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Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

jeudi 26 novembre 2009

Seul les jeunes et la société civile peuvent sauver le sommet sur le climat des discours politiques



Jeudi 26 novembre

Dans quelques jours, je serais à Copenhague. Comme je fus à Stockholm en 1972, comme je fus à Rio en 1992, puis à Kyoto et dans beaucoup d’autres assemblées prétendument vertueuses. Plein d’espoirs. Comme des milliers de journalistes donc, je vais guetter le miracle. Comme des milliers d’experts et plus d’une centaine de ministres qui vont feindre le miracle de leur mieux. Car certains sont même sincères. J’y apercevrais également au moins 70 chefs d’Etat ou de gouvernement. Et, avec en vedette américaine le président Obama qui viendra avant tous les autres, auréolé d’un surprenant prix Nobel remis la veille pour nous expliquer que la « maison brûle et que nous regardons ailleurs ». La célèbre phrase de Jacques Chirac en 2002 à Johannesburg, une phrase qui, inventée par Nicolas Hulot voyageant alors dans les bagages présidentiels, formules a « fait pschitt », comme des milliers d’autres Des beaux discours sont à prévoir, des discours à nous tirer des larmes, des discours rédigés par des services de communication qui se saisissent du climat comme du reste pour satisfaire leurs opinions, pour avoir l’air de penser à l’avenir alors qu’ils ne traitent que le présent, voire le passé. Et puis ils passent à autre chose de plus important comme leur réélection, leurs identités nationales ou la sécurité. Puisque le président français n’est pas le seul à nous préparer ce numéro qui sera, comme à Johannesburg salué par les journalistes politiques imperméables à l’écologie. Je les entends déjà, comme en 2002, crier au génie. Et puis quoi, après ?
Je redoute ces discours qui administrent trop souvent la preuve que les politiques ne savent pas, ne peuvent pas raisonner à long terme. Parce que, dans les années 20, 30, 50 ou à la fin du siécle ils ne seront plus présents pour faire face aux dégâts, aux dizaines de millions de réfugiés climatiques, à la submersion des Maldives ou du Bangladesh. Après eux le déluge. Ou les sécheresses. Indifférences au futur communes aux pays du sud, aux pays émergents et aux nations industrialisées. Demain, ils ne savent pas faire et à peine dire.
Ils devraient prendre exemple, ces responsables d’Etat, ces chevaliers de la promesse et des discours, sur les forestiers : de France et du monde entier. Car la noblesse du métier de forestier, depuis le XVII éme siécle, c’est de planter en imaginant les somptueuses forêts qu’ils ne verront jamais, des espaces boisés qu’ils ne pourront jamais admirer. Et pourtant, ils ont planté, pourtant ils continuent à planter. Il suffit d’aller en forêt de Fontainebleau ou dans la forêt de Tronçais, par exemple. Ils ont planté avec foi, avec espoir, avec une conviction admirable. Ils ont planté pour leurs années mortes. Comme je le fais en mon jardin : pour mes enfants, mes petits enfants qui cueilleront un jour les cerises ou les noix que j’imagine.
Alors après des dizaines de conférences sur le thème de l’environnement et du développement, je suis pessimiste. Dans tous les champs de l’écologie et de l’environnement. Qui se souvient, en parcourant le triste bilan de l’Union Internationale pour la Conservation de la nature publié il y a quelques jours, que la Conférence de Rio a adopté une Convention internationale sur la biodiversité ? Elle n’a jamais été aussi menacée et l’Europe avouait récemment son échec cuisant dans ce seul domaine. Qui se souvient que la Conférence de Stockholm a évoqué le réchauffement climatique en suscitant les ricanements ou le scepticisme de la presse et de la plupart des gouvernements ?
Reste, me reste, un espoir : que comme à Stockholm se mobilisent la société civile, les associations qui se sont lancés dans la défense de la planète contre les modifications climatiques. Ils seront dans le « off » et le « in » de Copenhague, comme ils l’étaient à Stockholm et hélas déjà beaucoup moins à Rio. Ils manifesteront toutes inquiétudes confondues le 12 décembre. Pour dire aux experts en train de torturer les virgules et les chiffres qu’il ne faut pas avoir peur d’être radical. Pour dire aux responsables politiques qui arriveront au Danemark à partir du 14 décembre que pour sauver la terre, le temps des discours et des promesses doit s’achever. Se transformer enfin en actes débarrassés des petits calculs et des égoïsmes.
Je veux croire que ces dizaines de milliers d’associatifs vont réussir à peser. L’une de mes raisons d’espérer, c’est que cette fois ils sont majoritairement jeunes, que la relève est en place et mobilisée, qu’ils ont en eux une véritable rage de convaincre. Dans mon association de journalistes spécialisés, celle qui commença avec la Gueule Ouverte, Ecologie Hebdo, le Sauvage, Combat-Nature et bien d’autres à inventer l’information environnementale il y aura 40 ans lundi prochain. Pour l’opinion publique se réveille et pour que ce qu’il est convenu d’appeler la « grande presse » s’empare enfin de ce thème.
Ces jeunes de la relève écolo, ces jeunes qui désertent les partis trop indifférents au sort de la planète et de leurs territoires, ils sont passés avec armes et bagages dans les nouvelles associations, les grandes bien connues mais aussi les petites. C’est avec eux que je vais passer une dizaine de jours. Pour constater que, eux, contrairement aux caciques politiques aux yeux fixés sur la ligne rouge de leurs réélections, ils sont compris que les agitations présidentielles stériles et les jérémiades pitoyables d’un Claude Allègre ne sont plus de mise et qu’il faut agir. Partout. Avant que le ciel ne nous tombe sur la tête. Avant que les François Hollande répètent cette phrase terrible par lui prononcée à la télévision il y a quelques jours : « Copenhague ? Non, je n’irais pas, je n’ai rien à y faire ».
Lui et tous les autres, devraient se souvenir des forestiers de Louis XIV dont les arbres sont toujours debout...

