une encore meilleure communication ! Ces maisons à 1 centime la minute sont annoncées depuis le mois de janvier 2008 et la ministre vient d’en livrer trois alors qu’elle en a promis 5000 pour le printemps ! A peu prés aussi dérisoire que les 40 000 « maisons Borloo » à 100 000 euros promises en 2005 et dont 567 ont été construites alors que le ministre devenu écolo en avait promis 40 000. Mais il y a mieux : les bicoques Boutin sont vendues sur...40 ans de crédit et ensuite il faut acheter le terrain. Et, cerise sur le gâteau, elles sont évidemment équipées de chauffages électriques. Vue la minceur des murs en parpaing de ciment, bonjour les charges ! Un conte de Noël qui n'est rien d'autre que de la communication.

vendredi 19 décembre 2008

Le Haut commissariat aux réfugiée et une ONG, Première Urgence au secours écologique de la Géorgie



Vendredi 19 Décembre

Pour éviter que les réfugiés (personnes déplacées)du conflit entre la Géorgie et la Russie soient contraints de provoquer un désastre écologique en coupant n'importe comment les rares forêts de la région et leurs arbres fruitiers, le HCR et l'ONG française Première Urgence, livrent du bois aux villageois dont les maisons ont été détruites et qu'il réoccupent malgré l'hiver. Il y a urgence car la neige est tombée en abondance et, chaque nuit, la température descend à - 5°.

mardi 16 décembre 2008

Aucune restauration des destructions écologiques en Irak depuis 2003

Mardi 16 décembre

Sur les 100 milliards de dollars américains déversés sur l'IRAK depuis la fin de la guerre en avril 2003, pas un cents n'a été affecté à l'environnement.
- Pas de réparation des usines de retraitement des eaux usées bombardées
- Le Tigre est toujours pollué
- Il y a du pétrôle répandu partout
- Les nappes phréatiques restent polluées et fréquemment leurs pollutions augmentent
- Les déchets et les les outils contaminés par la radio-activité dispersés dans la population a la suite du pillage du centre du réacteur nucléaire Osirak sont toujours
dispersés dans les familles.
- Aucune effort pour éliminer les traces d'uranium appauvri (des bombes et des obus) présentes partout dans le pays.
- Aucun effort de reboisement (sauf dans le Kurdistan, mais pas avec l'argent américain)
- Augmentation de la pollution de l'atmosphère à Bagdad, de Bassora et des grandes villes.
- La rare eau distribuée au robinet n'est pas sure.

TOUT CELA, ET DES MILLIERS DE MORTS VALAIENT BIEN UN LANCER DE CHAUSSURES POUR UN PRESIDENT QUI N'A PAS RENONCE A VOYAGER AVEC SES GROS SABOTS

Une seule bonne nouvelle: la remise en eau progressive des vastes marais à l'Est de Bassora: mais elle est du à l'obstination des Arabes des Marais, au Programme des Nations Unies pour l'environnement et à l'argent des Japonais. L'eau est revenue et avec elle la fabuleuse biodiversité de cette région

Le diktat russe se moque de Sarkozy et de Bernard Kouchner

MARDI 16 Décembre



Comme le montre cette photo (forces spéciales)et en dépit des vantardises de la présidence française de l'Europe, les militaires russes continuent de bloquer le retour des Géorgiens dans les villages qui ne sont pas en Ossétie du sud. Chaque jour leurs positions changent mais l'esprit reste le même: pas d'application compléte des accords passés avec l'Europe. D'autre part l'armée russe interdit toute intervention humanitaire (pour les ONG comme pour le Haut Comité aux Réfugiés de l'Onu) à l'intérieur de l'Ossétie du Sud?

dimanche 14 décembre 2008

Les Russes se moquent de l'Europe en Géorgie

Dimanche 14 décembre
Malgré les promesses, la Russie n’évacue pas tous les territoires occupés en Géorgie et même les réoccupe! Hier matin, ses militaire se sont opposés à une inspection des ambassadeurs de l’Union européenne dans le village de Pérévi, non loin de la frontière de l’Ossétie du Sud. L’ambassadeur de France a été réduit, au lieu de la visite annoncée, à lire des extraits de la Déclaration des Droits de l’Homme devant un barrage des forces spéciales de l’armée russe alors que les observateurs européens avouaient leur impuissance à faire respecter les promesses de Nicolas Zarkozy et de Bernard Kouchner. (Voir reportage complet sur Mediapart)

vendredi 12 décembre 2008

halte aux tomates et oubliez les cerises, il faut boycotter ces aliments

Vendredi 12 décembre

Je voudrais bien, au moment où le paquet-climat européen et les négociations de Poznan sur le climat battent de l'aile, que tous ceux qui se plaignent (à juste titre) de la baisse du pouvoir d'achat cessent d'acheter des tomates "hors saison". Et les fêtes de fin d'année ne doivent pas être l'occasion d'acheter des cerises (par exemple) qui auront parcouru des milliers de kilomètres en avion. Il faut systématiquement boycotter ces fruits hors saison qui gaspillent de l'énergie. Il faut encore plus boycotter les magasins bios qui nous proposent (je pense à Naturalia racheté récemment par Monoprix) ces fruits hors saison (Argentine, Chili, Nouvelle Zélande...)sous prétexte qu'ils sont bios. Il doit y avoir une limite à l'incohérence !

Les assureurs lassés de payer les désastres font pression sur les négociations climatiques

Vendredi 12 décembre

Quand leurs bénéfices sont menacées, le grandes multinationales commencent à se préoccuper du climat. Tout le monde, au cours de la conférence de Poznan qui se termine dimanche, a remarqué l’activisme et les pressions des grandes compagnies d’assurance pour que des mesures soient prises rapidement pour limiter ou réduire les désordres climatiques liés aux émissions de CO2 et de méthane. Les assureurs ont calculé que depuis une vingtaine d’années les inondations liées à l’évolution du climat ont augmenté de 350 % , tandis que celles provoquées par des typhons ou cyclones ont augmenté de 100%. Situation, disent les assureurs et surtout les réassureurs, qui leur coûte de plus en plus cher, l’année 2008 ayant battu de nouveaux records de destructions à rembourser. D’autant plus qu’il leur faut à chaque fois également rembourser les dégâts affectant les cultures et les industriels de plus en plus fréquemment assurés. Et, de plus en plus, les forêts qui sont essentielles pour la stabilité climatique seront également assurées en tant que « puits de carbone » répertoriés par le Protocole de Kyoto. A Poznan, ces compagnies ont donc fait, avec le soutien du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), pression pour que des décisions positives soient prises. Il en a été de même à Bruxelles à propos du « paquet-climat » en cours de finalisation. Les assureurs, réunis dans un groupe de pression de 18 compagnies mondiales, ont expliqué en coulisses, à Poznan comme à Bruxelles, que faute d’avancées ils allaient augmenter fortement leurs primes. Aussi bien pour les industries et les collectivités que pour les particuliers. Faute de progrès, ont-ils fait savoir, non seulement les augmentations seront importantes pour tout le monde mais en plus ils pourraient être amenés à refuser certaines garanties. Ce qui remettrait par exemple en cause les remboursements liés aux déclarations d’ « état de catastrophe naturelle ».
Mais, en écoutant Madame Kosciusko-Morizet et monsieur Borloo qui n’est pas encore remis de son ivresse du vote (provisoire) de la loi Grenelle 1, on se rend bien compte que la crise économique rend sourd à l’écologie. C’est bien pratique...

Un départ en reportage dans le Caucase entrainera peut-être une interruption ou un ralentissement du blog pendant une dizaine de jours

dimanche 7 décembre 2008

Censure au ministère de l'Ecologie: l'Institut Français de l'environnement supprimé par Kosciusko-Morizet et Borloo

Dimanche 7 décembre

Par décret, le ministère du développement durable et autres lieux découverts à marée basse, vient de faire un nouveau pas dans la censure des informations environnementales. L’Institut Français de l’Environnement n’existe plus. Depuis 1991, créé à l’initiative de Michel Rocard et de Brice Lalonde, cet organisme installé à Orléans fournissait à la presse et aux décideurs qui avaient envie de savoir, des chiffres, des faits, des statistiques, des observations dressant la chronique heureuse ou malheureuse de l’évolution de la nature et de l’environnement en France, voire en Europe. L’essentiel était publié tous les mois sous forme de synthèse sur un thème précis (eau, immobilier littoral, dépenses environnementales, artificialisation des sols, pollution des eaux, pollution de l’air, biodiversité, etc.) et chaque année était édité un « Etat de l’environnement » de plusieurs centaines de pages qui ne masquait aucun problème, aucun chiffre.
Pendant des années, malgré les difficultés, les chercheurs, enquêteurs et statisticiens de l’IFEN ont fait un travail aussi silencieux que remarquable. C’est grâce à leurs travaux que j’ai écrits des dizaines d’articles précis et documentés. Ils avaient l’art et le talent de lancer les journalistes sur les bonnes pistes, de débusquer, mine de rien, les mensonges officiels ; y compris dans les domaines sensibles comme le nucléaire ou l’énergie. Ils auront été efficace aussi bien sous la gauche que sous la droite. Ils viennent de le payer cher et les journalistes perdent une référence précieuse en ces temps où le Grenelle dit de l’environnement part en quenouille.
Enivrée par sa montée dans l’appareil de l’UMP, Madame Kosciusko-Morizet s’est laissée faire. Enivré par on ne sait trop quoi et quelques succès faciles auprès du Président, Monsieur Jean-Louis Borloo a signé le décret assassin, partant du principe que pour soigner un malade le plus efficace est de casser le thermomètre.
L’association des Journalistes pour la Nature et l’Ecologie a protesté. Mais sous le régime actuel, le slogan est vigueur est plus que jamais : « cause toujours, tu m’intéresses... »

