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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

samedi 29 novembre 2008

Un scandale: la banque alimentaire aux portes des grandes surfaces

Samedi 29 novembre

Au risque de passer une fois de plus pour un grincheux, je suis scandalisé par l'opération de la "Banque alimentaire" qui se déroule cette fin de semaine aux portes des grandes surface.
L'opération est surtout un bénéfice pour les dites grandes surfaces puisque les clients y achètent au prix fort, pour les donner ensuite, des produits que la dite Banque alimentaire pourrait acheter directement aux producteurs industriels en gros et donc beaucoup moins chers. Cette opération ne coûte rien aux magasins qui se donnent ainsi à bon compte une respectabilité tout en améliorant leurs bénéfices.
Conclusion: aujourd'hui, c'est de l'argent que j'ai donné aux ramasseurs de produits, ce qui m'a évité de participer, pour une bonne cause, à l'augmentation des profits de Carrefour, Champion, Auchan, Casino et quelques autres.
Comment la Banque alimentaire peut elle être assez naïve ou stupide (au choix...) pour organiser ce genre de manifestation. Tout ça pour avoir le "droit" de fouiller dans les poubelles de ces magasins.
Et Sarkozy dont la politique crée chaque jour quelques milliers de chômeurs, il a fait ses courses dans une grande surface, ce samedi ?
Aprés une journée passée à interroger des agriculteurs du Loiret qui gagnent à peine le SMIG et sont souvent au niveau du RMI parce ce que ces mêmes grands distributeurs pèsent sur leurs prix, je trouve cette quête indécente !

jeudi 27 novembre 2008

Victior Hugo fait de la politique

Jeudi 27 novembre

"Que peut-il ? Tout. Qu'a-t-il fait ? Rien
Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l'Europe peut-être.
Seulement voilà, il a pris la France et n'en sait rien faire. Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c'est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide.
L'homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux. Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. Il a pour lui l'argent, l'agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse.
Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve énorme, il est impossible que l'esprit n'éprouve pas quelque surprise. On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l'insulte et la bafoue ! Triste spectacle que celui du galop, à travers l'absurde, d'un homme médiocre a échappé."

Victor HUGO, dans "Napoléon, le petit" (Réédité chez Actes Sud)

Vous pensiez à quelqu’un d’autre ?

la question du travail le dimanche est purement idéologique et n'a rien à voir avec l'économie

Jeudi 27 novembre

Je reviens sur la question du travail du dimanche car il est évident que la pression gouvernementale est purement idéologique : il faut habituer les salariés de ce pays à accepter toutes les dérégulations, il faut supprimer tous les repères d’existence, il faut morceler la vie des gens pour qu’ils acceptent encore plus d’être taillables et corvéables à merci. C’est pour cela que des grandes surfaces sont désormais ouvertes tard le soir bien qu’accueillant de rares clients : il faut désorienter les salariés, les matraquer psychologiquement pour les rendre plus malléables. Comment croire...
- que les gens vont dépenser plus d’argent dans les grandes surfaces parce qu’ils pourraient le faire le dimanche. Allonger le temps des courses n’a jamais alimenté les comptes en banque.
- que les magasins et grandes surfaces vendront plus. Pour les mêmes raisons : les moyens des clients, qui plus est touchés par la crise, ne sont pas extensibles.
- que les salariés des magasins, quels que soient leurs niveaux dans la hiérarchie, pourront refuser d’être « volontaires ». On licenciera ceux qui diront non.
- que les salariés du dimanche ne seront pas en grande partie des précaires qui seront moins bien payés.
- que les grandes surfaces et magasins sont vraiment la distraction ou la « promenade » qu’il faut offrir aux Français.
- que l’on ne peur pas vivre sans faire des courses le dimanche.
Il ne s’agit pas d’une bataille économique mais d’une lutte purement idéologique correspondant à la mise au pas des salariés, mise au pas qui s’étendra peu à peu à d’autres domaines.
Si le pouvoir veut offrir des promenades dominicales il existe une solution simple : tous les monuments et les musées ouverts le dimanche et gratuits.

mercredi 26 novembre 2008

FAUT-IL SAUVER LA VOITURE POUR SAUVER DES EMPLOIS ?