lundi 9 novembre 2009

Et si la chute du mur concélébrée par les prêtres du libéralisme, c'était aussi le triomphe de la société de consommation ?

Lundi 9 novembre

Souvenirs journalistiques d’un voyage sur la route Berlin-Moscou en novembre 1989

Arrivé sur les premiers décombres du mur le 10 novembre 1989, et ayant été témoin, très jeune journaliste de la mise en place des premiers barbelés en août 1961, je m’apprêtais il y a 20 ans, à parler liberté, politique, répressions et idéologie avec la fantastique foule d’Allemands de l’Est et de Trabans fumantes qui fonçaient hors de Berlin par les route et l’autoroute. Les rescapés des trois millions de nouvelles « voitures du peuple » produites par l’Allemagne de l’Est comme autre fois les coccinelles inventés par le régime nazi ont vécu et se vendent aujourd’hui comme des objets de collection et de nostalgie. Et les Allemands de l’Est ne parlent guère plus politique qu’il y a 20 ans. Sauf pour exprimer plus ou moins de la nostalgie. Parce que, probablement, ils se remettent difficilement du choc culturel qu’ils ont vécu entre la société de consommation de l’Ouest et la société de relative pénurie de l’Est. Partant en voiture pour Moscou à travers les pays de l’Est je suis alors à une vingtaine de kilomètres de Berlin où le mur s’effrite depuis la veille.
Les Allemands venus de l’Est dans leurs voitures qui se traînent ou qui attendent le long de l’autoroute, capots levés et mines soucieuses: ils demandent, à commencer par ceux qui ont des Lada, le luxe de l’époque, combien valent les Pontiac ou les Chevrolet. Ils citent des marques que je ne connais même pas, tournent autour de ma R 21, demandent comment fonctionnent le tableau de bord électronique et les portes qui se ferment toutes seules. Aux questions politiques, ils répondent bagnoles, dollars et salaires. Des « policiers du peuple" en patrouille se joignent aux conversations. Le soir des centaines d’Allemands de l’Est s’agglutinaient devant la vitrine du concessionnaire Mercedes le plus proche du mur. Puis, ils achètent des bananes et boivent du coca-cola dont ils chargent leurs sacs ou leurs voitures de retour. A « Check Point Charlie », la seule entrée encore vraiment praticable, sur les tablettes où se déroulait quelques jours plus tôt le processus immuable du contrôle des visas, trônent les mêmes bouteilles de coca et des piles de magazines aux titres et aux pin-up agressives. Le passeport est vaguement examiné et les chiens policiers ont disparu, peut-être partis à la chasse... Sur une Traban qui revient « à la maison » flotte un drapeau américain qui fait rigoler un douanier. Depuis une immense tribune improvisée, les caméras et les photographes guettent la moindre « image symbolique ». Les plus nombreux sont allemands et américains. Ces derniers expliquent souvent avoir l’impression « d’avoir gagné la guerre »...Georges Bush père est au pouvoir depuis 10 mois.
Un seul vrai souci, au moins pour ceux qui ont gardé depuis des lustres des dollars ou de marks de l’Ouest, acheter, se procurer les produits dont, depuis des années, ils regardent discrètement les publicités à la télévision occidentale, lorsqu’ils peuvent ou osent la capter. Comme une rêve inaccessible. Quelques jours de folie, mais aussi de plaisir, à se plonger dans le temple de la consommation. Et j’ai toujours du mal à parler liberté, démocratie ou idéologies comparées.
Direction l’église Saint-Nicolas, le temple luthérien de Leipzig où depuis 1984 se déroule tous les lundis soirs une « prière pour la paix » qui réunit discrètement les contestataires du régime. A tout hasard, explique un jeune pasteur, nous continuons à prier car, dans le fond, rien n’est réglé ». Un jeune barbu, au sein du groupe formé autour de la voiture, complète l’explication : « Nous avons été patients et c’est une bonne raison pour ne pas faire et dire n’importe quoi maintenant. Il ne faut pas confondre avoir envie d’aller à l’Ouest et être comme ceux de l’Ouest. Nous avons notre dignité. Nous ne voulons pas devenir des cousins pauvres recueillis par charité ». La discussion explose, les opinions s’affrontent : Dieu, Lénine, le capitalisme et le socialisme sont appelés à la rescousse. Un prof de math tranche : « que vous le vouliez ou non, nous deviendrons une colonie américaine. Pourquoi pas si cela nous donne le droit de choisir nos responsables avec des élections libres, comme aux USA, moi, dés que ce sera possible, j’y pars ». Protestations. Devant le temple, le jeune pasteur constate amèrement qu’il est minoritaire.