samedi 6 décembre 2008

Un nouveau témoignage sur les descentes de gendarmes dans les écoles du Gers

Samedi 6 décembre

Lundi 17 novembre 2008, 10h. 30,
Ecole des Métiers du Gers. Descente musclée de la gendarmerie dans les classes. Je fais cours quand, tout à coup, sans prévenir, font irruption dans le lieu clos de mon travail 4 gendarmes décidés, accompagnés d'un maître-chien affublé de son animal. Personne ne dit bonjour, personne ne se présente. Sans préambule, le chien est lancé à travers la classe. Les élèves sont extrêmement surpris. Je pose des questions aux intrus, demande comment une telle démarche en ce lieu est possible. On ne me répond pas, j'insiste, on me fait comprendre qu'il vaut mieux que je me taise. Les jeunes sont choqués, l'ambiance est lourde, menaçante, j'ouvre une fenêtre qu'un gendarme, sans rien dire, referme immédiatement, péremptoirement.
Le chien court partout, mord le sac d'un jeune à qui l'on demande de sortir, le chien bave sur les jambes d'un autre terrorisé, sur des casquettes, sur des vêtements. La bête semble détecter un produit suspect dans une poche, et là encore on demande à l'élève de sortir. Je veux intervenir une nouvelle fois, on m'impose le silence. Des sacs sont vidés dans le couloir, on fait ouvrir les portefeuilles, des allusions d'une ironie douteuse fusent.
Ces intrusions auront lieu dans plus de dix classes et dureront plus d'une heure. Une trentaine d'élèves suspects sont envoyés dans une salle pour compléter la fouille. Certains sont obligés de se déchausser et d'enlever leurs chaussettes, l'un d'eux se retrouve en caleçon. Parmi les jeunes, il y a des mineurs.
Dans une classe de BTS, le chien fait voler un sac, l'élève en ressort un ordinateur endommagé, on lui dit en riant qu'il peut toujours porter plainte. Ailleurs (atelier de menuiserie-charpente), on aligne les élèves devant le tableau. Aux dires des jeunes et du prof, le maître-chien lance : « Si vous bougez, il vous bouffe une artère et vous vous retrouvez à l'hosto ! »
Il y a des allées et venues incessantes dans les couloirs, une grande agitation, je vois un gendarme en poste devant les classes. J'apprendrais par la suite qu'aucun évènement particulier dans l'établissement ne justifiait une telle descente.
La stupeur, l'effroi ont gagné les élèves. On leur dira le lendemain, dans les jours qui suivent qu'ils dramatisent. Ils m'interrogent une fois la troupe partie, je ne sais que dire, je reste sans voix. Aucune explication de la direction pour le moins très complaisante. Je comprends comment des gens ont pu jadis se laisser rafler et conduire à l'abattoir sans réagir : l'effet surprise laisse sans voix, l'effet surprise, indispensable pour mener à bien une action efficace, scie les jambes.
Ensuite, dans la journée, je m'étonne de ne lire l'indignation que sur le visage de quelques collègues. On se sent un peu seul au bout du compte. Certains ont même trouvé l'intervention normale, d'autres souhaitable.
Je me dis qu'en 50 ans (dont 20 comme prof), je n'ai jamais vu ça. Que les choses empirent ces derniers temps, que des territoires jusque là protégés subissent l'assaut d'une idéologie dure.
Ce qui m'a frappé, au-delà de l'aspect légal ou illégal de la démarche, c'est l'attitude des gendarmes : impolis, désagréables, menaçants, ironiques, agressifs, méprisants, sortant d'une classe de BTS froid-climatisation en disant : « Salut les filles ! » alors que, bien sûr il n'y a que des garçons, les félicitant d'avoir bien « caché leur came et abusé leur chien ». A vrai dire des marlous, de vrais durs n'auraient pas agi autrement. C'est en France, dans une école, en 2008. Je me dis que ces gens-là, les gendarmes, devraient accompagner les gens, les soutenir, qu'ils devraient être des guides lucides et conscients. Au lieu de ça, investis d'un drôle de pouvoir, ils débarquent, on dirait des cow-boys, et terrorisent les jeunes.

Un professeur qui ne manque jamais de faire contre la drogue une prévention qu'il juge intelligente.

mardi 2 décembre 2008

Le récit de l'incroyable perquisition d'une classe de 4° par les gendarmes de Marciac

Mardi 2 décembre

Hier j'ai évoqué les méfaits des chiens que Nicolas Sarkozy a lâché à travers le pays et je faisais allusion à cette perquisition musclée et gendarmesque dans des classes de 4°(oui, vous avez bien lu, 4°) du collége de Marciac dans le Gers.
Voici le récit intégral, attesté par son père, que l'une des victimes, Zoé, avec ses propres mots, fait de l'intervention des gendarmes.




« Il nous l'avait dit, le CPE, que des gendarmes allaient venir nous faire
une prévention pour les 4ème et les 3ème.
Ce mercredi là (19/11/2008), toutes les classes sont entrées en cours
comme à leur habitude, en suivant les profs.
A peine 10 minutes plus tard – nous étions assis-, deux gendarmes
faisaient déjà le tour de la salle où nous étions. La prof avec qui nous
étions, les regardait en nous disant « Ils font leur ronde!?? » . Elle n'était à priori au courant de rien bien sûr. Soudain , la porte s'est
ouverte, laissant entrer deux gendarmes... Enfin non, pas exactement!!! Il
y avait un monsieur chauve habillé en militaire ( le dresseur de chien en
fait!) et un gendarme très gros.
Le chauve nous a dit: « Nous allons faire entrer un chien! Mettez vos
mains sur les tables, restez droit, ne le regardez pas! Quand il mord, ça pique! »
Enfin il a dit ça, à peu près... Je me rappelle surtout du « Quand il
mord, ça pique! »
Après, il est sorti deux minutes et est revenu avec deux autres gendarmes
et le chien. Les gendarmes se sont placés aux deux extrémités de la classe
tandis que le dresseur regardait son chien déjà à l’œuvre. Le chien
s'appelait Bigo. Bigo s'est acharné sur plusieurs sacs, en mordant et
arrachant tout ce qui dépassait. Quand à la prof, elle restait derrière
son bureau bouche bée.
Le chien s'est attaqué au sac de mon amie, à coté de moi. Le dresseur a
claqué des doigts en disant: « Sortez mademoiselle, avec toutes vos
affaires! » Elle a rangé son sac, s'est levée et s'est apprêtée à sortir
mais le dresseur l'a repris vite: « Et ton manteau! » Elle a rougi et
emporté aussi son blouson.
Plusieurs personnes de la classe sont ainsi sorties. Le chien vient alors
sentir mon sac. Voyant que le chien ne scotchait pas, que rien ne le
retenait là, le dresseur lui a fait sentir mon corps avant de s'empresser
de me faire sortir. Dehors m'attendait une petite troupe de gendarmes...
Enfin, non, pas dehors: nous étions entre deux salles de classe.
Me voyant arriver, ils se dépêchèrent de finir de fouiller une autre
fille. Mon amie était déjà retournée dans la classe. Quand ils eurent
fini, ils s'emparèrent de mon sac et le vidèrent sur le sol. Un gendarme
me fit vider les poches du devant de mon sac. Il vérifia après moi. Je
n'étais pas la seule élève. Avec moi, il y avait une autre fille qui se
faisait fouiller les poches par une gendarme.
Ils étaient deux gendarmes hommes à la regarder faire. Le Gendarme qui
fouillait mon sac vida ma trousse, dévissa mes stylos, mes surligneurs et
cherchait dans mes doublures.
La fille qui était là fouillée elle aussi, se fit interroger sur les
personnes qui l'entouraient chez elle. Elle assurait que personne ne
fumait dans son entourage. Ils la firent rentrer en classe.
C'était à mon tour! La fouilleuse me fit enlever mon sweat sous le regards
des deux autres gendarmes.....
Je décris: Un gendarme à terre disséquait mes stylos, un autre le
surveillait, un autre qui regardait la fouilleuse qui me fouillait et le
reste de la troupe dehors. Ne trouvant rien dans ma veste, elle me fit
enlever mes chaussures et déplier mes ourlets de pantalon. Elle cherche
dans mes chaussettes et mes chaussures. Le gars qui nous regardait, dit à
l'intention de l'autre gendarme: « On dirait qu'elle n'a pas de hash mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier! On ne sait jamais... » Ils ont souri et la fouilleuse chercha de plus belle! Elle cherche dans les replis
de mon pantalon, dans les doublures de mon tee shirt sans bien sûr rien
trouver. Elle fouilla alors dans mon soutif et chercha en passant ses
mains sur ma culotte! Les gendarmes n'exprimèrent aucune surprise face à ce geste mais ce ne fut pas mon cas!!!!!!
Je dis à l'intention de tous « C'est bon arrêtez, je n'ai rien!!!! »
La fouilleuse s'est arrêtée, j'ai remis mon sweat et mon fouilleur de sac
m'a dit: « tu peux ranger! ».
J'ai rebouché mes stylos et remis le tout dans mon sac et suis repartie en
classe après avoir donner le nom du village où j'habite.
De retour en classe, la prof m'a demandé ce qu'ils ont fait. Je lui ai
répondu qu'ils nous avaient fouillé. Je me suis assise et j'ai eu du mal à
me consacrer au math!
Tout ça c'est ce que j'ai vécu mais mon amie dans la classe à coté m'a aussi raconté.
Le chien s'est acharné sur son sac à elle et elle a eu le droit au même
traitement. Mais ses affaires sentaient, alors ils l'ont carrément emmené
à l'internat où nous dormons. Le chien s'est acharné sur toutes ses
affaires m'a t-elle dit. Le gendarme lui a demandé si elle connaissait des
fumeurs de hash, vue qu'ils ne trouvaient rien. Elle leur a simplement
répondu que le WE dernier elle a assisté à un concert!
Le CPE l'a ramené ensuite au collège et elle m'a raconté.
Après les cours, le principal a rassemblé tous les élèves et nous a dit
que bientôt allait avoir lieu une prévention pour tout le monde.
Une prévention? Avec des chiens? Armés comme aujourd'hui?
Une élève de 4ème nous a dit que le chien s'est jeté sur son sac car il y
avait à manger dedans. Elle a eu très peur.
Les profs ne nous en ont pas reparlé....Ils avaient l'air aussi surpris
que nous! Tous les élèves de 3ème & 4ème ont du se poser la même question: Que se
passe t il?
Et tous les 6ème et 5ème aussi même si ils n'ont pas été directement
concernés! »