Mercredi 26 novembre

La France, les Etats Unis et d'autres s'apprêtent à soutenir financièrement les fabricants de voiture. En France, le président Sarkozy qui avant de jouer au pompier économique joua au pompier écolo, va soutenir la production de voitures individuelles avec prés d'un milliard d'euros. On comprend bien la logique qui consiste à sauver des emplois; elle serait presque compréhensible si le président français avait le moindre véritable souci pour le sort des chômeurs, lui qui fait licencier à tour de bras dans les services publics. (ou j'ai bien écrit licencier, car il n'y a pas que les suppressions de postes au moment des départs à la retraite) Dans un pays où les banques lourdement renflouées par l'Etat utilisent cet argent pour reconstituer leurs bénéfices plutôt que de le prêter. Le capitalisme n'est pas mort, il devient plus intelligent...
Mais, de toute façon, est-ce bien raisonnable de sauvegarder une activité industrielle alors que tout le monde connait les effets néfastes du produit final? Sur notre santé et sur l'avenir de la planète. Relancer le marché automobile alors qu'il faudrait, avec les mêmes sommes, sauver la production de transports en commun, c'est une fois de plus foncer en marche arrière. En profitant de la baisse provisoire du pétrole pour relancer des hordes de voitures en ville.
Il serait préférable, pour éviter l'augmentation du nombre des chômeurs, de consacrer les aides à tout ce qui est transport public plutot que de financer des constructeurs qui refusent depuis des années de prendre l'environnement en considération tout en engrangeant des bénéfices qu'ils ont redistribué à leurs actionnaires.
Une fortune pour la voiture, pas grand chose pour la SNCF...

dimanche 23 novembre 2008

Nouvelles informations à propos des soi-disant terroristes" de la SNCF

Dimanche 23 novembre

Une dernière information sur les "mis en examen" pour les "sabotages" de lignes TGV: l'un des jeunes mis en examen l'a été parce qu'en fouillant dans la mémoire des ordinateurs de France Télécom, la police a identifié son portable "à proximité" de la région où les fers à béton ont été accroché sur des caténaire. Explication: ce présumé coupable était dans un autocar avec d'autres étudiants, autocar qui se dirigeait vers les Pays Bas. Voici comment désormais, la "Société de surveillance" fabrique des coupables et surtout des boucs émissaires.

Que vous pensiez que Julien Coupat soit coupable ou non (qui que soit le responsable des actes de malveillance personne ne courrait le moindre danger), vous pouvez lui soutenir le moral en lui écrivant:

Julien Coupat
N°d'écrou 290 173
42 rue de la Santé
75013 Paris

jeudi 20 novembre 2008

Le régne de Sarkozy: les très riches face aux très pauvres

Jeudi 22 novembre

"La plus grande preuve du malheur d'un pays est l'opposition entre la très grande richesse et la très profonde pauvreté; plus la différence est marquée, plus le pays est malheureux"
(Caspar Riesbeck, historien austro-hongrois, 1783)

mercredi 19 novembre 2008

L'affaire des "saboteurs" de la SNCF: quand la justice et les médias prennent le train de la police

Mercredi 19 novembre

Dimanche 16 novembre, neuf membres présumés d’une « cellule invisible » qualifiés « d’ultra-gauche, mouvance anarcho-autonome » par la ministre de l’Intérieur, ont été mis en examen pour « destructions en réunion en relation avec une entreprise terroriste ». Quatre d’entre-eux ont été mis en liberté sous controle judicaires et cinq incarcérés. Sans qu’il existe, en l’état actuel de l’enquête, la moindre preuve qu’ils aient de prés ou de loin participé aux actes de malveillance qui avaient perturbé une semaine plus tôt le trafic des TGV DU Nord et de l’Est. Ce qui n’a pas empêché la plupart des médias de répéter les vraies-fausses informations répandues par les policiers pour accréditer l’existence d’un « groupe de terroristes », basé à Tarnac en Corrèze, en train de préparer des sabotages. Quelques informations méritent d’autant plus connues qu’elles n’ont pas été répercutées ou examinées par la presse.