En route pour ce qui est encore la Tchéco-Slovaquie. Avec deux auto-stoppeurs pris à la frontière. Un prof de math d’une quarantaine d’année, Milos et une infirmière, Anna. Quelques kilomètres plus loin, nous embarquons leur fille, Ira. Aux côtés de ses parents plutôt silencieux et inquiets, elle parle sans arrêt, ses vingt ans enthousiastes. Elle délire sur Paris et sur New York au cours de ce qui reste comme route vers Prague : « Nous allons gagner papa, rien ne sera plus jamais comme avant, je vais pouvoir voyager, finir mes études en France ou aux Etats Unis, Prague va devenir une belle ville, tous les gens intelligents vont pouvoir réussi sans adhérer à un parti, à chacun sa chance, maintenant ». Le père ne répond que par monosyllabes et finit par lâcher une longue phrase approuvée d’un hochement de tête par Anna : « Tu y perdras ton âme et nous aussi, un peu plus tard sans doute, il y a au moins autant de pauvres à l’Ouest qu’à l’Est et le paradis n’est ni socialiste ni capitaliste... ». Ira le coupe : « Comme il n’est pas socialiste, il est certainement capitaliste, tu oublies la réussite de nos amis qui ont réussi à partir... ». Anna la coupe gentiment : « Tu oublies tout ceux qui ne nous ont jamais donné de nouvelles ». Ira secoue la tête et montre la foule que nous avons rejoint dans les rues de Prague : « Regardez tous les deux, regardez ces gens, ils sont comme moi, ils rêvent déjà de leur liberté d’entreprendre, le rêve américain n’est pas le cauchemar qu’on nous a présenté ». La foule arborant des T-shirt en anglais, le chic du chic, nous sépare et porte les gens vers la Place Venceslas. où, tard dans la nuit, des milliers de jeunes déposent une bougie devant le lieu où Ian Pallach s’est immolé par le feu vingt ans plus tôt.
En Pologne. Les drapeaux rouges ont mystérieusement disparu. A Varsovie où le Zloty vient d’être une nouvelle fois dévalué, visite au journal de Solidarnosc où le vertige des transformations politiques en cours ne fascine pas tout le monde : « Nous plongeons dans l’inconnu, trop de nos compatriotes rêvent de l’Amérique ». Ils s’engueulent sur l’avenir déjà discernable dans les marchés sauvages où se vendent ce que l’un d’eux appelle les « mirages de l’Ouest ». Un journaliste conclut la conversation : « attention au totalitarisme de la victoire ». Un compagnon de Lech Walesa réplique : « des syndicats libres et fort comme aux USA, cela ne t’intéresse pas ? ». Il s’attire une réponse cinglante : « tu écoutes trop la Voix de l’Amérique, tu crois qu’ils nous soutiennent pour nos beaux yeux ? ».
A Vilnius, en Lituanie encore soviétique, le drapeau jaune du Vatican remplace la faucille et le marteau sur la maison des Pionniers où se tient le Congrès des Jeunesses catholiques, le premier depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Virgiliu Tchépaïtis, Secrétaire général de Sajudis, le mouvement indépendantiste créé quelques mois plus tôt explique : « Nous sommes à la veille d’un bouleversement, nous allons rejoindre l’Europe et, déjà tous les émigrés installés aux Etats Unis, annoncent leur retour. Ils nous aideront à construire une économie de concurrence et de libertés, même si nous gardons des liens avec l’URSS ». Tous les congressistes parlent du pape et de Georges Bush, leurs deux idoles. Vitautas Landsbergis, qui a fondé Sajudis et deviendra plus tard président, va de groupes en groupes, commentant à chaque fois ses rêves d’une économie de marché éliminant les pénuries et la pauvreté. A la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, la dernière pompe affiche « plus d’essence ». Sauf en dollars et au prix fort. Dans la banlieue de Brest-Litovsk, un fabuleux marché se tient dans la boue et la neige, offrant tous les produits de l’Occident parvenus par la Pologne.
Poursuite du voyage à travers l’URSS à l’entrée de laquelle la police des frontières ne demande qu’une seule « récompense » pour un passage sans formalité : une des barres chocolatés qui traîne sur mon tableau de bord sans prêter une attention particulière, autre que technique, à la voiture.
A Moscou, place Pouchkine, les travaux qui précédent l’ouverture du premier restaurant Mac Donald viennent de commencer. Il ouvrira le 30 janvier 1990 provoquant, je m’en souviens, une queue historique de plus d’un kilomètre...
Vingt ans après la vie moscovite est encore plus américanisée qu’à New York, les pauvres et les très riches y sont encore plus nombreux et la capitale de la Russie compte dix Mac Do et le pays entier prés de 200.
Gorbatchev ? Depuis 20 ans il reste pour la majorité des Russes devant lesquels on prononce son nom, le traître qui tenta de restreindre la vente de la vodka...

