Qui êtes-vous ?

Ma photo
Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

jeudi 5 juin 2008

De la bêtise administrative appliquée aux écrevisses

5 juin

Plongée dans les arcanes de la stupidité française, toujours dans le parc régional de Brière, en Loire Atlantique:

1° Depuis quelques années, la biodiversité du marais de Brière est menacée (trés sérieusement) par la prolifération d'une espéce invasive: les écrevisses américaines autrefois maladroitement introduites en France. Cette écrevisse est originaire de Louisiane, elle provient d'élevages destinés à gagner des sous parce qu'elle est plus grosse.
2° La pêche et le transport des écrevisses américaines est interdite pour, parait-il, que ne puisse être pris le risque de les relâcher ailleurs par inadvertance.
3° Résultat, les écrevisses susnommées abondent à tel point (bouffant tout ce qui bouge et tous les végétaux...) qu'avec un panier à salades attaché au bout d'une ficelle et plongé dans l'eau, on en prend au moins cinq ou six kilos en une trentaine de minutes (vécu...)
4° Tout individu pris par les gendarmes avec une bourriche de ces bestioles ravageuses, se verra infliger une forte amende.
5° Aucun des pêcheurs ou des particuliers du marais de Brière n'a le droit de les pêcher et de les vendre, par exemple, à des restaurateurs.
6° Les écrevisses, et les queues d'écrevisses encore plus, se vendent fort cher et nous consommons celles qui viennent de très loin...
7° Quelques pêcheurs de Brière pourraient les pêcher et quelques emplois pourraient être créés pour les préparer (les queues) , pour la partie non consommée le lendemain en restaurant.
8° Mais, on vous l'a dit, c'est interdit alors que cette pêche, au moins, limiterait l'invasion.
9° Comprenne qui pourra...
Que nul ne s'en étonne, les étudiants et les enseignants du département de géographie en stage de terrain sur le parc de Brière, en ont mangé une dizaine de kilos et revendiquent leur "forfait" face à stupidité administrative d'une certaine forme de protection

Aucun commentaire: