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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

samedi 22 mars 2008

Boycott des Jeux Olympiques: thése et rappel d'un précédent

22 mars

En 1980, suite à l’appel du Président américain Carter et à la décision de relayer cet appel prise par le Comité Olympique américain, seuls 81 pays, dont la France, ont participé aux Jeux de Moscou. Raison de cet appel au boycott, l’entrée de l’armée soviétique, l’année précédente, en Afghanistan. Et l’exil en janvier 1080 (pas la prison) à Gorki, 400 kilomètres de Moscou, d’Andreï Sakharov.

A cette époque, journaliste au Canard Enchaîné, je fus contre ce boycott et, après une longue discussion, mes collègues du Canard Enchaîné se rangèrent à mon avis. Et j’ai couvert ces Jeux de Moscou. Non pas l’aspect sportif mais tout ce qu’il y avait autour, c’est à dire la vie sociale, politique et économique de l’Union soviétique dirigée par un Léonid Brejnev vieillissant et finissant. Mon argumentation contre le boycott était simple : à cette époque, le régime soviétique était fragilisé par son immobilisme, il était possible (pour un journaliste étranger) de travailler en URSS, de rencontrer des gens, beaucoup de gens et de témoigner auprès d’eux et auprès de la population facile à rencontrer, qu’un système démocratique n’était pas une (trop) mauvaise solution. A cette époque, engourdi par la fossilisation, même le KGB n’était plus efficace et, là comme ailleurs, la suite le prouva, nombreux étaient les soviétiques qui regardaient vers l’Occident, y compris du point de vue de la mode et des comportements. De plus, culturellement, il était assez facile de prendre contact avec les habitants de Moscou et des autres villes (Tallin par exemple) où se déroulaient les Jeux. Aujourd’hui encore, je pense que la présence des Occidentaux, les journalistes et les autres, fut importante pour l’évolution du pays, évolution qui amena Mikhaïl Gorbatchev au pouvoir tout juste cinq ans plus tard.

En 2008, je suis un partisan déclaré du boycott des Jeux Olympiques de Pékin. D’abord parce que le système de contrôle social et informatique de la population et de ses élites est beaucoup plus perfectionné que ne l’était la « tutelle » languissante du KGB : il suffit de se souvenir qu’en Chine le réseau Internet est bridé grâce à la coopération Google, de Yahoo et de quelques autres et qu’au mois de juin prochain, l’installation de 450 000 caméras de vidéo-surveillance sera terminée à Pékin. Une caméra pour 18 habitants et des dizaines de milliers de fonctionnaires pour scruter les écrans, pour vérifier que, selon la charte (honteuse) de l’olympisme, aucun athlète et aucun journaliste accrédité auprès du CIO ne se permettront de faire autre chose que du sport et des reportages sur le sport. Le système est parfaitement verrouillé et si la participation et l’assistance sont nombreuses, les Tibétains, les Ouïgours et bien d’autres auront été tués, réprimés ou emprisonnés pour rien. Et enfin, ce n’est pas le moins important, le fossé culturel entre les Chinois et les Occidentaux est impressionnant. Il n’existe donc qu’une solution : le boycott, ne pas y aller, ne pas cautionner et ne pas, cette fois, se gargariser de l’efficacité d’une présence.
Et que l’on vienne pas me parler de la « fête de la jeunesse » ou de la ‘fraternité du sport ». Cela ne veut rien dire pour au moins deux raisons : d’abord, différence essentielle avec les JO de Moscou, cette « fête » n’est plus qu’une fête de l’argent alors qu’il n’était alors que l’expression des nationalismes, et ensuite si les grands pays refusent le boycott, c’est essentiellement pour préserver un marché qui les fait rêver et saliver. L’indulgence de la diplomatie française sur les événements qui se déroulent au Tibet sera certainement récompensée par la commande de quelques nouveaux réacteurs nucléaires alors que, pour les JO, les Chinois détruisent une partie de leur milieu naturel.