Zoé

lundi 1 décembre 2008

SARKOZY DRESSE ET LACHE SES CHIENS ET REGRETTE ENSUITE QU'ILS MORDENT TOUT LE MONDE

Lundi 1er décembre

Après l’inqualifiable façon dont la police puis une juge ont traité mon confrère de Libération Vittorio de Filippis (insultes, arrestation devant les enfants sans se préoccuper de leur sort, menottes, deux fouilles à corps et comparution menotté...) à la suite d’une banale plainte pour diffamation pour la parution d’un message internet sur le site du journal, Michèle Alliot-Marie a expliqué que la procédure avait été normale, Rachida Dati et quelques autres ministres on dit la même chose suivis dans ce registre par l’ineffable syndicat de police qui use ses déclarations à couvrir toutes les bavures. En fin de journée, Nicolas Sarkozy a dit qu’à son avis il y avait quand même un problème. Comme dans les interrogatoires de police où il y a le flic gentil et le flic méchant qui se partagent le travail.
De toutes façons, même si l’étonnement sarkozien était sincère il faut simplement lui rappeler le destin de tous les dresseurs : quand on incite constamment ses chiens à mordre il ne faut pas s’étonner qu’ils le fassent tout le temps et hors de propos. Trop tard pour les renvoyer à la niche, trop tard pour les remettre en laisse : les chiens du pouvoir sont lâchés sur les justiciables, sur les chômeurs, sur les malades, sur les gens qui pensent de travers. Et pour la police et cette juge, quel plaisir, pour plaire au prince, que de « se faire » un journaliste. De libé en plus ! Le super-pied...
Comme celui qu’on du prendre les gendarmes de Marciac le 19 novembre quand ils ont lâché leur chien, Bigo, dans l’intérieur d’une classe de quatrième du collège pour que la bête déchiquette les sacs à dos des enfants afin de voir s’ils ne contenaient pas du hash. Sans que les enseignants osent réagir, avec l’accord du directeur. Cet exploit a été complété par la fouille à corps (encore !) de deux fillettes de 13 ans sur lesquelles, évidemment, ils n’ont rien trouvé. Sarkozy va-t-il aussi s’excuser après avoir incité ?
Ces deux histoires sont d’autant plus inquiétantes et à vomir qu’il y a en dizaine semblables chaque jour en France survenant à des inconnus qui ne peuvent pas se défendre et faire appel à la presse ou à ce qu’il en reste.
Désormais, aussi souvent que nécessaire, il y aura sur ce blob une chronique d’information expliquée intitulée :
« Nicolas Sarkozy est un preneur d’otages permanent, la preuve... ».
Il y a quand même des limites à la dérive vers le fascisme !

samedi 29 novembre 2008

Un scandale: la banque alimentaire aux portes des grandes surfaces

Samedi 29 novembre

Au risque de passer une fois de plus pour un grincheux, je suis scandalisé par l'opération de la "Banque alimentaire" qui se déroule cette fin de semaine aux portes des grandes surface.
L'opération est surtout un bénéfice pour les dites grandes surfaces puisque les clients y achètent au prix fort, pour les donner ensuite, des produits que la dite Banque alimentaire pourrait acheter directement aux producteurs industriels en gros et donc beaucoup moins chers. Cette opération ne coûte rien aux magasins qui se donnent ainsi à bon compte une respectabilité tout en améliorant leurs bénéfices.
Conclusion: aujourd'hui, c'est de l'argent que j'ai donné aux ramasseurs de produits, ce qui m'a évité de participer, pour une bonne cause, à l'augmentation des profits de Carrefour, Champion, Auchan, Casino et quelques autres.
Comment la Banque alimentaire peut elle être assez naïve ou stupide (au choix...) pour organiser ce genre de manifestation. Tout ça pour avoir le "droit" de fouiller dans les poubelles de ces magasins.
Et Sarkozy dont la politique crée chaque jour quelques milliers de chômeurs, il a fait ses courses dans une grande surface, ce samedi ?
Aprés une journée passée à interroger des agriculteurs du Loiret qui gagnent à peine le SMIG et sont souvent au niveau du RMI parce ce que ces mêmes grands distributeurs pèsent sur leurs prix, je trouve cette quête indécente !

jeudi 27 novembre 2008

Victior Hugo fait de la politique

Jeudi 27 novembre

"Que peut-il ? Tout. Qu'a-t-il fait ? Rien
Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l'Europe peut-être.
Seulement voilà, il a pris la France et n'en sait rien faire. Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c'est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide.
L'homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux. Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. Il a pour lui l'argent, l'agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse.
Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve énorme, il est impossible que l'esprit n'éprouve pas quelque surprise. On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l'insulte et la bafoue ! Triste spectacle que celui du galop, à travers l'absurde, d'un homme médiocre a échappé."

Victor HUGO, dans "Napoléon, le petit" (Réédité chez Actes Sud)

Vous pensiez à quelqu’un d’autre ?

la question du travail le dimanche est purement idéologique et n'a rien à voir avec l'économie

Jeudi 27 novembre

Je reviens sur la question du travail du dimanche car il est évident que la pression gouvernementale est purement idéologique : il faut habituer les salariés de ce pays à accepter toutes les dérégulations, il faut supprimer tous les repères d’existence, il faut morceler la vie des gens pour qu’ils acceptent encore plus d’être taillables et corvéables à merci. C’est pour cela que des grandes surfaces sont désormais ouvertes tard le soir bien qu’accueillant de rares clients : il faut désorienter les salariés, les matraquer psychologiquement pour les rendre plus malléables. Comment croire...
- que les gens vont dépenser plus d’argent dans les grandes surfaces parce qu’ils pourraient le faire le dimanche. Allonger le temps des courses n’a jamais alimenté les comptes en banque.
- que les magasins et grandes surfaces vendront plus. Pour les mêmes raisons : les moyens des clients, qui plus est touchés par la crise, ne sont pas extensibles.
- que les salariés des magasins, quels que soient leurs niveaux dans la hiérarchie, pourront refuser d’être « volontaires ». On licenciera ceux qui diront non.
- que les salariés du dimanche ne seront pas en grande partie des précaires qui seront moins bien payés.
- que les grandes surfaces et magasins sont vraiment la distraction ou la « promenade » qu’il faut offrir aux Français.
- que l’on ne peur pas vivre sans faire des courses le dimanche.
Il ne s’agit pas d’une bataille économique mais d’une lutte purement idéologique correspondant à la mise au pas des salariés, mise au pas qui s’étendra peu à peu à d’autres domaines.
Si le pouvoir veut offrir des promenades dominicales il existe une solution simple : tous les monuments et les musées ouverts le dimanche et gratuits.

mercredi 26 novembre 2008

FAUT-IL SAUVER LA VOITURE POUR SAUVER DES EMPLOIS ?

Mercredi 26 novembre

La France, les Etats Unis et d'autres s'apprêtent à soutenir financièrement les fabricants de voiture. En France, le président Sarkozy qui avant de jouer au pompier économique joua au pompier écolo, va soutenir la production de voitures individuelles avec prés d'un milliard d'euros. On comprend bien la logique qui consiste à sauver des emplois; elle serait presque compréhensible si le président français avait le moindre véritable souci pour le sort des chômeurs, lui qui fait licencier à tour de bras dans les services publics. (ou j'ai bien écrit licencier, car il n'y a pas que les suppressions de postes au moment des départs à la retraite) Dans un pays où les banques lourdement renflouées par l'Etat utilisent cet argent pour reconstituer leurs bénéfices plutôt que de le prêter. Le capitalisme n'est pas mort, il devient plus intelligent...
Mais, de toute façon, est-ce bien raisonnable de sauvegarder une activité industrielle alors que tout le monde connait les effets néfastes du produit final? Sur notre santé et sur l'avenir de la planète. Relancer le marché automobile alors qu'il faudrait, avec les mêmes sommes, sauver la production de transports en commun, c'est une fois de plus foncer en marche arrière. En profitant de la baisse provisoire du pétrole pour relancer des hordes de voitures en ville.
Il serait préférable, pour éviter l'augmentation du nombre des chômeurs, de consacrer les aides à tout ce qui est transport public plutot que de financer des constructeurs qui refusent depuis des années de prendre l'environnement en considération tout en engrangeant des bénéfices qu'ils ont redistribué à leurs actionnaires.
Une fortune pour la voiture, pas grand chose pour la SNCF...

dimanche 23 novembre 2008

Nouvelles informations à propos des soi-disant terroristes" de la SNCF

Dimanche 23 novembre

Une dernière information sur les "mis en examen" pour les "sabotages" de lignes TGV: l'un des jeunes mis en examen l'a été parce qu'en fouillant dans la mémoire des ordinateurs de France Télécom, la police a identifié son portable "à proximité" de la région où les fers à béton ont été accroché sur des caténaire. Explication: ce présumé coupable était dans un autocar avec d'autres étudiants, autocar qui se dirigeait vers les Pays Bas. Voici comment désormais, la "Société de surveillance" fabrique des coupables et surtout des boucs émissaires.

Que vous pensiez que Julien Coupat soit coupable ou non (qui que soit le responsable des actes de malveillance personne ne courrait le moindre danger), vous pouvez lui soutenir le moral en lui écrivant:

Julien Coupat
N°d'écrou 290 173
42 rue de la Santé
75013 Paris

jeudi 20 novembre 2008

Le régne de Sarkozy: les très riches face aux très pauvres

Jeudi 22 novembre

"La plus grande preuve du malheur d'un pays est l'opposition entre la très grande richesse et la très profonde pauvreté; plus la différence est marquée, plus le pays est malheureux"
(Caspar Riesbeck, historien austro-hongrois, 1783)

mercredi 19 novembre 2008

L'affaire des "saboteurs" de la SNCF: quand la justice et les médias prennent le train de la police

Mercredi 19 novembre

Dimanche 16 novembre, neuf membres présumés d’une « cellule invisible » qualifiés « d’ultra-gauche, mouvance anarcho-autonome » par la ministre de l’Intérieur, ont été mis en examen pour « destructions en réunion en relation avec une entreprise terroriste ». Quatre d’entre-eux ont été mis en liberté sous controle judicaires et cinq incarcérés. Sans qu’il existe, en l’état actuel de l’enquête, la moindre preuve qu’ils aient de prés ou de loin participé aux actes de malveillance qui avaient perturbé une semaine plus tôt le trafic des TGV DU Nord et de l’Est. Ce qui n’a pas empêché la plupart des médias de répéter les vraies-fausses informations répandues par les policiers pour accréditer l’existence d’un « groupe de terroristes », basé à Tarnac en Corrèze, en train de préparer des sabotages. Quelques informations méritent d’autant plus connues qu’elles n’ont pas été répercutées ou examinées par la presse.