L’ultra-gauche?
Gouvernements et ministres de l’Intérieur ont toujours aimé inventer des ennemis de l’intérieur : depuis le début des années 70, ils ont été baptisés « casseurs », « autonomes » et « inorganisés ». Le terme « ultra-gauche », remis au goût du jour a, été inventé dans les années 20 en Allemagne pour qualifier une tendance s’efforçant de marier marxisme-léninisme et anarchisme. Pas grand chose à voir avec des éleveurs de moutons et des épiciers corréziens lisant quelques livres plus ou moins farfelus et préparant un grand soir virtuel au cours de discussions dans un bistrot de la rue Mouffetard. Pour Michèle Alliot-Marie, depuis des mois, ces gens et d’autres constituent officiellement « l’ultra-gauche, mouvance anarcho-autonome ».
Le groupe cellule invisible existe-t-il ?
Pour la Sous Direction anti-terroriste (SDAT) et pour la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI), la réponse est positive depuis au moins sept mois, depuis qu’elles ont reçu instructions de « trouver des terroristes français ». Mais ce groupe n’a jamais existé comme structure et le mot choisi à dessein par la police et la justice pour les désigner n’a été que la signature collective d’un livre, « L’insurrection qui vient » (éditions La Fabrique). Livre théorique plutôt fumeux qui n’a rien d’un « manuel de sabotage ». Il n’a fait l’objet d’aucune procédure depuis sa parution le 22 mars 2007 et reste en vente libre pour 7 euros. Une seule réalité : une partie des résidents de Tarnac participaient systématiquement à des manifestations depuis leur installation progressive en 2002.

Les services spéciaux américains
Le couple « principal » des accusés aurait été repéré en janvier 2008 dans une manifestation organisée devant le bureau de recrutement de l’armée américaine qui se trouve depuis des années sur le terre plein de Times Square, à Manhatan. Ni la première ni la dernière des manifestations dans ce lieu symbolique de New York. Quelques jours plus tard le couple aurait été interpellé avant la frontière canadienne pour « défaut de papiers ». Premier mystère: là première fois, depuis septembre 2001, que des policiers américains laissent filer des étrangers avec des papiers suspects. Deuxième incohérence : dans leurs premières distillations « d’informations » aux journalistes, les policiers français expliquent que ce couple était soupçonné d’avoir participé à une dégradation du bureau de recrutement. Jusqu’à ce que l’on apprenne que « l’attentat » a eu lieu en avril, Julien et Yldune étant depuis des mois en France. La version officielle française est pourtant que les services spéciaux américains ont (auraient) signalé le couple deux jours après « l’attentat ».

Un groupe sous surveillance ?
Selon nos informations, au moins depuis deux ans et demie comme la plupart des groupes ou des individus participant régulièrement à des manifestations; la mise en fiche particulière, avec suivi par des officiers de police, des manifestants considérés comme « actifs » ou « récidivistes » a été ordonnée le 25 mars 2006 par Nicolas Sarkozy lors d’une réunion au ministère de l’Intérieur, au lendemain des premières manifestation anti-CPE réussies. Michèle Alliot-Marie a pris le relais en étendant le système de suivi.

Le groupe était-il infiltré ?
La question se pose : à en croire ceux qui ont approché des membres du groupe, dans le XX éme à Paris et en Corrèze, il n’aurait jamais été question, au delà des discours, du moindre passage à l’acte. Si la pose des fers à béton sur des caténaires est prouvée, ce qui n’est pas encore le cas, il se dit dans l’entourage du groupe que parmi les personnes relâchées (il y a eu 21 interpellation le 9 novembre au matin) figurerait un personnage qui a beaucoup insisté, il y a trois mois, pour un passage de la théorie à la pratique, idée qui rencontrait des résistances. L’Histoire des milieux anarchistes est riche d’inflitrations-provocations dans lesquelles la police n’intervient qu’après l’acte illégal « suggéré ». Soupçons à rapprocher d’un témoignage accusateur sous X (anonymat donc garanti) fait « spontanément » jeudi dernier par un membre du « groupe » dans une brigade de gendarmerie du Puy de Dôme.

