Qui êtes-vous ?

Ma photo
Journaliste depuis 30 ans, à la fois spécialiste des pays en proie à des conflits et des questions d'écologie,de protection de la nature et de société; derniers livres publiés: Guerres et environnement (Delachaux et Niestlé), L'horreur écologique (Delachaux et Niestlé), "La Grande Surveillance" (Le Seuil),une enquête sur tous les fichages (vidéo, internet, cartes bancaires,cartes médicales, telephone, etc). Et enfin "Enquête sur la biodiversité" (ed Scrinéo, coll Carnets de l'info). Aprés 20 ans au Journal du Dimanche, collabore désormais à l'hebdomadaire Politis et à Médiapart.

dimanche 5 décembre 2010

Cancun les Indiens et les paysans s'invitent au sommet du climat


La cérémonie indienne et paysanne d'hommage à la terre nourricière



CANCUN, DIMANCHE 5 DECEMBRE,


Samedi matin, la société civile mexicaine a commencé à donner un peu de la voix. Une voix faible, un millier de personnes, que les autorités locales ont relégué à 37 kilomètres des lieux où se tient de somme. Une société civile essentiellement regroupé sous l’égide de Via Campesina, l’organisation mondiale qui rassemble depuis une vingtaine d’année les gens de la terre qui veulent rester des paysans. Une association qui est d’ailleurs née en Amérique Latine et à laquelle appartient notamment le Confédération Paysanne en France. Des gens qui se battent pour le « souveraineté alimentaire », pour le bio et pour une agriculture respectant à la fois la terre et ceux qui la cultivent
Au Mexique, les paysans de Via Campesina, ce sont essentiellement des indiens, donc des citoyens qui ont du mal à vivre face aux pouvoirs en place. Ceux qui sont arrivés à Cancun, ont parcouru le pays dans plusieurs caravanes d’autocars et de camions avant d’installer leur forum de discussion dans le stade où il leur a finalement été permis de s’installer. Pendant une semaine ils vont échanger sur la question de la pollution, sur leurs conditions de travail et aussi sur les effets du climat sur leur pays et leurs pratiques d’agriculteurs. Le réchauffement climatique se ressent déjà dans les campagne mexicaines : qu’il s’agisse des sécheresses ou des ouragans meurtriers. A Cancun ils ont été rejoints par des délégations paysannes venues des Etats Unis, du Canada, d’Amérique Latine, d’Afrique et d’Europe.
Ce forum alternatif « Pour la vie, la justice environnementale et sociale », dans la grande tradition indienne, a été précédé d’une cérémonie en hommage à la terre (Madre Tierra) destinée à donner de la force à tous les participants.
Dans le document de présentation des travaux et rencontre qui vont se poursuivre jusqu’au 10 décembre dans une atmosphère festive on peut notamment lire :
« La réunion de Copenhague a démontré l’incapacité des gouvernements à s’attaquer aux causes réelles du chaos climatiques actuel. A la dernière minute, les Etats Unis ont cherche d’un manière peu démocratique à faire passer un soi-disant « Accord de Copenhague » et en essayant de sortir le débat du cadre des Nations Unies et des engagements pris à Kyoto (1997) tout en favorisant encore plus les solutions du « libre marché ».
Les négociations sur le climat ressemblent de plus en plus à un énorme marché. Les pays développés, historiquement responsable de la plus grande partie des émissions de gaz à effet de serre, inventent toutes sortes d’artifices pour éviter d’avoir à réduire leurs propres émissions. Un exemple : le Mécanisme pour une développement propre (CDM dans le langage anglais onusien) établi par le protocole de Kyoto permet aux pays industrialisés de continuer à polluer et à continuer de consommer et en payant en contre partie une faible redevance pour que les pays en développement réduisent leurs émissions ».(...) De nombreux gouvernements en développement, attirés par ces nouvelles opportunités de financement tendent à appliquer des fausses solutions plutôt que de mettre en oeuvre des solutions traitant réellement le changement climatique avec ces solutions pour soutenir une agriculture paysanne durable, orienter la production vers les marchés locaux, mettre en place des politiques d’énergie efficaces pour l’industrie, etc. » (...) nous exigeons l’application des milliers de solutions suggérées par la société civile, le renoncement aux OGM, la défense des droits de la terre et de la forêt, le renoncement à la participation de la Banque mondiale, nous avons besoin des millions et de millions de communauté paysannes et des peuples autochtones pour nourrir l’humanité et refroidir le climat de la planète....
»

1 commentaire:

Anonyme a dit…

pauvre indiens victimes de la folie et des caprices de l'occidentle materialisme de par ces positions est agréssif pour les peuples humbles