L’ultra-gauche?
Gouvernements et ministres de l’Intérieur ont toujours aimé inventer des ennemis de l’intérieur : depuis le début des années 70, ils ont été baptisés « casseurs », « autonomes » et « inorganisés ». Le terme « ultra-gauche », remis au goût du jour a, été inventé dans les années 20 en Allemagne pour qualifier une tendance s’efforçant de marier marxisme-léninisme et anarchisme. Pas grand chose à voir avec des éleveurs de moutons et des épiciers corréziens lisant quelques livres plus ou moins farfelus et préparant un grand soir virtuel au cours de discussions dans un bistrot de la rue Mouffetard. Pour Michèle Alliot-Marie, depuis des mois, ces gens et d’autres constituent officiellement « l’ultra-gauche, mouvance anarcho-autonome ».
Le groupe cellule invisible existe-t-il ?
Pour la Sous Direction anti-terroriste (SDAT) et pour la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI), la réponse est positive depuis au moins sept mois, depuis qu’elles ont reçu instructions de « trouver des terroristes français ». Mais ce groupe n’a jamais existé comme structure et le mot choisi à dessein par la police et la justice pour les désigner n’a été que la signature collective d’un livre, « L’insurrection qui vient » (éditions La Fabrique). Livre théorique plutôt fumeux qui n’a rien d’un « manuel de sabotage ». Il n’a fait l’objet d’aucune procédure depuis sa parution le 22 mars 2007 et reste en vente libre pour 7 euros. Une seule réalité : une partie des résidents de Tarnac participaient systématiquement à des manifestations depuis leur installation progressive en 2002.

Les services spéciaux américains
Le couple « principal » des accusés aurait été repéré en janvier 2008 dans une manifestation organisée devant le bureau de recrutement de l’armée américaine qui se trouve depuis des années sur le terre plein de Times Square, à Manhatan. Ni la première ni la dernière des manifestations dans ce lieu symbolique de New York. Quelques jours plus tard le couple aurait été interpellé avant la frontière canadienne pour « défaut de papiers ». Premier mystère: là première fois, depuis septembre 2001, que des policiers américains laissent filer des étrangers avec des papiers suspects. Deuxième incohérence : dans leurs premières distillations « d’informations » aux journalistes, les policiers français expliquent que ce couple était soupçonné d’avoir participé à une dégradation du bureau de recrutement. Jusqu’à ce que l’on apprenne que « l’attentat » a eu lieu en avril, Julien et Yldune étant depuis des mois en France. La version officielle française est pourtant que les services spéciaux américains ont (auraient) signalé le couple deux jours après « l’attentat ».

Un groupe sous surveillance ?
Selon nos informations, au moins depuis deux ans et demie comme la plupart des groupes ou des individus participant régulièrement à des manifestations; la mise en fiche particulière, avec suivi par des officiers de police, des manifestants considérés comme « actifs » ou « récidivistes » a été ordonnée le 25 mars 2006 par Nicolas Sarkozy lors d’une réunion au ministère de l’Intérieur, au lendemain des premières manifestation anti-CPE réussies. Michèle Alliot-Marie a pris le relais en étendant le système de suivi.

Le groupe était-il infiltré ?
La question se pose : à en croire ceux qui ont approché des membres du groupe, dans le XX éme à Paris et en Corrèze, il n’aurait jamais été question, au delà des discours, du moindre passage à l’acte. Si la pose des fers à béton sur des caténaires est prouvée, ce qui n’est pas encore le cas, il se dit dans l’entourage du groupe que parmi les personnes relâchées (il y a eu 21 interpellation le 9 novembre au matin) figurerait un personnage qui a beaucoup insisté, il y a trois mois, pour un passage de la théorie à la pratique, idée qui rencontrait des résistances. L’Histoire des milieux anarchistes est riche d’inflitrations-provocations dans lesquelles la police n’intervient qu’après l’acte illégal « suggéré ». Soupçons à rapprocher d’un témoignage accusateur sous X (anonymat donc garanti) fait « spontanément » jeudi dernier par un membre du « groupe » dans une brigade de gendarmerie du Puy de Dôme.

La ministre de l’Intérieur réinvente le délit d’opinion
Le 13 novembre, un représentant du Parquet de Paris a déclaré : « les éléments recueillis ne permettent pas de les présenter comme coupables, le délit d’opinion n’est pas criminalisé en France ». Le procureur de Paris, sur instructions, a estimé le contraire. Au début de l’enquête, le 8 au matin, les gendarmes ont annoncé disposer d’empreintes et de traces ADN. Dimanche, elles n’existaient plus. Les mises en examen, comme l’expliquent les avocats, ont donc été essentiellement faites sur des présomptions puisque dans l’état de l’enquête, il n’existe aucune preuve. Mais il est vrai que des policiers on confié aux journalistes à propos de Julien « Vous savez il est très intelligent ». Ce qui constitue sans aucun doute une circonstance aggravante.

lundi 17 novembre 2008

Nathalie Kosciusko-Morizet prépare un numéro de comique politique et écologique

Lundi 17 novembre

Bon, ce truc dont pas une virgule n'a été modifiée, c'est juste pour faire rire, pour détendre le lecteur. Il n'y a pas le moindre trucage, Nathalie a bien envoyé ce texte ce matin pour qu'il soit reproduit dans les journaux. A consommer avec modération comme preuve que la fréquentation de l'UMP finit par amoindrir les facultés mentales...

"Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie tient à saluer la 6ème édition de la fête des entreprises « J’aime ma boite » organisée ce jour en ouverture de la « Global Entrepreneurship Week »1. Alors que le collège des entrepreneurs et le collège des salariés ont pleinement pris leur part pour la réussite du Grenelle de l’environnement, elle souhaite que la mutation environnementale de notre société qui s’initie soit un facteur de cohésion au sein de
toutes les entreprises. Si selon un sondage2 réalisé à cette occasion par le mouvement ETHIC (Entreprises de taille humaines, indépendantes et de croissance) en partenariat avec CANALCE, 79% des salariés sont prêts à dire qu’ils « aiment leur boite », Nathalie Kosciusko-Morizet estime que cette proportionpeut encore être améliorée par l’intégration plus poussée par les entreprises de critères de
responsabilité sociale et environnementale (RSE).
Avec le Grenelle de l’environnement, le Gouvernement fait le pari d’une économie nouvelle qui sait que l’environnement est un investissement. Tous les indicateurs prouvent que les entreprises peuvent compter sur une forte mobilisation de leurs salariés sur ces thématiques motivantes car porteuses de sens. « En ces temps de crise financière et économique, les salariés ne peuvent qu’être sensibles à des
démarches de meilleures prises en compte par les entreprises des enjeux environnementaux non seulement locaux mais aussi mondiaux – changement climatique, perte de la biodiversité, problèmes de santé liés à l’environnement, … - qui peuvent donner du sens à leurs yeux à l’activité économique » tient-elle à affirmer.
"

dimanche 16 novembre 2008

G 20 et magasins ouverts le dimanche

Dimanche 16 novembre

Fantastique: dans son effort colossal (disent mes confrères) de remise en cause du capitalisme, le G 20 a décidé à l'unanimité et à la demande du président français, d'autoriser l'ouverture des magasins le dimanche, magasins qui restaient fermés depuis une loi de 1906 en France, fermeture qui explique la crise économique et le blues des banquiers.

jeudi 13 novembre 2008

La pollution en France, le G 20: discours, postures et impostures

Jeudi 13 novembre

La ministre de l’environnement vient de nous promettre à la fois de publier bientôt des cartes de pollution et de lancer une réflexion sur ces pollutions. Elle fait ainsi semblant d’oublier deux choses/
- D’abord que les cartes de pollution existe depuis une vingtaine d’années et que tout le monde peut les consulter sur le site du ministère.
- Que la réflexion sur les pollutions a commencé le 2 février 1971 avec la nomination du premier ministre de l’Environnement.
Ce qui n’a rigoureusement rien changé. Il n’existe qu’une seule solution efficace, solution qui ne relève ni des réunions, ni des cartes, ni des réflexions, ni des colloques : contraindre les entreprises à diminuer les pollutions et les aménageurs à ne plus détruire le cadre de vie et la nature.
Ces déclarations de bonnes intentions sont à peu prés aussi vaines et inutiles que la réunion du G 20 de samedi à Washington, réunion « carte postale », réunions postures et impostures dont le résultat sera de convoquer une autre réunion dans quelques mois. A Washington ils seront vingt réunis pendant quatre heures. Si je compte bien cela fera au mieux 12 minutes par pays représentés...

mercredi 12 novembre 2008

Les fantasmes sur l'ultra-gauche

Mercredi 12

Chez moi, je viens de le vérifier après avoir écouté la télé (pas d'images en dehors d'une consoeur à qui les flics viennent de distiller quelques "information"), j'ai trouvé

- Un carte de France des voies ferrées (qui me permet de constater que l'on en ferme de plus en plus)
- Un fer à souder
- Du fil de soudure
- Plusieurs livres sur l'anarchie, au XIX éme comme au XX éme siécle
- Des photos de manifestations violentes
- Un médaillon et une statuette représentant Lénine
- Un gilet pare-balles
- (Censuré par prudence)
- Un narguilé
- Des outils
En outre,
- Beaucoup d'amis dans le XX éme
- J'habite à cent mètres de la librairie "suspecte".
- Plusieurs verres bus au bistrot "Le verre à pied"
- J'enseigne dans un fac pleine de "gauchistes"
- Je connais bien Gérard Miller, un ex-mao qui pilla le magasin Fauchon
- J'ai un ami qui s'appelle José Bové qui éléve des moutons et fut un militant libertaire.
Est-ce que cela fait de moi un "suspect" relevant d'une ultra-gauche parait-il terroriste ? Le nouveau nom inventé pour faire peur par la ministre de l'Intérieur pour les "casseurs" des années 70 et les 'autonomes" des années 80

Plus fort que le fichier Edwige, l'appel à la délation organisé et financé par le ministère de l'éducation nationale

Mercredi 12 novembre

La presse commence à se faire l’écho de l’appel d’offre de « veille sur le monde enseignant, élèves et étudiants » lancé le 15 octobre sous le n° CCP 2008/ 57 par la délégations à la communication du Ministère de l’Education nationale.
Voici un extrait de ce que l’agence de détective privée sélectionnée sera censée (pour 220 000 euros par an) faire pour le ministère, ceci pour permettre au ministère de passer « en mode alerte visant à transmettre systématiquement les informations stratégiques ou les signaux faibles susceptibles de monter de manière inhabituellement accélérée ».


- Les vidéos, pétitions en ligne, appels à démissions, doivent être suivis avec une attention particulière et signalées en temps réel.
- Repérer les leaders d’opinion, les lanceurs d’alerte et analyser leur potentiel d’influence et leur capacité à se constituer en réseau.
- Décrypter les sources des débats et leurs modes de propagation.
- Repérer les informations signifiantes dans le temps
- Relever des indicateurs quantitatifs (volume des contributions, nombre de commentaires, audience, etc.)
- Rapprocher ces informations et les interpréter
- Anticiper et évaluer les risques de contagion et de crise
- Alerte et préconiser en conséquence.
La veille portera sur les sources stratégiques : sites « commentateurs » de l’actualité, revendicatifs, informatifs, politiques, etc. Elle portera ainsi sur les médias en ligne, les sites de syndicats, de parti politiques, les portails thématiques ou régionaux, les sites militants d’associations, de mouvements revendicatifs ou alternatifs, de leader d’opinion. La veille portera également sur les moteurs généralistes, les forums grands publics et spécialisés, les blogs, les pages personnelles, les réseaux sociaux ainsi que sur les appels et pétitions en lignes, et sur les autres formats de diffusion ».