La ministre de l’Intérieur réinvente le délit d’opinion
Le 13 novembre, un représentant du Parquet de Paris a déclaré : « les éléments recueillis ne permettent pas de les présenter comme coupables, le délit d’opinion n’est pas criminalisé en France ». Le procureur de Paris, sur instructions, a estimé le contraire. Au début de l’enquête, le 8 au matin, les gendarmes ont annoncé disposer d’empreintes et de traces ADN. Dimanche, elles n’existaient plus. Les mises en examen, comme l’expliquent les avocats, ont donc été essentiellement faites sur des présomptions puisque dans l’état de l’enquête, il n’existe aucune preuve. Mais il est vrai que des policiers on confié aux journalistes à propos de Julien « Vous savez il est très intelligent ». Ce qui constitue sans aucun doute une circonstance aggravante.

lundi 17 novembre 2008

Nathalie Kosciusko-Morizet prépare un numéro de comique politique et écologique

Lundi 17 novembre

Bon, ce truc dont pas une virgule n'a été modifiée, c'est juste pour faire rire, pour détendre le lecteur. Il n'y a pas le moindre trucage, Nathalie a bien envoyé ce texte ce matin pour qu'il soit reproduit dans les journaux. A consommer avec modération comme preuve que la fréquentation de l'UMP finit par amoindrir les facultés mentales...

"Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie tient à saluer la 6ème édition de la fête des entreprises « J’aime ma boite » organisée ce jour en ouverture de la « Global Entrepreneurship Week »1. Alors que le collège des entrepreneurs et le collège des salariés ont pleinement pris leur part pour la réussite du Grenelle de l’environnement, elle souhaite que la mutation environnementale de notre société qui s’initie soit un facteur de cohésion au sein de
toutes les entreprises. Si selon un sondage2 réalisé à cette occasion par le mouvement ETHIC (Entreprises de taille humaines, indépendantes et de croissance) en partenariat avec CANALCE, 79% des salariés sont prêts à dire qu’ils « aiment leur boite », Nathalie Kosciusko-Morizet estime que cette proportionpeut encore être améliorée par l’intégration plus poussée par les entreprises de critères de
responsabilité sociale et environnementale (RSE).
Avec le Grenelle de l’environnement, le Gouvernement fait le pari d’une économie nouvelle qui sait que l’environnement est un investissement. Tous les indicateurs prouvent que les entreprises peuvent compter sur une forte mobilisation de leurs salariés sur ces thématiques motivantes car porteuses de sens. « En ces temps de crise financière et économique, les salariés ne peuvent qu’être sensibles à des
démarches de meilleures prises en compte par les entreprises des enjeux environnementaux non seulement locaux mais aussi mondiaux – changement climatique, perte de la biodiversité, problèmes de santé liés à l’environnement, … - qui peuvent donner du sens à leurs yeux à l’activité économique » tient-elle à affirmer.
"

dimanche 16 novembre 2008

G 20 et magasins ouverts le dimanche

Dimanche 16 novembre

Fantastique: dans son effort colossal (disent mes confrères) de remise en cause du capitalisme, le G 20 a décidé à l'unanimité et à la demande du président français, d'autoriser l'ouverture des magasins le dimanche, magasins qui restaient fermés depuis une loi de 1906 en France, fermeture qui explique la crise économique et le blues des banquiers.