Il n’existe donc pas moins de raisons, en 2008, de boycotter qu’en 1980 mais, curieusement, les Etats Unis et les autres (dont la France qui avait officiellement laissé le libre choix à ses athlètes en 1980) ne semble pas s’en apercevoir. Et la réaction démesurée des autorités grecques à la manifestation de Reporters sans frontière montre bien que l'Occident et la Chine ne craignent qu'une chose: que l'on casse leur jouet économiquement prometteur. D'ores et déjà, illustration de ce qui se passera au mois d'août, les journalistes qui mettent en cause les conséquences, écologiques et politiques, des Jeux sont menacés par les autorités chinoises.

Et qu’il soit bien clair que je n’étais pas plus partisan du régime soviétique que je ne le suis aujourd’hui du régime chinois.

Il sera toujours possible de ranimer la flamme de la constestation lors de son passage à Paris le 7 avril prochain...

lundi 17 mars 2008

Poilus: plus jamais ça disait aussi mon grand-père

17 mars

Comment aujourd'hui, ne pas penser à mon grand père, soldat d'un régiment de Chasseurs à pied, qui passa toute la Grande Guerre dans les tranchées et en réchappa. Cet ouvrier, peintre en batiment, refusa toute promotion et resta simple soldat jusqu'à la fin de la guerre. Tout comme il refusa plus tard de devenir contremaitre dans son entreprise. Edouard, natif de Léré dans le Berry, était devenu dans les tranchées, un authentique ouvrier libertaire et un adversaire de la guerre qu'il n'hésita jamais à raconter pour la dénoncer. Bien plus tard, alors que le Général de Gaulle assistait à une fameuse et mouvementée célébration de la Libération à Notre Dame, il était à la pêche dans la Seine, à quelques mètres de là...
Ce qui ne l'empêcha pas, à plusieurs reprises, de faire Paris-Orléans à pied, pour porter des courriers de la Résistance.
Je dénie à monsieur Sarkozy et à monsieur Max Gallo, le moindre droit à se parer de la mort de tous ces combattants qui n'avaient pas de grosses montres au poignet.

dimanche 16 mars 2008

Un nouveau rapport pour ridiculier le prochain ministre de la Recherche Claude Allégre

16 mars

Un rapport du PNUE, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, qui sera rendu public le 17 mars explique que les « données collectées sur 100 glaciers de référence à travers le monde montrent qu’entre 2004 et 2006, le taux moyen de fonte et d’amincissement de ces glaciers a plus que doublé ». Les chiffres ont été fournis par l’Observatoire mondial des glaciers du monde de l’Université de Zurich qui travaille depuis des années pour le PNUE.

Ces fontes en accélération chaque année, auront des conséquences sur les centaines de millions de gens qui, à travers le monde, dépendent (pour l’agriculture, pour tous leurs besoins en eau) de la faculté de restitution de l’eau par les glaciers au printemps et en été. Au delà des glaciers fondus et des bouleversements de la faune et de la flore, se pose la question de l’alimentation de milliers de cours d’eau. Dans la zone de l’Himalaya un demi milliard de personnes va être affecté par la baisse du niveau des cours d’eau.

Le même inquiétant phénomène a été observé en Antarctique, en Asie, en Europe, en Amérique du nord, en Amérique latine et dans le Pacifique. En Amérique Latine la perspective est une disparition totale des glaciers entre 2020 et 2030 et la situation est déjà critique en Bolivie, au Pérou, en Colombie et en Equateur où la fonte totale des glaciers est envisagée par le rapport pour le début des années 20. Ce qui entraînera des problèmes de sécheresse pour les agriculteurs et les villes, tout en réduisant la fourniture d’électricité par de nombreux barrages condamnés à ne plus jamais se remplir.

Les effets en Europe seront (et sont déjà sensibles) du même ordre et non seulement les canons à neige ne pourront (heureusement) plus guère fonctionner dans les Alpes françaises et italiennes, mais de plus le débit des torrents et rivières va continuer à diminuer et il sera de plus en plus difficile de remplir les grands barrages qui représentent plus de 10 % de la production électrique française.