L’appel d’offre concerne également tous les médias et les réunions publiques.
- « L’analyse permettra un suivi précis de l’évolution de l’opinion et des arguments relayés et commentés ».

Autrement dit, le (défunt ?) fichier EDWIGE est largement dépassé, d’autant plus qu’il a déjà été précisé oralement à deux des prestataires de service (dont un cabinet de détectives privés) que l’adjudicataire devrait également fournir des « listes indicatives des internautes et leaders d’opinion concernés).

Conclusion: il n'y a pas que les vitrines des banques dans lesquelles il devient nécessaire de jeter des pavés !

mardi 11 novembre 2008

Baston chrétienne à Jerusalem, la production de bio en berne, l'illusion Obama et les curieux "terroristes" de la SNCF

Mardi 11 novembre,

Après la fin échevelée d’un livre et la sortie du roman « Inéluctable, le roman d’un accident nucléaire en France ». Un authentique roman, un thriller qui a fait l’objet d’une fiction diffusée il y a quelques jours par ARTE, je me réattelle à un blog un peu négligé depuis la disparition (tragique, bien sur...) de soeur Emmanuelle. Pour repartir d’un bon pied, quelques réflexions et informations en vrac.

- Pour rester dans la tonalité Emmanuelle, je dois dire que je ne me lasse pas des images du pugilat qui a opposé il y a quelques jours les orthodoxes et les catholiques arméniens dans l’église du Saint Sépulcre de Jérusalem. Une authentique baston d’une dizaine de minutes commencée à coups d’énormes cierges, poursuivie à coups de poings et terminée par des tirages de cheveux,de barbes et de soutanes. Les belligérants du christ s’en sont vraiment mis plein la gueule. Réjouissant : pas un n’a tendu l’autre joue.
- Le salon du bio, Marjolaine, a ouvert ses portes au bois de Vincennes le 8 novembre et devrait accueillir 70 à 80 000 visiteurs jusqu’au 16 novembre. Il comporte un peu moins de farfelus et d’allumés que les autres années, moins d’escrocs du zen et autres thérapies farfelues. Mais ce salon ne doit pas masquer que si la consommation de bio augmente en France, par contre la surface des exploitations agricoles dédiées au bio stagne (+ 0,8 en un an). Alors que tous les chiffres, en valeur absolu et en pourcentage, augmentent dans tous les pays d’Europe. Premier résultat : la France se situe au 21 éme rang en Europe. Second résultat : la France importe entre 50 et 80 % de ce qu’elle consomme en bio. Ce qui pour le moins est contradictoire avec l’un des objectifs du bio, réduire l’empreinte écologique puisqu’une part importante des produits parcourent des milliers de kilomètres avant d’atterrir dans nos assiettes. Sans parler, évidemment des pommes et autres fruits bio hors-saison que proposent des chaînes de distribution de bio, par exemple Naturalia, récemment rachetée par Monoprix...
- A ceux qui auraient la naïveté de penser que l’élection de Barack Obama, a changé les Etats-Unis et son désir de suprématie, attendent un peu avant de se réjouir. Comme l’ont fait des dizaines de confrères comme pressés d’être absouts de leur pêché supposé « d’anti-américanisme ».
- L’histoire des « terroristes de la SNCF » me laisse pour l’instant très sceptique. Nos services très spéciaux n’auraient-ils pas incité quelques anars à la faute en les infiltrant de façon à créer une actualité « inquiétante » de toute pièce ?
- Il faut peut-être rappeler que les combats qui se déroulent dans l’Est du Congo et menacent la vie d’un million de déplacés et réfugiés, sous le regard indifférent des forces des l’ONU, n’ont rien de politique et d’idéologique. Ils constituent simplement un nouvel épisode des guerres que se mènent quelques multinationales pour continuer à exploiter toutes les richesses de cette région, notamment le Coltan (pour les portables) et les bois précieux qui servent à faire des meubles de jardins. Comme par le passé, ce sont les grands singes, bonobos et gorilles, qui en feront les frais en poursuivant encore plus rapidement leur disparition.

mercredi 22 octobre 2008

D'Emmanuelle à Ingrid

Mercredi 22 octobre

Nous avons perdu Soeur Emmanuelle, mais courage camarades, il nous reste Ingrid Betancourt.

jeudi 16 octobre 2008

Fichiers de police: la fête à Edwige et salauds de jeunes

Jeudi 16 octobre

S’agissant d’Edwige, de sa petite soeur au nom imprononçable pour désamorcer intelligemment la contestation , ou des dizaines de fichiers qui traînent dans son sillage et s’accumulent sur nos existences et notre avenir, les adversaires les plus redoutables de ceux qui voudraient sauver un minimum de libertés ne sont ni le président de La République et ses obsessions sécuritaires, ni Michèle Alliot-Marie et son fouet policier, ni Brice Hortefeux et sa fausse bonhommie, ni les socialistes qui se s’indignent que lorsqu’ils n’en sont pas les inventeurs, ni la Sécurité sociale, ni les assureurs et banquiers maniaques qui veulent limiter leurs risques ou leurs dépenses en nous dépouillant avec la complicité des politiques de nos vies privées. Ce qui revient à faire de nous tous des coupables et des tricheurs potentiels. Tous ces gens qui surfent sur les peurs et les fraudes qu’ils inventent jour après jour, tablent sur l’indifférence de la jeunesse, des adolescents à qui nous n’avons pas su transmettre que notre intimité était précieuse, que la libre animation de la société civile était essentielle et que l’informatisation de nos vies n’était pas seulement un jeu.
Pour comprendre à quel point les jeunes ne s’intéressent pas à nos peurs, pour comprendre que ce pouvoir, celui là après les autres, joue sur du velours, il suffit d’aller sur Internet et de constater que des millions de jeunes y livrent leur intimité et éventuellement celles de leurs parents ou de leurs enseignants. Sans la moindre restriction puisque les promoteurs intéressés de la Toile et de ses multiples déclinaisons les ont convaincus que tout cela n’est qu’un jeu, qu’il s’agisse de conter ses obsessions ou celles d’un ami ou de piquer des chansons et des films d’une société faussement gratuite et libertaire.
Pour comprendre à quel point les adolescents ne s’intéressent pas à nos peurs, il suffisait il y a deux ans, de visiter en leur compagnie l’exposition de la Villette « Le corps identité ». Une exposition étalée sur des mois en raison de son succès et qui détaillait les mille et unes façon de nous ficher, de nous « reconnaître » ou de nous identifier. Fasciné par le cynisme de cet étalage de la meilleure façon de ne jamais être perdu de vue, un modeste panneau rappelant simplement au milieu des « machines à nous identifier » que la carte d’identité avait été inventé par Vichy pour y apposer la mention « Juif », j’y ai passé plusieurs jours. Pour tenter de nouer un dialogue avec les cohortes de scolaires, des beaux quartiers comme de la banlieue nord, venant s’amuser à découvrir les multiples aspects de la biométrie en compagnie de leurs enseignants indifférents et de guides de La Villette enthousiasmes. J’ai bien écrit s’amuser : impossible de les convaincre que derrière la reconnaissance de l’iris, de la pupille, de la voix, des empreintes digitales, de la forme de la main et l’enregistrement d’informations personnelles, préalable à la délivrance d’une carte d’identité chargée de ces repères, se cachent les risques d’un fichage définitif et, peut-être, parfait. Car au bout de la chaîne de l’exposition, chaque visiteur pouvait se voir délivrer un spécimen de carte d’identité à puce et à son nom, avec sa photo. Rigollot, ludique, où est le problème ?
Pour comprendre à quel point les politiques et les industriels de la surveillance et du fichage, car il s’agit aussi d’un marché fabuleux, visent à l’anesthésie des jeunes, il suffit de se référer au rapport interne du Gixel, l’association qui regroupe la majorité des marchands de surveillance et de fichiers. En 2004, examinant leurs marchés et leurs méthodes, ils écrivaient : « La sécurité est très souvent vécue dans nos sociétés démocratiques comme une atteinte aux libertés individuelles et, en particulier l’usage de la biométrie. Plusieurs méthodes devront être développées par les pouvoirs publics et les industriels pour les faire accepter. Elles devront être accompagnées d’un effort de convivialité, par une reconnaissance de la personne et par l’apport de fonctionnalités attrayantes : éducation dés l’école maternelle, les enfants utilisant ces technologies pour entrer à l’école, introduction dans la consommation, le confort ou les jeux (...) Pour faire accepter les technologies de contrôle et de surveillance il faudra probablement recourir à la persuasion et à la réglementation en démontrant l’apport de ces technologies à la sérénité des populations et en minimisant la gêne occasionnée. Là encore l’électronique et l’informatique peuvent contribuer largement à cette tâche ». Et tous les documents postérieurs de cette association et des gestionnaires de fichiers insistent sur la nécessité, à travers l’outil internet, de d’abord convaincre les jeunes de l’innocuité des fichages et de leur aspect convivial.
Mission, hélas, réussie. Ceux qui ne sont plus jeunes, n’ont pas su transmettre face à un rouleau compresseur à la fois industriel et politique.

dimanche 12 octobre 2008

Travailler le dimanche, gaspiller plus, transformer l'acte d'achat en valeur culturelle

Dimanche 13 octobre
Mon ancien journal, paraissant le dimanche, vole une nouvelle fois aujourd’hui à la rescousse d’un gouvernement qui, dans sa frénésie de dérégulation, la dérégulation qui brise ou émiette toute résistance sociale, veut faire ouvrir toutes les grandes surfaces le dimanche. En expliquant d’une part que les gens auront « plaisir à s’y promener » et d’autre part que les magasins vendront plus. Un lapsus pour « gagner plus », sans aucun doute. Même si ce n’est pas prouvé. Curieuse société que celle qui considère l’acte d’achat comme une récréation et cherche à faire consommer plus dans un univers qui constitue déjà une société de gaspillage tendant à faire acheter de plus en plus de produits rapidement jetables, y compris les vêtements, alors que des produits plus chers mais plus solides sont infiniment plus « rentables » pour les individus et les familles. Calcul facile à faire pour les individus et pour la planète.
Curieuse société que celle qui tente de faire croire à tout le monde en général et aux plus démunis en particulier, que les magasins ouverts le dimanche donneront plus de pouvoir d’achat à une population dont, majoritairement, les comptes en banque ne sont pas magiquement extensibles. Sauf à s’adapter en se laissant piéger par les célèbres crédits revolving dont la publicité monte en flèche.
Curieuse société que celle qui voudrait nous persuader qu’il n’existe pas, le dimanche, d’autres distractions que la visite d’une grande surface. Et qu’il n’existerait donc que le seul modèle américain dans lequel les achats superflus et éphémères couronnés par un mauvais Mac Do constituent les seuls plaisirs disponibles.

jeudi 9 octobre 2008

Crise financière, environnement oublié, n'est-il pas venu le temps de jeter des pavés dans les vitrines des banques ?

