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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

samedi 15 mars 2008

la sncf persécute ses voyageurs pour les envoyer sur les route

15 mars

Petite illustration de la façon dont le pouvoir politique et la SNCF « prennent soin » des transports publics et des voyageurs qui ne veulent ou ne peuvent pas prendre leur voiture : sur la ligne Paris-Clermont Ferrand, qui passe par Nevers, depuis plusieurs semaines, une vingtaine de gares (y compris dans des villes de 15 000 à 25 000 habitants) sont désormais fermées à partir de 18 heures 30. Y compris le samedi. Donc, conséquences : pas de guichet pour prendre un billet ou pour obtenir un renseignement alors que les derniers trains passent vers 23 heures, pas d’annonce d’éventuels retard du train, pas d’annonces de l’arrivée des trains et quais totalement privés de lumière ! Les trains pénètrent en gares dans le plus totale obscurité, ce qui fait courir des risques évidents aux voyageurs réfugiés dans des abris minuscules ; quand il y en a. En plus, la SNCF annonce sur cette ligne comme sur d’autres, la réduction du nombre des trains. Pour que les protestations soient minimales, il suffit évidemment de dissuader les voyageurs de prendre le train en rendant leurs déplacements de plus en plus difficiles. Elémentaire ! Tout l’argent va aux TGV de plus en plus chers, l’objectif avoué ou subliminal, étant de réduire les autres trains. Ou de les faire payer par les communes, les conseils généraux ou les conseils régionaux qu’il suffit ensuite d’accuser (leitmotiv de la fin de campagne électorale) d’augmenter les impôts locaux et régionaux...

Comme quoi le Grenelle de l’Environnement qui avait promis de ne pas sacrifier le rail à la route est vraiment oublié. Pas grave, le porte parole de l’Elysée, le comique gominé Martinon, ira prendre son poste de consul de New York en avion.

Une dernière information : en 1900 le réseau ferré français avait une longueur de 100 000 kilomètres. Aujourd’hui, tout compris, avec les voies qui ne servent qu’à un trafic marchandise en voie de disparition, la longueur est officiellement de 55 000 kilomètres. Belle réussite du libéralisme.

Guère étonnant que la SNCF vienne d'annoncer l'augmentation de ses bénéfices...

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