Les conclusions de ce rapport rejoignent celle du GIEC, le Groupe International pour l’Etude du Climat de l’ONU : le réchauffement d’origine humaine, pour cause d’émissions de gaz à effet de serre, ne peut plus être arrêté et ses conséquences seront tragiques pour au moins deux milliards de personnes. Ce réchauffement ne peut plus être que ralenti, à condition que les discours officiels sur le réchauffement climatique débouchent enfin sur des actes et sur des mesures concrètes, y compris autoritaires. On ne règle pas la question du climat en limitant (un peu...) la circulation automobile dans une ville.

Il ne reste plus que Claude Allègre, dans le désert qu’il aurait contribué à créer si on l’avait écouté, à clamer la négation du réchauffement climatique d’origine humaine. Mais il est vrai que Monsieur Allègre est le « scientifique » qui a fait évacuer (contre l’avis d’Haroun Tazieff) des milliers de personnes de la Martinique pour une éruption volcanique qui n’a existé que dans son imagination et aussi le patron du BRGM (Bureau de recherche géologique et minière) qui a ruiné son institution étatique dans une sombre histoire de mine d’or au Pérou où nul n’a jamais trouvé la moindre pépite. Sans oublier qu’il fut le ministre de l’Education Nationale qui a le plus ouvertement méprisé les enseignants et les chercheurs. Au point que Lionel Jospin a du le virer.

Ce qui serait drôle, c’est qu’il devienne dans les prochains jours ministre de la Recherche du gouvernement Sarkozy...


PS Aux moines tibétains réprimés et morts dans la rue, la communauté internationale, l'Union Européenne, la patronne d'Areva, les propriétaire de Yahoo et de Google, les industriels, et les athlétes reconnaissants, eux qui ont tous fait semblant de croire il y a quelques années (les affaires sont les affaires...) que la Chine allait devenir une démocratie pour cause de Jeux Olympiques.

samedi 15 mars 2008

la sncf persécute ses voyageurs pour les envoyer sur les route

15 mars

Petite illustration de la façon dont le pouvoir politique et la SNCF « prennent soin » des transports publics et des voyageurs qui ne veulent ou ne peuvent pas prendre leur voiture : sur la ligne Paris-Clermont Ferrand, qui passe par Nevers, depuis plusieurs semaines, une vingtaine de gares (y compris dans des villes de 15 000 à 25 000 habitants) sont désormais fermées à partir de 18 heures 30. Y compris le samedi. Donc, conséquences : pas de guichet pour prendre un billet ou pour obtenir un renseignement alors que les derniers trains passent vers 23 heures, pas d’annonce d’éventuels retard du train, pas d’annonces de l’arrivée des trains et quais totalement privés de lumière ! Les trains pénètrent en gares dans le plus totale obscurité, ce qui fait courir des risques évidents aux voyageurs réfugiés dans des abris minuscules ; quand il y en a. En plus, la SNCF annonce sur cette ligne comme sur d’autres, la réduction du nombre des trains. Pour que les protestations soient minimales, il suffit évidemment de dissuader les voyageurs de prendre le train en rendant leurs déplacements de plus en plus difficiles. Elémentaire ! Tout l’argent va aux TGV de plus en plus chers, l’objectif avoué ou subliminal, étant de réduire les autres trains. Ou de les faire payer par les communes, les conseils généraux ou les conseils régionaux qu’il suffit ensuite d’accuser (leitmotiv de la fin de campagne électorale) d’augmenter les impôts locaux et régionaux...

Comme quoi le Grenelle de l’Environnement qui avait promis de ne pas sacrifier le rail à la route est vraiment oublié. Pas grave, le porte parole de l’Elysée, le comique gominé Martinon, ira prendre son poste de consul de New York en avion.