jeudi 13 novembre 2008

La pollution en France, le G 20: discours, postures et impostures

Jeudi 13 novembre

La ministre de l’environnement vient de nous promettre à la fois de publier bientôt des cartes de pollution et de lancer une réflexion sur ces pollutions. Elle fait ainsi semblant d’oublier deux choses/
- D’abord que les cartes de pollution existe depuis une vingtaine d’années et que tout le monde peut les consulter sur le site du ministère.
- Que la réflexion sur les pollutions a commencé le 2 février 1971 avec la nomination du premier ministre de l’Environnement.
Ce qui n’a rigoureusement rien changé. Il n’existe qu’une seule solution efficace, solution qui ne relève ni des réunions, ni des cartes, ni des réflexions, ni des colloques : contraindre les entreprises à diminuer les pollutions et les aménageurs à ne plus détruire le cadre de vie et la nature.
Ces déclarations de bonnes intentions sont à peu prés aussi vaines et inutiles que la réunion du G 20 de samedi à Washington, réunion « carte postale », réunions postures et impostures dont le résultat sera de convoquer une autre réunion dans quelques mois. A Washington ils seront vingt réunis pendant quatre heures. Si je compte bien cela fera au mieux 12 minutes par pays représentés...

mercredi 12 novembre 2008

Les fantasmes sur l'ultra-gauche

Mercredi 12

Chez moi, je viens de le vérifier après avoir écouté la télé (pas d'images en dehors d'une consoeur à qui les flics viennent de distiller quelques "information"), j'ai trouvé

- Un carte de France des voies ferrées (qui me permet de constater que l'on en ferme de plus en plus)
- Un fer à souder
- Du fil de soudure
- Plusieurs livres sur l'anarchie, au XIX éme comme au XX éme siécle
- Des photos de manifestations violentes
- Un médaillon et une statuette représentant Lénine
- Un gilet pare-balles
- (Censuré par prudence)
- Un narguilé
- Des outils
En outre,
- Beaucoup d'amis dans le XX éme
- J'habite à cent mètres de la librairie "suspecte".
- Plusieurs verres bus au bistrot "Le verre à pied"
- J'enseigne dans un fac pleine de "gauchistes"
- Je connais bien Gérard Miller, un ex-mao qui pilla le magasin Fauchon
- J'ai un ami qui s'appelle José Bové qui éléve des moutons et fut un militant libertaire.
Est-ce que cela fait de moi un "suspect" relevant d'une ultra-gauche parait-il terroriste ? Le nouveau nom inventé pour faire peur par la ministre de l'Intérieur pour les "casseurs" des années 70 et les 'autonomes" des années 80

Plus fort que le fichier Edwige, l'appel à la délation organisé et financé par le ministère de l'éducation nationale

Mercredi 12 novembre

La presse commence à se faire l’écho de l’appel d’offre de « veille sur le monde enseignant, élèves et étudiants » lancé le 15 octobre sous le n° CCP 2008/ 57 par la délégations à la communication du Ministère de l’Education nationale.
Voici un extrait de ce que l’agence de détective privée sélectionnée sera censée (pour 220 000 euros par an) faire pour le ministère, ceci pour permettre au ministère de passer « en mode alerte visant à transmettre systématiquement les informations stratégiques ou les signaux faibles susceptibles de monter de manière inhabituellement accélérée ».


- Les vidéos, pétitions en ligne, appels à démissions, doivent être suivis avec une attention particulière et signalées en temps réel.
- Repérer les leaders d’opinion, les lanceurs d’alerte et analyser leur potentiel d’influence et leur capacité à se constituer en réseau.
- Décrypter les sources des débats et leurs modes de propagation.
- Repérer les informations signifiantes dans le temps
- Relever des indicateurs quantitatifs (volume des contributions, nombre de commentaires, audience, etc.)
- Rapprocher ces informations et les interpréter
- Anticiper et évaluer les risques de contagion et de crise
- Alerte et préconiser en conséquence.
La veille portera sur les sources stratégiques : sites « commentateurs » de l’actualité, revendicatifs, informatifs, politiques, etc. Elle portera ainsi sur les médias en ligne, les sites de syndicats, de parti politiques, les portails thématiques ou régionaux, les sites militants d’associations, de mouvements revendicatifs ou alternatifs, de leader d’opinion. La veille portera également sur les moteurs généralistes, les forums grands publics et spécialisés, les blogs, les pages personnelles, les réseaux sociaux ainsi que sur les appels et pétitions en lignes, et sur les autres formats de diffusion ».