Jeudi 9 octobre

La crise financière qui se prolonge, crise dont les bénéficiaires sont des personnages et des entités du monde financier qui récupèreront de la main droite ce qu’ils ont fait semblant de perdre de la main gauche, va peser sur l’environnement, sur la nature et aussi sur les causes et les effets du dérèglement climatique. D’abord, il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup d’imagination pour trouver ce qu’il serait possible de faire pour la nature, l’environnement et contre les pollutions avec seulement dix pour cent des milliards d’euros (le total dépasse largement désormais les 1200 milliards pour ce qui est connu) que différents pays (des Etats Unis à l’Europe en passant par la Russie) ont consacré (et ce n’est pas fini) à sauver des banques et des établissements financiers qui ont construit leur fortune et leur puissance sur l’exploitation des ressources naturelles, sur le commerce de l’argent et évidemment sur le chômage des salariés. Car évidemment, la préoccupation environnementale, ne doit pas faire oublier ce que des millions d’hommes vont subir, quand ils ne le subissent pas déjà : chômage, petits boulots, temps partiel, sans oublier la célèbre mobilité qui entraîne encore plus de dégagement de gaz à effet de serre.
Cette crise, comme je l’écrivais il y a quelques jours, va servir de prétexte à « ramener à la raison », les écologistes et les protecteurs de la nature, en leur expliquant que leurs exigences sont déplacées, que l’urgence est au retour de la croissance, qu’il ne faut pas ajouter au « fardeau » des entreprises. Comme si, au delà de la crise financière, l’économie ne continuait pas, cahin-caha, à fonctionner et à polluer. Tous ces bons apôtres, en choeur soigneusement coordonnés avec nos parlementaires, commencent à nous expliquer que, oui, évidemment, ils auraient bien voulu faire un geste pour l’environnement, mais qu’il n’y a plus de sous. Disons, pour en terminer avec la crise, que, simplement, on ne sait pas encore où sont passés ces sous. Donc, nos députés en discussion sur l’une des lois du Grenelle, au bout de trois jours, ont déjà (majoritairement et y compris à gauche) fait la preuve, dans leur entreprise de démolition du peu de résultats de ce Grenelle, qu’ils sont ignorants, incompétents, stupides et surtout sensibles à tous les groupes de pression. Exemples : Jean-François Coppé, patron des députés UMP, dirige la bataille contre ce qui reste du Grenelle dans le (premier) projet de loi en expliquant qu’elle ne doit rien coûter à l’Etat, et l’ineffable Patrick Ollier (de la même secte) qui a mené bataille contre le loup en expliquant qu’ils avaient été introduits dans le Mercantour par des hélicoptères du ministère de l’environnement, est en train de mener, pour EDF, une guérilla consistant à faire adopter un amendement visant à classer le chauffage électrique comme « écologique ».
Finalement, devant tous ces gaspillages, ces pillages et ce culot monstre des libéraux, je me demande très sérieusement si le temps n’est pas venu d’aller jeter des pavés dans les vitrines des banques.

PS qui n’a rien (enfin...) à voir : le maire de Paris, candidat (libéral, même s’il ne le dit plus trop fort)à la direction du PS peut il expliquer pourquoi la taxe d’habitation parisienne payable pour 2008 a augmenté, en moyenne, de 58 à 70 % ?

samedi 4 octobre 2008

Les connards anti-éoliennes repartent à l'assaut et la majorité profite de la crise pour tordre le coup aux petites avancées écologiques

Samedi 4 octobre

En défilant ce samedi devant le ministère de l’Ecologie, les militants anti-éoliennes ont rappelé à la France qu’il existait toujours, notamment venus du XVI éme arrondissement tout proche, des militants du passé qui ne pensent qu’à leurs chers paysages. Dignes héritiers réactionnaires et un peu rances de l’idéologie française de la nature-décor qui sut autrefois se faire entendre avant les défenseurs de la nature et de l’environnement. La meilleure preuve en est qu’ils ont obtenu une loi de « protection des sites » en 1930, soit prés de cinquante ans avant la première loi de protection de la nature. Grâce, à l’époque, au sous-ministre des Beaux Arts qui se moquait, comme les « militants » du paysage et du « point de vue » pour cartes Michelin, de la diminution de la biodiversité commencé dés la fin du XIX éme siécle et mis en avant par l’alors très respectée et puissante association « Sites et monument ». Depuis que les éoliennes représentent une, je dis bien une, des solutions à la pénurie d’énergie et à la crise climatique, ces combattants des châteaux, des manoirs, des gentilhommières et de leurs sacro-saints paysages, se lancent à l’assaut des moulins à vent modernes que sont les aérogénérateurs, trouvant leurs Sancho Panca gras et gros dans le vivier passéiste du Sénat, tandis que Giscard (si peu...) d’Estaing fait de grands moulinets avec ses bras auvergnats pour tonner lui aussi contre les éoliennes. Ces « braves gens », au service du lobby nucléaire, qui se présentent comme les défenseurs des campagnes où ils ne veulent pas que, parait-il, leurs belles maisons se déprécient pour cause d’éoliennes, répandent à tous vents que les éoliennes massacrent les oiseaux, font un bruit du tonnerre et consomment plus d’énergie qu’elles en produisent. Avec des chiffres truqués et des statistiques tronquées. Et les voilà qu’ils s’émeuvent de nouveau et font pression sur les élus nationaux pour qu’il devienne plus en plus difficile d’implanter ces aérogénérateurs. Samedi, ils hurlaient au scandale parce que, à un horizon lointain, il pourrait y avoir 15 000 éoliennes sur le territoire français, ce qui ne fait qu’une demie-éolienne par commune ! Je peux rappeler à ces connards rétrogrades qui ne paraissent choqués ni par les pylônes à haute-tension, ni par les centrales nucléaires, ni par les grandes surfaces qui enlaidissent toutes les banlieues à portée de leurs chers monuments historiques, qu’une province comme la Navarre, 10 000 kilomètres carrés, en compte déjà 1200 et que ses habitants non seulement, je l’ai constaté sur place, ne s’en plaignent pas mais en réclament d’autres, satisfaits que ces moulins à vent fournissent jusqu’à 34 % de l’électricité qu’ils consomment. Et pour toute l’Espagne, le chiffre de 15 000 sera bientôt atteint pour toute l’Espagne sans que des cohortes d’imbéciles ne descendent dans la rue. Tout simplement, aussi, parce que les gens de Navarre et d’ailleurs, se sont aperçus qu’au pied d’une éolienne, on peut poursuivre tranquillement une conversation et que les oiseaux ne s’en portent pas plus mal.
Quant à la crise que nous vivons, elle va servir, comme aux Etats-Unis, à justifier toutes les régressions possibles et imaginables dans le domaine de la protection de la nature et de l’environnement. Parce qu’il ne faut pas « embêter » les industriels et les entreprises constructrices de routes, de ronds-points et d’autoroutes qui n’arrivent plus à joindre (qu’ils disent) les deux bouts malgré les restrictions et les bas salaires qu’ils imposent à ceux qu’ils emploient. Le Grenelle et ses lois en attente vont se dissoudre dans la crise financière et dans le hargne anti-écolo des parlementaires de la majorité, une majorité qui trouve de l’argent pour renflouer des banques et des promoteurs immobiliers mais qui, pour le reste et notamment pour l’environnement, rappelle sur tous les tons que les caisses sont vides. Les mêmes qui ont hurlé contre les « taxes vertes » non pas par crainte de lever de nouveaux impôts ou de frapper les plus pauvres, mais parce qu’ils ont saisit une bonne occasion de s’en prendre à ceux qui pensent qu’une autre croissance est non seulement possible mais urgente. Ils sont dans le même camp que les adversaires des éoliennes et dans le camp des gens qui réduisent systématiquement les transports en commun et les trains. Tout en décidant que les salariés devront accepter des boulots (sous peine de suppression des allocations de chômage) de plus en plus éloignés de leur domicile.
Et enfin, justement, je voudrais bien que, cessant de recopier servilement les dossiers de presse qui leur sont fournis par les organisateurs du Mondial de l’automobile, mes confrères cessent de parler de « voiture non polluantes » alors qu’il s’agit seulement, pour une partie des modèles offerts que de voitures moins polluantes. Quant aux voiture électriques annoncées, peut-on rappeler (outre les problèmes qu’elles posent) que la Régie Renault, en 1959, nous les promettait pour « dans quelques années » avec le modèle Dauphine électrique. Promesse qui a été régulièrement répétée à chaque crise du pétrole et de l’énergie plus chère...

vendredi 19 septembre 2008

Les taxes vertes sont elles écologiques et sociales?