Une dernière information : en 1900 le réseau ferré français avait une longueur de 100 000 kilomètres. Aujourd’hui, tout compris, avec les voies qui ne servent qu’à un trafic marchandise en voie de disparition, la longueur est officiellement de 55 000 kilomètres. Belle réussite du libéralisme.

Guère étonnant que la SNCF vienne d'annoncer l'augmentation de ses bénéfices...

jeudi 13 mars 2008

SARKO, BORLOO A LA NOUVELLE CONFESSE

13 mars

Il va y avoir bientôt foule à confesse, ce qui devrait réjouir les églises en baisse constante de clientèle, de luxe comme de pauvres. La luxure, la colère, l’orgueil et l’envie ayant été réquisitionnés par le président et les trois autres « péchés capitaux », l’avarice et la gourmandise n’étant vraiment plus à la mode, et la paresse liée aux 35 heures étant désormais interdite par la loi sur le travail et le président, il était urgent d’inventer de nouvelles turpitudes diabolisables. Le Vatican et le pape, dans un saint esprit qu’il convient de saluer, viennent donc de plancher sur la mise en place de nouveaux pêchés capitaux (pas capitalistes, capitaux) qu’il devient urgent de déverser dans le cloaque du confessionnal. Justement, au premier rang figure désormais la pollution, toutes les pollutions et pas seulement les pollutions nocturnes... D’où un risque d’embouteillage auprès d’un clergé vieillissant qui ne pourra plus égayer ses journées et ses nuits avec les rares récits croustillants de ses derniers fidèles hommes et femmes venus conter, comme le chantait Georges Brassens, en quelles positions....

Donc, les présidents de Total, de Monsanto, de Bayer, et d’EDF, les directeurs des incinérateurs, quelques milliers de betteraviers et de céréaliers, quelques autres milliers de directeurs d’usine vont devoir se précipiter pour exiger l’absolution de dieu alors qu’ils croyaient tous que l’absolution de la loi suffisait largement puisque les voies du seigneur sont par définition impénétrables. Et non ! Ils seront suivis par des millions d’automobilistes conduits en cortéges polluants et repentants par Jean-Louis Borloo, grand pêcheur (par action, par omission....) devant l’éternel.

Les Verts, qui viennent de polluer la et leur campagne électorale avec un talent et une perversité qui n’appartient qu’à eux seuls, devront aussi aller à confesse rapidement sous la conduite de Dominique Voynet; même si, la justice immanente existant toujours, ils ont été bien punis par là où ils ont péché, c’est à dire par manque de flair politique. Mais je m’égare, la maladresse politique ne figure pas sur la nouvelle liste vaticane. Par contre, les « inégalités économiques et sociales » paraissent figurer parmi la litanie des nouveaux pêchés qui évoque « les pauvres (qui) deviennent toujours plus pauvres et les riches toujours plus riches ». Là, les curés lèvent les bras au ciel : ça va faire vraiment trop de monde et pour certains, comme le président, à la sortie du confessionnal il va falloir appliquer des doubles peines et des condamnations à vie.

dimanche 2 mars 2008

Airbus, le gaspillage énergétique et un chasseur

2 mars

La presse et le gouvernement se gargarisent, avant les municipales il faut faire feu de tout bois, de la vente des Airbus militarisés à l’armée américaine. Passons sur le fait que l’autosatisfaction ferait passer cette opération comme un « succès français » alors qu’il est américano-européen, passons aussi sur le fait qu’équiper une armée n’est pas tellement glorieux, n’en déplaise à la CGT ou à la CFDT, le problème ailleurs.

Pour rassurer les salariés du groupe restant sous la menace des licenciements, le gouvernement français et celui d’EADS, nous expliquent que, foin des craintes, l’usine américaine choisie assemblera des éléments venus d’Europe. Autrement dit, le fabuleux gaspillage énergétique qui voit les différentes pièces des Airbus s’acheminer vers Toulouse depuis six pays différents, va encore augmenter : pour être transformés en avions, les morceaux des 190 avions commandés s’en vont voyager depuis une usine de la Somme, une usine allemande et une usine anglaise.