jeudi 5 novembre 2009

EDF nous refait le coup de la panne d'hiver. La Gueule ouverte de 1979 dénonçait déja cette pratique!


jeudi 5 NOVEMBRE

Parce que 18 de ses réacteurs sont actuellement hors service pour de nombreux mois et parce que ce nombre risque d’augmenter prochainement, EDF agite de plus en plus bruyamment le spectre d’une pénurie ou d’une grande panne hivernale. Au moment où des millions de Français rentreront chez eux et allumeront (bêtement) leurs radiateurs électriques. EDF rappelle hypocritement que 3 foyers du 10 sont exclusivement chauffés avec de l’électricité. Ce qui autorise trois remarques : d’abord ce chiffre est faux car basé sur le seul habitat collectif et le nombre exact de logements électrifiés est proche d’un foyer sur deux ; ensuite c’est bien EDF qui depuis des années a incité les promoteurs et les installateurs à privilégier le chauffage électrique parce que cela coûtait (et coûte encore) moins cher à l’installation et que cela justifie la nucléarisation de la France ; et enfin si les réacteurs sont à l’arrêt, c’est qu’ils sont pratiquement en bout de course et présentent de plus en plus de dangers pour les populations. Sous la pression d’EDF, les pouvoirs publics ont laissé se construire des pavillons et des immeubles mal isolés bien que chauffés par des radiateurs électriques. Y compris les fameuses maisons Borloo ou Boutin. Conséquence : des millions de familles se ruinent en charges avec des radiateurs électriques qui chauffent aussi bien les maisons et les appartements que l’extérieur.
Mais au delà de cette réalité qui pénalise des millions de familles et devrait contraindre EDF à importer de l’électricité alors qu’elle vante depuis des années le « modèle » énergétique français, il faut se souvenir que Electricité de France nous fait régulièrement le coup de la panne hivernale à venir depuis une trentaine d’années, histoire de convaincre l’opinion publique d’accepter encore plus de nouvelles centrales nucléaires. Les services de communication d’EDF s’activent à abreuver les journalistes de chiffres expliquant les détails de la grande panne à venir, la mise en route des vieilles centrales thermiques polluantes, l’électricité qu’il faudra peut-être (comme chaque année d’ailleurs en hiver) importer parce que nous n’avons pas assez de nucléaire ; bref l’horreur. Que je sache, l’Allemagne qui a programmé il y a des années « l’extinction » progressive de ses réacteurs nucléaires, n’est en aucun cas menacée à terme par une pénurie électrique (c’est elle qui nous en vendrait) alors qu’il y fait, en moyenne, plus froid qu’en France. Mais il est vrai que ce pays ne compte pas d’associations d’écolos rétrogrades s’opposant à la mise en place de parcs d’éoliennes au nom du respect du paysage.
Pour ceux qui douteraient de la manipulation lancée hier par EDF, voici la couverture d’un numéro de la Gueule Ouverte (journal écolo des années de 70 vendu à 100 000 exemplaires) daté de 1979. Déjà EDF nous disait : vous avez le choix entre les bougies et les réacteurs nucléaires.