Vendredi 19 septembre

Quel que soit le résultat du combat de coqs entre les ministres associés de l’écologie, le président, le sous-président et les députés de l’UMP, il est permis de se poser (au moins) trois questions à propos des « taxes vertes » et du bonus-malus qu'elles impliquent.
D’abord si seule l’incitation financière fonctionne pour la majorité de la population (essentiellement dans ce cas par la classe moyenne et les revenus élevés) pour orienter l’acte d’achat vers un produit plus « écologique » ou pour éviter le gaspillage, cela signifie tout simplement que la prise de conscience tant vantée n’existe pas ; et que tous les sondages qui présentent comme acquises d’énormes majorités sur cette prise de conscience, ne sont que le reflet d’un « politiquement correct » induit ; ne serait-ce que parce que rien dans l’évolution (évolution étant un mot bien fort) de notre société de consommation n’incite à la mise en pratique d’une consommation responsable. J’ai donc beaucoup de doutes sur une écologisation (très relative) de notre société reposant exclusivement sur le bonus-malus. Exemple : tous ceux qui ont acheté (plus qu’avant) une voiture (un peu) moins polluante pour bénéficier de quelques centaines d’euros, auraient pu d’eux même faire ce choix de la moindre pollution, vu la modicité de l’avantage par rapport au prix de l’engin. Quant aux acheteurs de 4 X 4 et autres voitures (plus) polluantes, quelques centaines d’euros en plus ne changent rien et dans le fond, les confortent dans leur sentiment d’appartenir à une autre classe (supérieure).
Et s’agissant des voitures, comment ne pas être sceptique sur la volonté écologique d’un gouvernement qui laisse Renault (dont il est actionnaire) délocaliser la fabrication des voitures bon marché (avec bonus) qu’il faudra ramener en France sur des milliers de kilomètres au prix d’un extraordinaire gaspillage énergétique...
Et enfin, mais je n’ai sans doute pas encore assez réfléchi et serait heureux de recueillir l’avis des lecteurs de ce blog, les taxes écologiques ou vertes, n’en déplaisent aux Verts et aux associations de protection de la nature, ne sont-elles pas aussi un impôt imposé aux plus pauvres ?
Encore un rappel : le principe pollueur-payeur (bonu-malus, donc), a été inventé par la loi sur l’eau de 1964. Cette taxe à la quantité de pollution est peu à peu devenue pour les entreprises une sorte de « droit de polluer » pas cher. Et les cours d’eau français sont toujours pollués...

vendredi 12 septembre 2008

Le pape et le président au secours de toutes les grenouilles de bénitier et des sectes qui nous menacent

Vendredi 12 septembre

Le mauvais esprit ayant plus soufflé sur moi que le Saint-Esprit, je regrette profondément cette mise en scène « républicaine » de la visite d’un pape, visite qui était à l’origine destinée à visiter Lourdes pour le 150 éme anniversaire des miracles de Bernadette Scoubidou. Mais Nicolas Sarkozy a insisté pour qu’il vienne bénir l’Elysée où il vit dans le pêché avec une Italienne. La laïcité « positive » (ce serait folie de se priver de religion) offert au Pape par le président de la République implique que, bientôt, les catholiques, les protestants, les musulmans, les juifs, les bouddhistes et toutes les sectes qui s’obstinent à sortir de leurs ashrams, vont bientôt imposer leurs manies, leurs interdits, leurs préjugés alimentaires ou vestimentaires à tout le monde, y compris aux laïcs qui sont majoritaires en France. Ce qui figure en tête de la Constitution. Aspect positif de l’accumulation des heures et jours sacrés : trois ou quatre jours de congés par semaine et l’obligation religieuse de passer très prochainement au 30 heurs par semaine. Avec comme slogan : prier plus pour gagner moins.
Preuve en passant, qu’un pape ne fait plus de miracle : le Panzercardinal est allé dans le 5 éme arrondissement de Paris, fief de Jean Tibéri et le dernier des magouilleurs chiraquiens est toujours inculpé pour des délits électoraux.
Un mystère non résolu par le Pape : celui de l’immaculée conception de l’enfant de Rachida Dati. Y a vraiment pas de justice et la police est partout puisque la Républiques avait mobilisé hier 3600 membres des forces de l’ordre.
A la question posée par le Pape sur la place que doit tenir la religion, il n’existe qu’une seule réponse : les bigots de toutes les obédiences restent chez eux et dans leurs ashrams et n’emmerdent pas la société avec leurs interdits.
On ne le dira jamais assez : « A bas la calotte et vive la Sociale !»

mercredi 10 septembre 2008

Edwige: Alliot-Marie mange un bout de son chapeau et Sarkozy bat en retraite sur des positions préparées à l'avance

Mercredi 10 septembre

Ainsi que je le pressentais et ainsi que je l’ai expliqué dans divers médias, y compris ceux qui avaient "ignoré" mon livre il y a quelques mois, les animateurs de Sarkoland ont senti que, pour une fois, le fichier Edwige avait du mal à passer. Ce qui va nous donner droit à une gesticulation prévisible (et peut-être même prévue).
- Cruella, ministre de l’Intérieur, mange un petit bout de son chapeau.
- Après « concertation » avec les pigeons (Corinne Lepage par exemple), Cruella et son gouvernement nous donne « des garanties » et organise (avec quelles vérifications possibles ?) un mini recul sur la durée de conservation de la durée des « informations » sur les jeunes entre 13 et 18 ans. Plus une promesse que des données sensibles comme la religion, la santé, les orientations sexuelles, les fréquentations, etc. ne seront «qu’exceptionnellement» notées.
- A partir de là, deux solutions
- Le fichier Edwige est maintenu, modifié à la marge
- Le fichier Edwige est soumis au vote du parlement qui, avec la majorité que nous connaissons, confirmera tous ses aspects liberticides mais en excluant du fichier les « personnalités » politiques et syndicales. C’est leur seul problème, en fait...
Alors que, pas besoin de fichier, tout le monde sait à peu prés tout sur les politiques et les syndicalistes connus en dehors du nom du père (et encore...) de l’enfant de Madame Rachida Dati, la seconde Cruella du gouvernement.(Non, non, n’insistez pas, cela-ne-nous-regarde-pas !)
Reste alors l’essentiel : le fichage systématique de tous les Français, ils sont des centaines de milliers, qui sont engagés, à un titre ou à un autre, dans la société civile : des joueurs de pétanque aux protecteurs de la nature en passant par les altermondialistes, les enseignants, les manifestants et les syndicalistes du quotidien. Tous ceux qui donnent des cauchemars aux élus et aux préfets. Tous ceux donc, par exemple, qui sont stigmatisés par le Patriot Act voté en octobre 2001 aux Etats Unis, texte de plus de 300 pages qui restreint la liberté de tout le monde, à commencer par les protecteurs de l’environnement (en Alaska, par exemple).
Et, de toute façon, toutes les informations qui, de par la loi ou le règlement, n’auront plus officiellement droit de cité dans Edwige seront engrangés dans sa copine, le fichier Cristina qui offre l’immense avantage d’être secret, non consultable, non vérifiable et classé « Secret Défense ». Elle est pas belle la vie ?
La manipulation que je soupçonne est d’avoir, comme d’habitude, anticipé la réaction violente d’une partie de la société civile et médiatique, de façon à pouvoir reculer (après avoir mesuré le degré d’acceptabilité) sur des positions quasi-équivalentes et soigneusement préparées à l’avance.
Il ne reste donc, au moins dans l’immédiat, qu’une solution : l’abrogation du décret du 1er juillet qui, jusqu’à preuve du contraire, a toujours force de loi.
Sans oublier que de STIC à JUDEX en passant par les bases élèves, la Sécurité sociale et les grands fichiers privés (y compris ceux des agences immobilières par exemple) il existe encore une trentaine de fichiers attentatoires à nos libertés et à notre intimité.

Il ne reste plus qu'à attendre un miracle à l'occasion de la venue du Pape à Paris et à Lourdes...

mardi 9 septembre 2008

Fichier Edwige: Cruella, ministre de l'Intérieur, nous jette un os à ronger

Mardi 9 septembre

La ministre de l’Intérieur, notre Cruella nationale, vient de nous offrir un petit rabais sur le fichier Edwige. On verra, dit celle qui réussit à faire plus fort que Sarkozy mais en surveillant son langage, si un texte ne pourrait pas limiter la durée des données concernant les mineurs. D’abord, cette déclaration confirme que n’importe quel comportement (pas les délits, pas les condamnations) et observation subjectives de la police, de l’école ou des services sociaux sont bien prévus pour rester éternellement en mémoire ; ensuite cette concession du bout des lèvres signifie que, si le jeune est homo, bouddhiste, chrétien, contempteur de flics, habitué des bandes, zoneur, mal embouché avec les enseignants, les patrons ou les éducateurs à 17 ans et demi, bon, promis, on finira par oublier. Mais si le jeune a 18 ans et demi, les souvenirs resteront dans la mémoire de l’ordinateur de la police pendant toute sa vie, arme commode d’interdictions professionnelles.
Cette apparente concession illustre parfaitement la méthode employée depuis six ans par la droite : on annonce un projet gravissime qui provoque plus ou moins de hurlements et ensuite, on feint de céder sur quelques points mineurs comme cela c’est produit récemment sur la « base élève » des écoles primaires. Grâce à un recul provisoire et en trompe l’oeil, l’essentiel du nouveau fichage est vendu et les opposants, surtout au Parti socialiste qui compte bien profiter de cela un jour, se réjouissent en criant à la victoire. Et puis les gouvernements reviennent à la charge un peu plus tard. C’est ce que l’on appelle « tâter la faculté d’acceptation de l’opinion publique »...
Tiens, au fait, il fait quoi le PS dans cette affaire ? Et les écolos ? Ils sont au vert ?
Ben il est encore moins intelligent que Bayrou (c’est dire) qui a compris qu’il avait là un créneau porteur pour se refaire l’hymen.
La démocratie défendue par Bayrou, on croit rêver...

dimanche 7 septembre 2008

Fichier Edwige le curieux réveil d'Hervé Morin

Dimanche 7 septembre

La sortie de Hervé Morin sur le désormais fichier Edwige créé le 1er juillet dernier qui n’est que le 34 éme des fichiers qui nous cernent, me laisse rêveur. Je pense qu’il s’en moque complètement, d’autant plus qu’il fait semblant de croire que ce dernier fichier serait réservé à ceux qui se présentent à une élection, qu’ils soient élus ou non, alors qu’il concerne aussi tous les acteurs de la société civile. Y compris les responsables associatifs. Ce qui revient (notamment), comme avec le « Patriot Act » adopté en octobres 2001 aux Etats Unis à transformer les protecteurs de la nature, les défenseurs de l’environnement et les écologistes, en « ennemis de l’intérieur » à parti du moment où ils contestent la politique officielle de déménagement du territoire, les autoroutes ou le nucléaire.

Mon sentiment, d’après ce qui se dit dans les « milieux autorisés », c’est que monsieur Hervé Morin, le menteur de l’Afghanistan, a senti comme quelques autres que, pour une fois, l’opinion publique et médiatique a des doutes et commence à se mobiliser. C’est nouveau car, depuis une douzaine d’années, tous les fichages ont été acceptés par une population qui répète ce qu’on lui dit, à savoir que ces fichiers, c’est pour les « coupables », pour « les autres ». Peut-être, espérons le, qu’Edwige est le fichier de trop. Alors en attendant de ficher tous ceux qui « minent le moral de l’armée » sur la guerre en Afghanistan, monsieur Morin prend des précautions politiques et oratoires. Et je pense qu’il ne va pas être le seul à droite...