Nos responsables, tout comme la presse et les dirigeants du consortium européen, ont déjà, s’il en fallait une preuve, largement oublié le Grenelle de l’environnement. Et le réchauffement climatique auquel ce transport de lourdes pièces sur des milliers de kilomètres va largement contribuer.

PS qui a un peu à voir : où est passé Jean-Louis Borloo ? En vacances ? En attente de mutation pour inutilité manifeste ? En tour de France électoral à pied ou en vélo ?

PS Qui n'a rien à voir: le nouveau président du Conservatoire du Littoral est Jérome Bignon, le député UMP de la Somme (élu grâce aux chasseurs de gibier d'eau) et le président du Groupe chasse (le plus nombreux) de l'assemblée nationale. Cela promet une large ouverture de quelques milliers de kilomètres d'espace maritime à la chasse aux oiseaux d'eau migrateurs. Sa vice présidente, Maud Fontenoy, est une amie du président et a failli être sous-ministre de l'écologie ou de la jeunesse, on ne sait trop. Le Conservatoire devient donc un objet politique livré par Nicolas Sarkozy au groupe de pression de la chasse. Les protecteurs de la nature vont devoir ramer et Bougrain-Dubourg va devoir repartir en croisade pour ses petits oiseaux...

samedi 1 mars 2008

L'augmentation des prix et les fraises espagnoles

1er mars

Certes, les produits, surtout lorsqu’ils sont « élaborés », augmentent dans les supermarchés. Ceux qui s’étonnent sont les mêmes qui prônent la liberté de concurrence, la liberté du commerce. Qu’ils s’étonnent est quand même étonnant. Mais, deux remarques...

- Ceux qui protestent sont aussi ceux qui achètent (cher) les fraises espagnoles dont la corolle verte rappelle qu’elles sont mûries sous serre, dopées par des produits phytosanitaires dont beaucoup sont interdits. Fraises nourries artificiellement, fraises cultivées au prix de la santé d’une majorité de travailleurs agricoles (souvent sans papiers) venus du Maroc et aussi de Roumanie. Des fraises hors saison qui parcourent 1500 kilomètres en camion, contribuant ainsi au réchauffement climatique. Et que l’on ne vienne pas me dire que ces fraises (qui ressemblent à des tomates et en ont d’ailleurs le goût...) sont réservées à des privilégiés car la France en importe 130 000 tonnes chaque année. A remarquer, d’ailleurs, que les fraises qui viennent de France à la même époque ne sont pas cultivées dans de meilleures conditions pour la santé. Sans parler de leur « goût »...

- Ce matin au marché, (à Gien, en province) les salades qui font la une de l’actualité, étaient vendues (par des producteurs) soit au même prix soit moins cher qu’au supermarché qui se presse à une centaine de mètres. Pareil pour les poireaux et les carottes. Alors, pourquoi ceux qui se plaignent (et qui parfois souffrent) de ce renchérissement de la nourriture continue à acheter les saloperies vendues dans le supermarché alors qu’en achetant directement aux producteurs ils contribueraient à les aider sans mettre en péril leurs budgets familiaux ? Comme le disait Jean-Pierre Coffe ce matin à France-Inter, les consommateurs ont aussi une lourde responsabilité. Surtout ceux qui, toujours ce matin, achetaient des carottes râpées vendues, au kilo, six fois plus chères qu’au marché. Ce n’est quand même pas un travail de titan que de râper quelques carottes...

Ce sont d’ailleurs les mêmes supermarchés (et quelques chaines de bio comme Naturalia) qui profitent de la mode pour vendre à des prix honteux des prix bio qu’ils n’achètent pas plus cher que les autres, comme il est facile de le vérifier sur les mercuriales consultables sur le site du ministère de l’Agriculture. Mais il est vrai aussi, comme c’est bizarre, que pour consulter ces prix de vente en gros, il faut payer...