L’appel d’offre concerne également tous les médias et les réunions publiques.
- « L’analyse permettra un suivi précis de l’évolution de l’opinion et des arguments relayés et commentés ».

Autrement dit, le (défunt ?) fichier EDWIGE est largement dépassé, d’autant plus qu’il a déjà été précisé oralement à deux des prestataires de service (dont un cabinet de détectives privés) que l’adjudicataire devrait également fournir des « listes indicatives des internautes et leaders d’opinion concernés).

Conclusion: il n'y a pas que les vitrines des banques dans lesquelles il devient nécessaire de jeter des pavés !

mardi 11 novembre 2008

Baston chrétienne à Jerusalem, la production de bio en berne, l'illusion Obama et les curieux "terroristes" de la SNCF

Mardi 11 novembre,

Après la fin échevelée d’un livre et la sortie du roman « Inéluctable, le roman d’un accident nucléaire en France ». Un authentique roman, un thriller qui a fait l’objet d’une fiction diffusée il y a quelques jours par ARTE, je me réattelle à un blog un peu négligé depuis la disparition (tragique, bien sur...) de soeur Emmanuelle. Pour repartir d’un bon pied, quelques réflexions et informations en vrac.

- Pour rester dans la tonalité Emmanuelle, je dois dire que je ne me lasse pas des images du pugilat qui a opposé il y a quelques jours les orthodoxes et les catholiques arméniens dans l’église du Saint Sépulcre de Jérusalem. Une authentique baston d’une dizaine de minutes commencée à coups d’énormes cierges, poursuivie à coups de poings et terminée par des tirages de cheveux,de barbes et de soutanes. Les belligérants du christ s’en sont vraiment mis plein la gueule. Réjouissant : pas un n’a tendu l’autre joue.
- Le salon du bio, Marjolaine, a ouvert ses portes au bois de Vincennes le 8 novembre et devrait accueillir 70 à 80 000 visiteurs jusqu’au 16 novembre. Il comporte un peu moins de farfelus et d’allumés que les autres années, moins d’escrocs du zen et autres thérapies farfelues. Mais ce salon ne doit pas masquer que si la consommation de bio augmente en France, par contre la surface des exploitations agricoles dédiées au bio stagne (+ 0,8 en un an). Alors que tous les chiffres, en valeur absolu et en pourcentage, augmentent dans tous les pays d’Europe. Premier résultat : la France se situe au 21 éme rang en Europe. Second résultat : la France importe entre 50 et 80 % de ce qu’elle consomme en bio. Ce qui pour le moins est contradictoire avec l’un des objectifs du bio, réduire l’empreinte écologique puisqu’une part importante des produits parcourent des milliers de kilomètres avant d’atterrir dans nos assiettes. Sans parler, évidemment des pommes et autres fruits bio hors-saison que proposent des chaînes de distribution de bio, par exemple Naturalia, récemment rachetée par Monoprix...
- A ceux qui auraient la naïveté de penser que l’élection de Barack Obama, a changé les Etats-Unis et son désir de suprématie, attendent un peu avant de se réjouir. Comme l’ont fait des dizaines de confrères comme pressés d’être absouts de leur pêché supposé « d’anti-américanisme ».
- L’histoire des « terroristes de la SNCF » me laisse pour l’instant très sceptique. Nos services très spéciaux n’auraient-ils pas incité quelques anars à la faute en les infiltrant de façon à créer une actualité « inquiétante » de toute pièce ?
- Il faut peut-être rappeler que les combats qui se déroulent dans l’Est du Congo et menacent la vie d’un million de déplacés et réfugiés, sous le regard indifférent des forces des l’ONU, n’ont rien de politique et d’idéologique. Ils constituent simplement un nouvel épisode des guerres que se mènent quelques multinationales pour continuer à exploiter toutes les richesses de cette région, notamment le Coltan (pour les portables) et les bois précieux qui servent à faire des meubles de jardins. Comme par le passé, ce sont les grands singes, bonobos et gorilles, qui en feront les frais en poursuivant encore plus rapidement leur disparition.