Mais, comme vient de le dire Jean-Pierre Raffarin, attendons que le Conseil d'Etat se prononce puisque nous sommes dans un "Etat de Droit". Tiens, tiens il a aussi senti le vent qui tourne ???


ps Est ce que les chasseurs imbéciles (pléonasme dans les Pyrénées...) qui viennent de tirer sur un ours et de le blesser vont être fichés? Y-a-t-il une case "idiots" dans Edwige ?

jeudi 4 septembre 2008

Afghanistan: la bonne et la mauvaise information selon le ministère de la défense. Paris: les faux derches qui s'en prennent à Florence Schaal de TF1

Vendredi 5 septembre

Quand le ministère de la défense, le Premier ministre et le président de la République racontent n’importe quoi sur la mort (regrettée, regrettable et probablement terrible) des soldats français en Afghanistan, cela s’appelle parait-il information et "respect des familles". Quand France Inter et Paris Match font un reportage sur les Talibans qui ont affronté ces soldats, il parait qu’il s’agit de « communication », de "soutien aux terroriste" et que c’est irresponsable. Ah bon ? Il y a une bonne et une mauvaise information, désormais ? Que je sache, le journaliste n'est pas tenu de choisir un camp, quoi qu'il puisse penser des militaires français matamores et des Talibans rétrogrades. Le journaliste n'est pas plus tenu de faire la promotion de l'armée française que de monter en épingle les doléances de monsieur Clavier qui déplore la disparition d'un coq en plâtre dans la propriété où il vit comme un coq en pâte.

Et quand les autorités françaises préfèrent le renforcement de la guerre et de la présence armée à l’aide humanitaire, à la reconstruction du pays et à la lutte contre la détérioration de l’environnement de l’Afghanistan, cela s’appelle comment ? La presse est d'ailleurs plus discréte sur ce point que sur les détails d'une embuscade qui n'est qu'un fait divers de guerre inévitable.

Ce "rappel au patriotisme" des journalistes français me rappelle deux situations: d'abord l’opprobre et les poursuites qui frappaient les journalistes quand ils rapportaient les revendications des Algériens souhaitant leur indépendance et parlaient de « guerre » alors que les gouvernements évoquaient les « événements d’Algérie » et le maintien de l’ordre; en ensuite le "pétage de plomb" généralisé que j'ai constaté à New York à mon arrivée le 13 septembre 2001 chez les journalistes américains qui ne parlaient que de Dieu dans leurs reportages et commentaires et qui se demandaient pourquoi (?) on avait fait cela aux Etats Unis.

Au fait, qui a vendu aux Talibans les équipements militaires des soldats français ?


ps Puisque je suis dans un jour de défense et illustration de mes confrères, je trouve assez scandaleux que ma consoeur de TF1, Florence Schaal (dont je connais par exemple, le courage dans l'affaire de la prise d'otage à l'école de Beslam), soit menacée de licenciement pour avoir annoncé en direct, pressée par sa hiérarchie avide de scoop, la mort d'un enfant qui a finalement été retrouvé vivant. Il parait que cette fausse information est insupportable et contraire à la déontologie. Entendre cela de la part des responsables d'une chaine qui n'avait pas viré Poivre d'Arvor aprés sa compromission avec un homme d'affaires lyonnais et sa fausse interview de Fidel Castro, cela vous fait regretter de ne pas être sourd. Florence Schaal a commis une erreur, certes, mais c'est péché véniel par rapport aux mensonges politiques et économiques permanents de TF1 et au pétainisme triomphant de monsieur Jean-Pierre Pernaud au journal de 13 heures.

mercredi 3 septembre 2008

Les nationalistes corses au secours du littoral: Reno et Auteuil dans leur collimateur

Mercredi 3 septembre

Bon, parlons sérieusement....

Tout prés de Porto-Vecchio, il reste au moins deux propriétés littorale à « visiter » : celle de Jean Reno, également ami de qui nous savons, et celle de Daniel Auteuil marié depuis deux ans à une héritière de beaux lambeaux du littoral corse du Sud. Bien entendu, il y a aussi les propriétés de du maire de Porto-Vecchio, député UMP de la Corse du Sud, président de l’assemblée territoriale corse, Camille de Rocca Serra, gros propriétaire terrien sur le littoral, notamment là où les nationalistes sont intervenus. Bien entendu, c’est cet élu-parrain qui délivre les permis de construire, qui supervise l’établissement de la nouvelle version du Plan d’Occupation des Sols et les décisions sur la « constructibilité » des terrains ; il a également des intérêts dans les sociétés de BTP. Ceci explique sans doute, que comme beaucoup d’élus corses, il réclame depuis des années des dérogations à la loi littoral qui protège, plus ou moins bien, toutes les côtes françaises. En fait, il est, avec ses camarades élus-politiques-promoteurs, sur le point de les obtenir.

On peut discuter des méthodes et de l’idéologie parfois douteuse des nationalistes corses, mais ils sont les seuls (comme le prouve l’annulation récente du pharaonique permis de construire du publicitaire Jacques Ségala) à se battre depuis des années contre la bétonisation de ce qui reste l’un des plus littoral français. Sur place, il suffit de s’y promener pour constater que non seulement il est en partie privatisé, interdit au public, mais également hérissé de constructions illégales.

Tout ceci explique la colère du président de la République qui protège les illégalités et les accroissements de fortune de ses amis aux dépends de l’environnement.

Après tout, la méthode du Préfet crameur de paillotes était bien la meilleure face à la lenteur de la justice corse sur les constructions illégales.

mardi 2 septembre 2008

Au secours Sarkozy, la police ne réussit pas à protéger mon jardin contre des chats gratteurs

Mardi 3 septembre

Je demande respectueusement au président Sarkozy de virer tous les policiers municipaux, tous les gendarmes de Gien (Berry) et de suspendre le maire de la ville car, dimanche et lundi, à deux reprises, trois chats à cols roulés et sans collier sont venus gratter dans mes plate-bandes de salades et de radis. C'est insupportable: y en a même un qui a pissé sur une courge.

Michel-Edouard Leclerc et le ministre Luc Chatel prennent la tête des escrocs du "pouvoir d'achat"

Mardi 2 septembre

La « défense du pouvoir d’achat » vient de prendre pied dans les médias, dans un mouvement unanime, du Figaro au Parisien en passant par les grands journaux régionaux, la télévision et France-Inter. C’est le sujet consensuel de la rentrée : « à bas la vie chère ! ».

Quel que soient les qualités éventuelles ou la pugnacité des journalistes qui se lancent dans cette croisade plus ou moins inspirée, je pense notamment à France Inter, il ne faut pas oublier que l’opération « pouvoir d’achat » a été décidée en très haut lieu et est orchestré par l’inénarrable secrétaire d’Etat Luc Châtel qui parcourt les provinces de France en débitant des banalités sur la Consommation (1) qui fait partie de son portefeuille ministériel, banalités qui sont rapportés jour après jour par les télévisions régionales.

Il s’agit, résumons simplement, d’une part d’ancrer dans l’esprit du public, que pour améliorer le pouvoir d’achat il suffit d’avoir recours à des trucs et des astuces de consommateurs (radins...) et d’autre part de faire semblant de pointer du doigt la grande distribution qui vient de recevoir un royal cadeau lui permettant d’installer plus facilement ses grandes surfaces. Lesquelles vont désormais écouler encore mieux leurs produits sous des enseignes « au rabais » où elles vendent les mêmes choses qu’ailleurs ou juste un peu plus dégueulasses. Cette offensive permet de faire oublier que les salaires ne progressent pas, au contraire de la précarité, et que les taxes nouvelles s’accumulent au moment où le ministère des Finances a décidé (cela est visible sur les feuilles d’impôts) de bricoler les barèmes d’impôt et de faire passer à la trappe la plupart des dons aux associations et les dépenses de bénévolat. Les efforts de communications et de diversion de monsieur Châtel sont exceptionnellement importants (budget de com et de déplacements extraordinaire) ; et outre qu’ils détournent de l’essentiel ils incitent les consommateurs à acheter les produits de (plus) mauvaise qualité (notamment pour la santé) et provoquant beaucoup plus de dégâts sur l’environnement, ce qui rend service à la fois à la grande distribution et aux producteurs de bouffe industrielle. On oublie le Grenelle de l’environnement pour un faux Grenelle du pouvoir d’achat.

L’escroquerie repose sur une réalité : personne, sauf les spécialistes (et encore ils ont du mal), n’est en mesure de passer d’un magasin (hard ou pas hard) à l’autre pour comparer les prix, les compositions, le poids et l’empreinte écologique. Donc il suffit de faire croire par une campagne de presse que les magasins « à bon marché » vendent moins cher en omettant d’insister qu’ils font partie des mêmes sociétés de distribution que les « autres ». Il s’agit donc de brouiller les pistes de l’augmentation des prix et des profits et l’escroc Michel-Edouard Leclerc, l’autoproclamé « pourfendeur de la vie chère » est comme d’habitude envoyé en première ligne pour entretenir sa fausse aura de mécène du consommateur.

A qui pourrait croire que les magasins « bon marché » sont différents des autres voici deux petits exemples péchés chez Ed : dans les yaourts Dia « aux fruits », le prix des 12 grammes de fruits (avec arome naturel qui sont en fait des copeaux de bois) est à 13, 30 euros le kilo ; dans les yaourts Danone Taillefine « aux fruits », la « trace » de pamplemousse revient à 19,5 euros au client. Avec une dernière remarque qui concerne la responsabilité du consommateur qui n’est pas innocent : pourquoi acheter de la scarole « Saint Eloi » épluchée et sous vide à 6,50 le kilo alors que la même scarole est vendue non emballée à 1 euro le kilo.

D’autre part, je rappelle que la gestion informatisées des flux d’achat avec les cartes de fidélité explique en grande partie les différences de prix entre magasins d’une même chaîne pour un produit identique lors des récentes enquêtes sur le pouvoir d’achat et les augmentations. En effet, ce n’est qu’un aspect de la question, le croisement des courbes des achats et des profils sociaux économiques de la partie répertoriée des clients (100 000 cartes de fidélité en France), permet de déterminer les seuils de prix (ou de qualité, également) « acceptables » et n’entraînant pas ou peu de baisse de vente. Ceci magasin par magasin, chacun étudiant les variations de l’acte d’achat en fonction d’une augmentation. Ces prix sont donc, grâce à ce système, de plus en plus fixés non pas en fonction du coût d’achat aux producteurs mais par observation de ce « seuil d’acceptabilité » déterminé jour après jour par l’informatique et analysé par des sociologues. Certains prix, puisque toutes les données peuvent être croisées, peuvent également être modulés en fonction de la partie du magasin où ils sont offerts.

(1) Genre : « Les Français ne dépensent pas moins, ils font simplement de nouveaux arbitrages dans leurs achats ». Celle là, il la répète partout sans rire, y compris pour « expliquer » que les gens en vacances ont été moins au restaurant